Les contrats NBA sont divers et nombreux. Il peut être assez difficile de s’y retrouver. C’est pourquoi aujourd’hui, Le Roster vous propose un tour d’horizon des différentes options qui s’offrent à un joueur qui s’apprête à rejoindre la Grande Ligue.
Les options contractuelles
Avant de se pencher sur les contrats en eux-mêmes, il faut comprendre deux nuances importantes qui vont être mentionnées plusieurs fois au sein de cet article : les options contractuelles offertes aux joueurs à savoir la player option et la team option.
La player option : le pouvoir au joueur
La player option est une option présente dans le contrat d’un joueur qui lui permet d’avoir le choix d’honorer ou non la dernière année de son contrat. Pour comprendre comment elle fonctionne, prenons en exemple la prolongation de LeBron James aux Lakers. Le King a prolongé pour deux ans avec une player option sur la deuxième année. Cela signifie qu’au terme de la saison 2024-25, deux possibilités s’offriront à lui :
Soit il choisit de rester aux Lakers. Dans ce cas, on dit qu’il active sa player option et il reste pour une nouvelle saison à Los Angeles. Soit, il fait le choix de NE PAS activer sa player option. Dans ce cas, il devient agent libre et il peut signer où il veut, on dit qu’il « teste le marché ». Cependant, il peut très bien signer un nouveau contrat aux Lakers, tout comme il peut choisir de partir vers une autre franchise.
La team option : le pouvoir à la franchise
Si la player option offre le pouvoir au joueur, la team option donne le pouvoir de décision à la franchise qui détient le joueur. Son fonctionnement est similaire à celui de la player option. En clair, si un joueur choisit de signer dans une équipe pour trois ans avec une team option sur la troisième année alors la franchise peut faire le point sur la situation du joueur au bout de deux ans et prendre une décision parmi deux possibilités. Soit elle est satisfaite du rendement du joueur et elle active la team option pour le conserver dans ses rangs. Soit, elle ne l’active pas et le joueur devient donc libre de tout contrat.
Les team options sont souvent activées dans les contrats rookies afin de conserver de forts joueurs pour un coût minime.
Les différents types d’agent libre
Autre élément à prendre en compte : les différents types d’agent libre. Un joueur libre de tout contrat à la fin d’une saison est libre de signer où il veut dès le 1er juillet suivant, date d’ouverture de la Free Agency. Il faut distinguer deux types d’agent libre : les agents libres restreints et les agents libres non-restreints.
Les agents libres restreints
Un agent libre restreint est un agent libre qui dépend encore de sa franchise parce qu’elle est prioritaire sur la signature d’un joueur. Cette situation arrive principalement pour les contrats rookies qui se terminent à la condition que les team options sur les années 3 et 4 du contrat aient été levées.
Au terme de la 4e saison, il est agent libre restreint, c’est-à-dire qu’il peut recevoir des offres des 29 offres autres franchises, mais que son équipe d’origine peut s’aligner sur chacune d’entre elles. Si celle-ci apprend que son agent libre restreint a trouvé un accord avec une autre franchise, elle dispose de 48 heures pour s’aligner sur l’offre faite. Si elle le fait alors le joueur reste dans son groupe d’origine, si elle ne le fait pas, le joueur part.
Cette restriction peut contraindre certaines équipes à surpayer un joueur parce qu’elles tiennent absolument à le récupérer au risque de bloquer une part importante de leur salary cap et de les handicaper à l’avenir.
Les agents libres non-restreints
Le cas des agents libres non-restreints est bien plus simple puisqu’il concerne tous les joueurs en fin de contrat qui n’ont ni player option, ni team option. Ces joueurs sont libres de signer absolument où ils veulent parmi les trente franchises NBA.
Les contrats NBA rookies
Les contrats rookies sont donnés à toutes les personnes qui réalisent leur première saison en NBA. Cela concerne bien sûr les joueurs issus de la Draft, mais pas que. En effet, si des joueurs solides, évoluant en Europe, décident de tenter leur chance en NBA, ils signeront un contrat rookie, même s’ils ont plus de 24 ans.
Concernant les contrats NBA rookies signés par des joueurs draftés, il y a une différence entre ceux sélectionnés au premier tour et ceux sélectionnés au second. Pour ceux choisis dans les trente premières positions, ils ont une certaine sécurité contractuelle. Leur contrat est garanti pendant au moins deux ans, avec une team option sur les années 3 et 4 que la franchise peut activer ou non.
Pour les joueurs sélectionnés au deuxième tour, leur situation est plus précaire avec trois possibilités différentes devant eux. Soit la franchise leur octroie un contrat rookie où les quatre années peuvent être garanties contrairement à un joueur du premier tour où seulement les deux premières sont garanties. Ce cas de figure est assez rare même si Bronny James a signé un tel type de contrat avec seulement une team option sur la dernière année. Deuxième option : la franchise peut ne pas signer le joueur. Elle le laisse alors évoluer en Europe ou ailleurs.
Néanmoins, elle possède encore les droits sur le joueur et elle peut, par exemple, décider de l’inclure dans un trade même s’il ne joue pas avec la franchise. Enfin troisième option, signer le joueur, mais en garantissant seulement deux saisons. Cela permet à la franchise de se libérer du rookie au bout de deux ans, s’il n’a pas convaincu ou s’il a eu une santé fragile.
Les contrats NBA standards
Une fois arrivé au bout de son contrat rookie, un joueur peut signer un contrat traditionnel, commun à la plupart des joueurs NBA.
La signature dans une franchise
La première étape et certainement la plus importante, la signature dans une franchise. Un joueur et son agent discutent avec une équipe sur les modalités du contrat à savoir la durée de celui-ci ou encore son montant. Les joueurs les plus important peuvent signer des contrats max qui représentent entre 25 et 35 % du salary cap d’une franchise. Le pourcentage varie selon l’ancienneté du joueur au sein de la Grande Ligue.
Les clauses sont également discutées et négociées. Il en existe plusieurs qui représentent des augmentations salariales pour le joueur selon le fait qu’il soit All-Star ou All-NBA Team. À l’inverse, certaines clauses peuvent diminuer le salaire du joueur comme les blessures. Ce fut le cas de Joel Embiid lors de sa prolongation aux 76ers en 2017. S’il manquait plus de 25 matchs à cause d’une blessure, Philadelphie avait le droit de le couper, c’est-à-dire de le libérer.
Enfin, il y a une dernière clause qui fait plus l’actualité aujourd’hui : la no trade clause. C’est la condition la plus contraignante pour une franchise. En clair, le joueur dispose d’un droit de regard sur un éventuel transfert qui pourrait le concerner. Si son équipe veut le transférer et que la destination ne lui convient pas, il peut s’opposer au trade pour rester dans son équipe. Actuellement, LeBron James et Bradley Beal disposent d’une telle clause dans leur contrat.
Les renégociations contractuelles
Au cours de son contrat, un joueur peut essayer d’obtenir une augmentation via des renégociations, mais elles sont soumises à plusieurs critères :
- Un joueur ne peut être augmenté que de 8%.
- Les contrats de plus de 4 ans ne peuvent pas être renégociés avant la troisième année.
- Un joueur qui a signé une extension de contrat ne peut le renégocier avant la troisième année à compter de la date d’entrée en vigueur de l’extension.
- Il est impossible de renégocier entre le 1er mars et le 30 juin
Les renégociations contractuelles sont rares parce qu’elles sont trop restrictives notamment au niveau des dates. Par exemple, une renégociation peut avoir lieu uniquement après la troisième année du contrat du joueur. Or, dans de nombreux cas, ces joueurs disposent d’une player option. Ils deviennent donc agent libre pour négocier directement un nouveau contrat plus lucratif.
L’extension de contrat
L’extension de contrat a lieu lorsqu’un joueur prolonge son contrat dans une franchise. Encore une fois, il y a plusieurs conditions.
- Les contrats d’un ou deux ans ne peuvent être étendus.
- Les contrats de 3 ou 4 ans, option incluse, ne peuvent être prolongés avant la deuxième année.
- Les contrats de plus de 5 ans ne peuvent être prolongés avant l’année 3.
- Pour les contrats rookies, l’extension doit avoir lieu après la 3e année et avant le début de la saison suivante.
Les contrats Two-ways
Il existe plusieurs contrats NBA particuliers comme les contrats two-ways. Parus à l’été 2017, il s’agit de contrats hybrides entre la NBA et la ligue de développement, la G-League. En clair, un joueur qui signe un contrat two-way peut jouer à la fois en NBA et en G-League avec trois conditions. La première réside dans le fait qu’il ne peut pas avoir plus de quatre ans d’expérience en NBA. La deuxième dit qu’il ne peut pas jouer plus de 50 matchs en NBA et la troisième dit qu’il ne peut pas passer plus de 45 jours avec l’équipe.
Une franchise est limitée à deux contrats two-ways au sein de son effectif et ils ne comptent pas parmi les 15 spots déjà disponibles. C’est un modèle qui a fait ses preuves en NBA. Parmi les joueurs qui ont réussi grâce à ce contrat, il est possible de citer le joueur du Thunder, Lugentz Dort, anciennement two-way, qui est devenu l’une des pièces majeures à OKC.
Les autres types de contrat
En plus des two-ways, il existe d’autres contrats NBA spéciaux.
Les contrats d’été
Les summer contracts ou contrats d’été n’ont pas d’impact dans le salary cap d’une franchise. Ils sont principalement utilisés pour faire jouer des joueurs en Summer League. Ces contrats doivent prendre fin avant le début de la saison régulière avec trois issues possibles. Soit la franchise ne conserve pas le joueur, soit elle le convertit en un contrat two-way ou encore elle peut signer le joueur avec un contrat standard au minimum.
Les contrats de 10 jours
Les contrats de 10 jours ou contrats de 3 matchs permettent à des franchises de tester des joueurs s’il y a un manque sur le poste pour diverses raisons comme des blessures. Ce contrat de 10 jours est renouvelable maximum deux fois par saison. Une fois la durée du contrat terminée, la franchise peut signer ou non le joueur ou le convertir sur un contrat two-way à condition qu’il soit signé avant le 15 janvier.
Voici à quoi ressemble la NBA d’un point de vue contractuel. Les options sont nombreuses et dépendent toutes d’un certain nombre de critères, plus ou moins restreignants pour les franchises. La Grande Ligue est un véritable business et cet aspect-là semble s’accroître année après année.