5 observations

Les 5 observations de la semaine : De’Aaron Fox, Jalen Suggs, Jaylen Brown, Kyle Lowry et Denver

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La compétition continue de battre son plein en NBA. C’est d’autant plus beau dans une période marquée par Thanksgiving, où l’on célèbre la gratitude et l’unité. Retour sur 5 observations importantes de la semaine écoulée.

Les progrès au tir de De’Aaron Fox

Est-ce qu’on ne serait pas là sur la dernière progression faisant de De’Aaron Fox l’un des meilleurs joueurs de la ligue ? Le meneur des Kings a longtemps été considéré comme un piètre shooteur de loin, lui qui tourne à 32,3 % en carrière. Mais il est maintenant bien plus en phase avec son tir. Il semble même très confiant quant à sa capacité à sanctionner en tentant 8,6 fois sa chance à trois points par rencontre. À titre de comparaison il en tirait 5 la saison dernière. Et on peut dire que cela lui réussit, car il est pour l’instant à un très bon 37,2 %.

Au-delà de la hausse de ces tentatives, on observe un joueur qui cherche à prendre ces tirs. Fox dépend par exemple beaucoup moins de la création de ces coéquipiers. Il n’y a que quatre joueurs à son poste qui ont un pourcentage de trois points assistés moins élevés. Il est devenu une véritable menace sur les pulls-up longue distance, où il a presque doublé le volume de shoots. Et son efficacité a elle aussi grimpé puisque le meneur tourne à 44,0 % sur ces tirs. On remarque qu’il n’y a que 18 joueurs prenant au moins quatre pulls-up à trois par match. Et Fox est deuxième de ce classement en termes de pourcentages.

Cette progression au shoot peut faire passer un step supplémentaire aux Kings. On sait que le manque de spacing leur a fait grandement défaut contre Golden States, notamment de par les difficultés au tir de Domantas Sabonis. Bien évidemment on est pour le moment sur un faible échantillon concernant « Swipa » puisqu’il n’a joué que 8 rencontres. Son match contre les Pelicans (2/12 de loin) montre d’ailleurs qu’il peut encore avoir des soirs sans. Mais jusqu’à quand  ?

Jalen Suggs est-il le nouveau Marcus Smart ?

À qui pensez-vous si je vous parle d’un arrière intense en défense, expressif sur le parquet et irrégulier au shoot  ? Et bien sachez que Jalen Suggs est devenu ce type de joueur. L’ancien prospect de Gonzaga semble avoir trouvé son rôle cette saison dans cette équipe très atypique du Magic. Jetez à la poubelle les comparaisons faites avec Jason Kidd au moment de sa draft car Suggs s’est complètement réinventé. Il peut certes réaliser quelques jolies assists sur contre-attaques, mais ce n’est pas le point central de son jeu. On peut voir que ces statistiques à la passe ne font que diminuer depuis son année rookie.

Il ne faut pas oublier qu’il est doté de capacités athlétiques très intéressantes qu’il exploite très bien en transition. C’est grâce à ces qualités physiques qu’il est devenu un véritable slasheur vers le cercle. Même si sa fréquence de tentative au panier n’a pas augmenté, on remarque qu’il s’est amélioré dans son toucher puisqu’il tourne à 68 % sur ces shoots (69e centile). Il faut par ailleurs noter sa progression au tir, où il semble plus en confiance (35,1 % de loin). Suggs n’est certes pas élite, mais il se rapproche de la moyenne en termes d’efficacité (98 de TS+, record en carrière).

Il est un arrière qui fonctionne à l’énergie et qui met beaucoup d’intensité. On n’a pu le voir contre Toronto où il a montré qu’il était un véritable joueur d’équipe. Sa défense est d’ailleurs de plus en plus intéressante sur l’homme. Il utilise son moteur pour compenser ses limites physiques (seulement 194 cm d’envergure), lui permettant des interceptions spectaculaires. Il possède par exemple le 2e plus haut steal percentage à son poste (sachant que le premier est Delon Wright). Est-ce que tout cela ne vous fait pas penser très grossièrement à un ancien Celtic  ?

Le duo Jaylen Brown et Krystaps Porzingis

En voilà un duo bien étonnant. Débarquées cet été en provenance de Washington, peu de personne s’attendaient à ce que Kristaps Porzingis forme un super tandem avec Jaylen Brown. C’est assez surprenant quand on sait l’engagement citoyen de l’arrière et les déboires extrasportifs du Letton. Les deux sont par ailleurs des joueurs assez peu connus pour leurs qualités de passing. Au contraire, on leur a reproché à de nombreuses reprises leurs penchants solistes. On a pourtant vu de jolies choses contre Milwaukee, où leur association a été très difficile à contenir.

Par deux fois Brown a joué le pick-and-roll avec Porzingis en étant en mouvement, lui permettant de ne pas initier à partir d’une situation statique où son handle le limite. Il a ainsi pu mettre la pression à la défense des Bucks, et faire la passe au Letton en alley-hoop. Ce dernier est très intéressant sur ces situations grâce à sa taille et son envergure. Ils ont par ailleurs combiné sur pick-and-pop, car Porzingis possède un shoot que les adversaires doivent respecter (35,8 % en carrière). Alors qu’on lui reproche ses œillères, Brown a également été inspiré pour trouver son partenaire après drive.

L’arrière des Celtics a très bien exploité le profil de finisseur de Porzingis. 53 % des tirs tentés du letton provenaient d’une passe de Brown contre Milwaukee pour 5 assists. C’est d’ailleurs une constante depuis le début de la saison, car l’arrière est celui qui lui fais le plus de passe par rencontre, et 2e en assist. Ils sont vraiment comme chien et chat et les deux semblent bien s’entendre. Porzingis déclarait à The Athletic qu’il appréciait jouer avec lui, précisant « qu’il(Brown) me facilite le jeu ».

Kyle Lowry, le héros de l’ombre

Depuis les derniers playoffs, on remarque que Kyle Lowry a modifié son jeu en évoluant davantage off-ball. Sa fréquence de panier assisté a drastiquement augmenté puisqu’il est le deuxième joueur avec le taux le plus élevé à son poste (69 %). Cela s’explique par la présence de bons créateurs — Jimmy Butler et Bam Adebayo — et la montée en puissance de Tyler Herro sur le même poste. Il initie dès lors beaucoup moins le jeu et se montre moins agressif vers le cercle. Le meneur est passé de 6,4 drives l’année dernière à 4,0 cette année. C’est d’ailleurs l’un des joueurs qui va le moins sur la ligne à son poste puisqu’il est dans le 16e centile sur la fréquence de faute sur tir.

Pourtant l’ancien Raptor réalise sa meilleure saison au shoot, et notamment sur catch-and-shoot. Il tourne à un magnifique 46,9 % à trois points avec 4,6 tentatives par rencontre. Il est le 4e joueur avec la meilleure efficacité de loin parmi ceux en tentant au moins quatre par matchs. Le meneur a par exemple pris feu contre Cleveland avec ses 7 flèches extérieures pour 28 points, égalant par la même occasion son record au scoring depuis qu’il est à Miami. Lowry reste pourtant un ball-handler secondaire intéressant, car il est très utile pour gérer le rythme sur les temps faibles.

Ce sont surtout ces winning play qui sont importants à sa team. Il est doté d’un excellent QI défensif qui lui permet de compenser ses carences physiques. C’est avant tout un super défenseur off-ball pour faire les rotations dans le bon timing. On connait également sa capacité à obtenir des passages en force, lui qui a la 6e plus haute moyenne par rencontre. Même si son nom revient dernièrement dans les rumeurs de transfert avec Zach Lavine, Kyle Lowry reste un élément important du Heat. Mais jusqu’à quand  ?

Faut-il s’inquiéter pour Denver ?

Depuis l’absence de Jamal Murray, Denver n’y arrive plus. Il n’y a que Nikola Jokic qui tire son épingle du jeu en continuant d’être le meilleur joueur de la ligue. Sans considérer la rencontre contre les Pistons où il s’est fait exclure, le Serbe tourne à 29,5 points, 14,1 rebonds et 9,1 passes sans son meneur. Pourtant les Nuggets n’ont remporté que deux de leurs sept derniers matchs, la faute à une attaque en grande difficulté. Cela est par exemple symbolisé par la prestation catastrophique de Aaron Gordon contre Houston (2 points à 0/12).

On peut tout d’abord reprocher à Michael Porter Jr de ne pas prendre davantage ses responsabilités. Même si son nombre de tirs a légèrement augmenté sans le meneur, il n’a pas non plus le volume suffisant pour pallier l’absence de ce dernier. Il est un peu moins efficace au shoot, notamment sur les trois points qui ne sont pas dans le corner où il n’est qu’à 34 % (42e centile). L’ailier ne confirme pas par ailleurs les espoirs défensifs entrevus en playoffs, que ce soit on-ball ou off-ball. Peut-il briser ce plafond de verre  ?

La blessure de Murray illustre parfaitement le manque de profondeur des Nuggets. Il y a certes des jeunes qui montrent de jolis flashs, comme Julian Strawther ou Peyton Watson, mais ils sont encore trop irréguliers pour être intégrés durablement à l’effectif. Cela oblige Mike Malone à réduire ses rotations. Il n’a par exemple utilisé que 7 joueurs dans sa rotation principale contre les Rockets. Pourtant l’inquiétude n’est pas de mise puisqu’on est sur le début de saison. Certains joueurs profitent d’ailleurs de cette situation pour se mettre en évidence tels que Christian Braun (13,8 points sur les six derniers matchs).

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