Déjà qualifiée, l’Équipe de France féminine affrontait l’Australie ce soir avec l’occasion de terminer la phase de groupes invaincue. Au terme de leur pire match dans cette phase de poules, les Bleues s’inclinent 79-72 face à l’Australie. Une défaite qui ne fait tout de même pas chuter la France de la première place de son groupe, mais révèle des inquiétudes…
Un match compliqué pour l’Équipe de France
Alors qu’elles n’avaient pas eu trop de mal à se défaire du Canada, puis du Nigéria, les Françaises ont eu affaire à une équipe d’Australie déterminée. Dans l’obligation de l’emporter, les Australiennes sortent sur le parquet avec le couteau entre les dents. Une attitude qui se traduit au niveau du score, puisque les Opals vont faire la course en tête pendant l’intégralité du premier quart-temps.
La défense, qui avait pourtant été le gros point fort de la France depuis le début de la compétition, ne trouve pas de réponse face au talent d’Alanna Smith. La poste 5 est en grande forme et n’a aucun mal à dominer le secteur intérieur français. Dans un match au tempo très défensif, elle soulage ses compatriotes grâce à sa grosse réussite au tir.
Malgré cette grosse entame de leurs adversaires, les disciplines de Jean-Aimé Toupane restent au contact, et l’écart ne dépasse pas les 7 points. Si Gabby Williams est très bien contenue par la défense australienne, elle a le luxe de pouvoir s’appuyer sur ses coéquipières pour tenir le coup en attaque. En effet, c’est Marine Johannès qui hérite des clés du camion en attaque et peut faire parler son talent. Malgré quelques petits soucis d’adresse derrière l’arc, elle est impeccable en pénétration et à la passe.
À noter également la très bonne entrée de Sarah Michel Boury, pourtant peu en vue face au Nigéria. Dans un début de match poussif, elle apporte toute son énergie en sortie de banc, notamment en piquant deux ballons dans les mains australiennes. En attaque aussi, son apport est bénéfique et elle parvient à bien s’intégrer au jeu offensif des siennes.
Cette bonne entrée n’est tout de même pas suffisante pour refaire passer la France devant. S’il est vrai qu’elles sont dans un mauvais soir, où elles tirent à 36 % de réussite, dont 13% à 3 points, il y a tout de même égalité à la pause. Même si elles réalisent leur pire début de match de ce tournoi, les Bleues sont loin d’être larguées, elles sont même très bien dans le match. Il leur suffirait juste de gagner en efficacité.
Malheureusement, au retour des vestiaires, le retour des Bleues n’a pas lieu. Si Johannès continue de faire le show avec de jolies passes, elles ne sont pas toujours décisives. En face, les Opals ne se font pas prier et terminent très bien le troisième quart-temps. Elles comptent alors une avance de 9 points au moment d’entamer le dernier acte.
Pleines d’orgueil, les joueuses de l’Équipe de France ne laissent pas filer le match si facilement et se battent dans ce money-time. À l’image d’une Gabby Williams qui se réveille et rentre deux tirs du parking, ce qui permet aux Bleues de continuer à y croire. Elles se reprennent sur cette fin de match et rentrent des gros tirs qui font trembler les Australiennes jusqu’au bout.
Mais il n’y a rien à faire, les Opals ont de la réussite sur leurs deux dernières possessions et tuent le match à 20 secondes du terme de celui-ci. Au final, la France perd de 7 points, 79-72, un résultat qui ne fait pas perdre la première place aux Bleues mais qui envoie l’Australie en quarts de finale des Jeux Olympiques.
Les causes de cette défaite
Si on ne peut pas nier que l’Équipe de France réalise son pire match dans ce tournoi olympique, on peut ajouter que l’arbitrage n’a pas forcément aidé. En effet, l’Espagnol Luis Castillo, arbitre principal du match, a été à l’origine de plusieurs calls assez bizarres, tout en étant assez laxiste lorsqu’il s’agit de nos Bleues. Notamment lorsqu’il ne siffle aucune faute alors que Sarah Michel Boury quitte le terrain le nez ensanglanté. Sûrement car, en revoyant le replay, il s’est dit que le nez de notre Frenchie n’avait rien à faire sur le coude de l’Australienne.
Néanmoins, les Bleues ont raté trop de choses pour pouvoir espérer mieux ce soir. Car oui, quand on tire à moins de 25% de réussite à 3 points pendant 3 quarts-temps, c’est plutôt difficile de s’imposer. Idem lorsqu’on laisse la raquette aussi libre en défense. Un secteur dans lequel les Opals n’ont eu aucun mal à dominer et où elles inscrivent 44 de leurs 79 points ce soir.
Face à cela, Jean-Aimé Toupane n’a pas su trouver les solutions. Malgré sa bonne entrée, Iliana Rupert n’a joué que 5 petites minutes. Laissant alors sa place à Marième Badiane et Alexia Chéry (49 minutes à elles-deux) qui, malgré un bon apport en attaque, se sont fait complètement manger en défense…
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas le feu à bord pour l’Équipe de France. Elles terminent tout de même à la première place de leur groupe et ont montré de très belles choses sur ce premier tour. Désormais, il faudra régler les quelques soucis d’efficacité qu’elles ont montrés aujourd’hui avant d’affronter l’Allemagne en quarts de finale des Jeux Olympiques, le 7 août prochain.