Après une saison plus que réussie de la part de nos Jazzmen, avec l’explosion de Lauri Markkanen et notamment la mise en lumière de nos rookies Ochai Agbaji et paticulièrement Walker Kessler, les résultats ont été présents au vu des attentes des fans de NBA qui pensaient que notre franchise allait côtoyer les abysses de la grande ligue. Effectivement, le départ imprévu du Jazz en 10-3 qui a propulsé l’équipe au top de la Conférence Ouest en a surpris plus d’un : de nombreuses victoires et même des défaites mais sans ne jamais rien lâcher, un esprit combattif unique. La reconstruction débute bien et est bien avancée ! Désormais, le Jazz va devoir pister plusieurs points lors de son off-season et l’été sera mouvementé du côté de Salt Lake City.
Les récompenses individuelles
Les récompenses individuelles de la NBA devraient être dévoilées dans les prochains jours, voir prochaines semaines. Quelques noms du Jazz pourraient apparaître dans les discussions de ces nombreux trophées.
Most Improved Player (MIP) : Lauri Markkanen est le principal candidat pour ce trophée en concurrence avec l’autre grosse ascension de cette saison; SGA. Notre Finlandais préféré a fait de grosses améliorations dans ses stats, dans son efficacité et évidemment dans son rôle au sein de l’équipe. Par rapport à la saison dernière, il a augmenté de 10.8 PPG | 3.9 RPG | 0.6 APG en seulement 4 minutes de temps de jeu supplémentaire. Pour ce qui est de sa réussite au tir, il frôle le 50/40/90 puisqu’il tourne en 49.9/39.2/87.5 et a donc amélioré chaque pourcentage. Il est passé de role player chez les Cavs à première option offensive cette année et a surpris absolument tout le monde avec une telle progression.
Rookie of the Year (ROY) : Walker Kessler sera dans les discussions mais sûrement pas le détenteur de ce trophée. À cause d’un début de saison avec peu de temps de jeu, l’explosion de notre rookie aura été quelque peu retardée. Cependant, depuis qu’il a intégré le 5 de départ et a plus de responsabilités des deux côtés du terrain, il impressionne énormément et est devenu l’un des meilleurs rookies de cette saison. Ca s’est notamment caractérisé par son entrée sur le podium du Rookie Ladder de la NBA au fil de la saison. En 23 minutes de temps de jeu, il tourne à 9.2 PPG | 8.4 RPG | 2.3 BPG à 72% au shoot.
Coach of the Year (COY) : Will Hardy fait une première année en tant que coach principal assez dingue avec un effectif qui ne se connaissait pas du tout et totalement remanié suite aux différents trades. L’effectif a également changé en cours de saison avec les différentes blessures et le trade de Mike Conley. Will Hardy a tout de même trouvé une solution à chaque fois pour rendre le Jazz compétitif et il n’a pas assez de crédit au vu de ce qu’il a accomplit. Pour une première saison et pour un coach aussi jeune, ce qu’il a fait est loin d’être négligeable. Cependant le coach des Kings, Mike Brown, devrait logiquement remporter ce prix.
La Lottery
La loterie de la draft NBA va se dérouler le mardi 16 mai à 1h du matin, un rendez-vous immanquable pour les cancres de la ligue (coucou les Pistons) et pour le Jazz qui peut jouer les troubles fêtes lors de ce tirage au sort. Avec le 9e pire bilan de la ligue, le Jazz a 4.5% de chance d’obtenir le 1er pick, ce qui est très peu mais qui ne nous empêche pas de rêver quand même. Le pick le plus probable est le 9e pick, puisque d’après Tankathon, il y aurait à peu près 50% de chance que cette situation se produise.
Maintenant, il est possible qu’il y ait un autre pick de draft pour le Jazz à la loterie. Lors du trade de Gobert vers Minnesota, les Wolves ont envoyé leur choix du 1er tour de 2023. Au vu de leur situation, ils ne se sont pas qualifiés directement en play-offs et vont donc devoir passer par la case play-in. Deux solutions sont donc possibles pour ce pick : s’ils arrivent à passer l’étape du play-in et vont donc en play-offs, alors le pick n’ira pas à la loterie. L’autre possibilité est l’éventualité où ils échouent au play-in, le choix de draft sera alors soumis à la loterie.
La position des picks pour la draft est primordiale pour l’avenir de la franchise qui est actuellement en reconstruction après avoir échangé la plupart de ses cadres et meilleurs joueurs au cours de cette dernière année.
La Draft
Le 22 juin (ou timer en bas du site), la draft prendra place comme chaque année à New-York. Lors de cette soirée, 3 jeunes joueurs seront choisis et prendront la direction de Salt Lake City. Un par le biais du pick du Jazz et deux autres acquis lors de différents trades.
Abordé juste avant, Minnesota a envoyé son pick 2023 en échange de Rudy Gobert. Ce ne sera pas la dernière fois que nous évoquerons cet échange puisqu’ils ont également tradé leurs choix des 1er tours de 2025, 2026 (swap), 2027 et 2029. Une petite piqûre de rappel qui ne fait pas de mal aux fans des Wolves.
Le 3e pick que détient Utah pour la draft de cette année est le pick le moins favorable des Sixers, des Nets ou de Houston. Ce pick a été échangé lors de la transaction de Royce O’Neal vers Brooklyn. C’est-à-dire que ce n’est pas Houston qui vont envoyer leur pick car les Rockets ont fait opération Wemby cette saison. Les Nets non plus car ils ont quelque peu chuté au classement après le trade de KD et Kyrie lors de la dernière Trade Deadline. Le choix des Sixers revient donc entre les mains des dirigeants du Jazz car c’est Philadelphie qui a le meilleur bilan entre ces 3 équipes.
Cependant, les joueurs draftés pour aller en direction de l’Utah ne sont pas surs d’y atterrir et peuvent être échangés lors de la soirée de la draft contre un autre joueur. Par exemple Jalen Duren avait été drafté par les Hornets, puis envoyé aux Knicks avant de finalement poser ses valises à Détroit dans la même soirée durant la draft 2022.
Le cas Jordan Clarkson
Cette année, Jordan Clarkson a effectué la meilleure saison statistique de sa carrière puisqu’avec tous les échanges effectués, son rôle dans l’effectif a augmenté et il a été titulaire toute la saison. Il a eu des moyennes de 20.8 PPG | 4 RPG | 4.4 APG : que des career-high.
Son contrat arrive à expiration avec le Jazz, il a une option joueur pour la saison prochaine mais devrait vraisemblablement la décliner car ses attentes salariales ont augmenté. S’il acceptait cette player option, il serait payé 14,2M$ la saison prochaine. Il a laissé sous-entendre qu’il aimerait avoir un contrat s’élevant à 20M$. Des rumeurs ont couru en début d’année 2023, il aurait refusé une offre d’extension de son contrat de la part des dirigeants.
Une autre hypothèse serait qu’il est déjà à une période avancée de sa carrière et qu’il aimerait jouer dans une équipe compétitive visant la bague, ce qui n’est actuellement pas le cas de la franchise d’Utah qui est en période de reconstruction. Alors il pourrait devenir agent libre cet été et partir dans l’équipe qu’il veut et l’équipe qui voudra bien lui payer le contrat qu’il demande.
Une autre éventualité pourrait arriver, celle du « sign and trade ». Pour faire simple, il signerait une extension de contrat avec le Jazz avant d’être échangé à une équipe qui voudrait de JC afin qu’il ne parte pas de la franchise sans contrepartie. Dans tous les cas, un futur commun entre JC et le Jazz n’est pas d’actualité et ce pourrait bien être la fin de cette histoire qui dure depuis 2020
La Free Agency / les trades possibles
Avec les différents mouvements et échanges de joueurs de cette année, le Jazz a accumulé de très nombreux assets : 12 choix du 1er tour à la draft provenant d’autres équipes allant jusqu’en 2029, et également le coût des salaires en baisse avec le départ de Rudy et de Mitchell notamment. Ce qui implique une flexibilité salariale très forte pour le Jazz.
Même si Utah n’est pas une destination rêvée pour les Free Agent car c’est un petit marché et que nous nous sommes toujours construits avec la Draft, il serait possible que des joueurs libres puissent intéresser les dirigeants de la franchise et par la suite essayer de proposer des contrats pour des Free Agent. De nombreux noms vont probablement être Free Agent cet été et ce ne serait pas étonnant de voir le Jazz s’intéresser à ces joueurs libres comme Kyrie Irving (ne fais pas ça Danny Ainge).
Cette flexibilité pourrait permettre d’encaisser un gros contrat par la suite donc de se positionner sur des gros noms qui pourraient améliorer considérablement l’équipe et pourquoi pas trouver un Franchise Player. En effet, le Jazz est en parfaite position pour essayer de faire des trades avec d’autres équipes avec tous les choix de drafts possibles et sans se poser la question de savoir si le contrat pourra rentrer dans les taxes de l’équipe ou non.