Si les Boston Celtics dominent totalement les débats dans la conférence Est, avec 45 victoires pour 12 défaites, leurs poursuivants se livrent une bataille acharnée. Longtemps deuxièmes, les Milwaukee Bucks ont cédé leur place aux Cleveland Cavaliers. Ces derniers sont en pleine bourre depuis le mois de janvier, avec 19 victoires pour seulement 5 défaites. Mais sont-ils un candidat sérieux pour jouer les finales de conférences ? Sont-ils la deuxième meilleure équipe de la Conférence Est ?
Malgré les absences, les Cavs n’ont pas faibli
Entre la mi-décembre et la toute fin du mois de janvier, les Cavaliers se sont retrouvés amputés de « deux titulaires, deux joueurs très importants » : Darius Garland et Evan Mobley. En leur absence, l’équipe n’a pas faibli, elle a même semblé trouver un élan nouveau. Isaac Okoro et Dean Wade se sont retrouvés alignés dans le 5 majeur, aux cotés des starters habituels : Donovan Mitchell, Max Strus et Jarrett Allen.
Ces changements de rôles ont permis de nombreux coups de chaud de joueurs de la rotation. Georges Niang a par exemple inscrit 33 points face à Milwaukee, à 13/14 au tir dont 5/6 à trois points. On a aussi pu observer un Sam Merill tout feu tout flamme : 27 points à 8/14 du parking face à Utah le 20 décembre ou 26 points à 8/13 de loin face au Magic.
Une rotation de 8-9 joueurs semble avoir été trouvée, et avec le retour des cadres, la composition du roster parait claire. « Si Dean Wade et Sam Merrill peuvent apporter, ils seront tout de même beaucoup moins utilisés en postseason. Ils seront appelés pour des missions de quelques minutes. » Toutefois, la blessure de Garland a permis à Merrill de s’imposer comme un membre de rotation dans une très bonne équipe, chose qu’il avait eu du mal à faire que ce soit à Memphis, Milwaukee ou la saison passée à Cleveland.
Durant le mois de janvier, les Cleveland Cavaliers ont battu quelques grosses équipes : le Magic, les Clippers, et les Bucks par deux fois, dont une écrasante victoire 135-95 à domicile, le fameux Georges Niang game. Mais parler du mois de janvier serait incomplet sans évoquer le NBA Paris Game. En effet, le 11 janvier, les Cavs se sont rendus dans la ville lumière, et ont remporté leur opposition face aux Brooklyn Nets, dans un match qui a attendu le quatrième quart-temps pour s’enflammer.
Quelques jours avant, lors de la venue de Victor Wembanyama, Jarrett Allen a réalisé un de ses meilleurs matchs de la saison, avec 29 points et 16 rebonds. Peu importe l’adversaire, la victoire compte, et les Cleveland Cavaliers l’ont bien compris, avec des victoires face à Washington, San Antonio, Chicago, Brooklyn, Détroit ou Memphis.
Donovan Mitchell, candidat MVP ?
Peu cité parmi les candidats, Donovan Mitchell a pourtant un très bon dossier de candidat. L’arrière aligne 28 points, plus de 5 rebonds et de 6 passes et quasiment deux interceptions de moyenne cette saison. Le tout à 47,2% au tir, 36,3% de loin et 86,7% aux lancers-francs. Ses moyennes aux rebonds, passes décisives et interceptions sont ses plus hautes en carrière. Il a par ailleurs réalisé ses records en carrière au rebonds (13) et à la passe (13).
La saison passée était excellente, avec une pointe à 71 points, mais la saison 2023-2024 de Donovan Mitchell est sa meilleure en carrière. S’il est moins monté dans les hauteurs au scoring, Spida n’est descendu en dessous des 20 points que 5 fois, dont 4 entre 15 et 18 cette saison. Il est plus impliqué dans d’autres compartiments du jeu, et a notamment été aligné comme meneur en l’absence de Darius Garland. Son rôle à la création pour les autres a été décuplé.
Collectivement, il n’a rien à envier aux autres candidats. Si sur un plan collectif, Jayson Tatum est loin devant, le reste des joueurs est au même niveau que Donovan Mitchell, si ce n’est derrière. Luka Doncic, qui aligne des statistiques affolantes, n’est que huitième de sa conférence. Présent dans le top 5 des meilleurs scorers en moyenne par match, Mitchell souffre probablement d’un manque d’exposition. Ses opposants réalisent des performances totalement folles (Jokic, Doncic, Giannis) ou sont dans des équipes vers lesquelles les projecteurs sont tournés (Tatum, Kawhi, Shai). 2024 ne sera sûrement pas l’année du sacre de Spida, mais elle restera, en tout cas jusqu’à l’année prochaine, comme sa meilleure saison en carrière.
Qu’attendre de la fin de saison des Cavaliers ?
Cette fin de saison régulière est décisive. Cleveland doit essayer de garder sa deuxième place, en vue d’un éventuel affrontement face aux Bucks au second tour des playoffs. Dans le cas où ils seraient deuxièmes, ils obtiendraient l’avantage du terrain au second tour. Avant de penser aux playoffs, il reste tout de même quelques gros affrontements pour se préparer. Il reste encore à affronter deux fois les Wolves, les Pacers mais aussi d’autres équipes comme Boston, New York, Denver ou les Clippers.
La difficulté de leur calendrier sur les matchs restants est moyenne, un avantage qu’ils ont sur celui de Milwaukee, leur principal poursuivant, qui est les deuxième plus difficile. cette fin de saison doit être aussi l’occasion pour l’ensemble de l’effectif de se remettre en rythme avant les playoffs. Il faut aussi préserver au maximum certains joueurs, pour ne pas avoir à se priver d’eux, une fois le printemps venu. Il faut à tout prix éviter une blessure d’un des cadres. Et évidemment, une fois en playoffs, il ne faudra pas se faire surprendre dès le premier tour.
Ainsi, les Cleveland Cavaliers montent en puissance depuis un mois et demi. Le retour de Garland et Mobley devrait garantir de la continuité dans les performances, et la préparation des playoffs avec un effectif complet.
[…] futurs playoffs seront une occasion de faire oublier les précédents, que ce soit d’un point de vue […]