Depuis 1935, des milliers des joueurs ont pris part à l’EuroBasket, représentant fièrement un pays du vieux continent, et avec le but de remporter le trophée le plus prestigieux pour les nations de cette région du monde. Au cours des décennies, certains joueurs ont marqué tout particulièrement l’histoire de la compétition, et ce sont ces joueurs dont on rendra hommage aujourd’hui. Voici l’équipe All-Time de l’EuroBasket.
Critères de sélection
Pour cette équipe, les joueurs ont été sélectionnés en fonction de leurs accomplissements cumulés à travers les multiples éditions de l’EuroBasket, et non sur leur performance au cours d’un seul tournoi. Ainsi, un joueur comme Peja Stojaković, époustouflant lors de l’EuroBasket 2001, mais n’ayant participé qu’à 3 tournois, est désavantagé par son impact plus faible sur la durée.
10 joueurs ont été retenus, 4 dans le backcourt, 6 dans le frontcourt. Il y aura donc un 5 majeur et un banc, ainsi qu’un entraîneur retenu pour entourer l’équipe. Pourquoi ne pas faire par position? Et bien parce que beaucoup des grands noms qui ont joué dans un EuroBasket n’ont pas joué à des positions fixes. Toni Kukoč a même été classé en tant qu’arrière lors d’une édition. Donc pour faire plus simple, nous avons décidé d’être moins strict sur les positions.
Ces joueurs ont été pris non parce qu’ils étaient les meilleurs joueurs ayant joué dans la compétition (un joueur comme Giannis Antetokounmpo par exemple rate le coche), mais parce qu’ils ont eu les meilleures performances. Vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec les choix, mais avec cela en tête, voici les joueurs sélectionnés.
Remplaçants de l’équipe All-Time de l’EuroBasket
Backcourt : Tony Parker (France)
Palmarès : vainqueur de l’EuroBasket 2013, médaillé d’argent en 2011, 2x médaillé de bronze (2005, 2015). MVP en 2013. 2x meilleur marqueur (2011, 2013). 3x nommé dans le 5 majeur (2003, 2011, 2013).
Tony Parker, unique meneur de métier et Français de l’équipe, débute à l’EuroBasket 2001 comme remplaçant. Dès 2003, il s’impose avec un match référence contre la Slovénie et figure dans l’équipe type de la compétition, bien que la France termine 4e. Lors des éditions suivantes, il reste le leader offensif, décrochant notamment le bronze en 2005, mais souffre d’un manque de soutien collectif.
En 2009, malgré des statistiques impressionnantes (2e meilleur marqueur, 4e passeur, 2e intercepteur), la France finit seulement 5e, ce qui lui vaut d’être écarté du cinq majeur. Deux ans plus tard, il conduit les Bleus à la médaille d’argent, leur deuxième après 1949. Meilleur marqueur de la compétition, il intègre de nouveau l’équipe type.
L’apogée arrive en 2013 : Parker mène la France à son premier titre européen, brillant notamment en demi-finale face à l’Espagne avec 32 points. Nommé MVP et dans l’équipe de l’EuroBasket pour la troisième fois, il entre dans la légende de l’EuroBasket.
Sa dernière apparition en 2015, à domicile, est en revanche décevante : en retrait, il ne figure pas parmi les meilleurs Français, même si l’équipe obtient une nouvelle médaille de bronze. Malgré cette fin en demi-teinte, Parker reste une icône et l’un des plus grands joueurs de l’histoire de l’EuroBasket, et mérite sa place sur le banc de l’équipe All-Time.
Backcourt : Modestas Paulauskas (Union Soviétique)
Palmarès : 4x vainqueur de l’EuroBasket (1965, 1967, 1969, 1971), médaillé de bronze en 1973. MVP en 1965, 2x nommé dans le 5 majeur (1967, 1971).

Modestas Paulauskas, premier joueur soviétique de l’équipe, marque l’histoire de l’EuroBasket dès ses débuts en 1965 à seulement 20 ans. Il mène l’URSS au titre et devient le plus jeune MVP de l’histoire du tournoi, un record toujours inégalé. À partir de son deuxième match contre Israël, il s’impose comme le meilleur marqueur soviétique et brille en finale face à la Yougoslavie.
Il poursuit sa carrière internationale avec trois autres sacres européens : en 1967, 1969 et 1971. En 1967, il forme un duo redoutable avec Sergei Belov, tous deux intégrés dans l’équipe type de l’EuroBasket, et confirme son statut de leader offensif avec des performances marquantes, comme ses 23 points contre l’Italie.
En 1969, malgré une moyenne record personnel de 17 points par match et 20 points inscrits en finale, il n’est pas retenu dans le cinq majeur, mais reste déterminant dans le nouveau titre soviétique. En 1971, il retrouve le cinq type de l’EuroBasket et décroche un quatrième titre européen.
La fin est plus contrastée : en 1973, l’URSS échoue en demi-finale contre l’Espagne et Paulauskas est moins performant dans la globalité du tournoi. Néanmoins, ses quatre sacres, son MVP historique et ses exploits individuels assurent sa place dans l’équipe All-Time de l’EuroBasket.
Frontcourt : Andrei Kirilenko (Russie)
Palmarès : vainqueur de l’EuroBasket 2007, médaillé de bronze en 2011. MVP en 2007, 3x nommé dans le 5 majeur (2003, 2007, 2011). 3x meilleur contreur (2001, 2003, 2005), 4x meilleur intercepteur (2003, 2005, 2007, 2011), meilleur rebondeur en 2005.
Depuis la chute de l’URSS, Andrei Kirilenko est considéré comme le plus grand joueur russe. Il découvre l’EuroBasket en 2001 à seulement 20 ans, terminant meilleur marqueur, rebondeur, intercepteur et contreur de son équipe, posant déjà les bases de son rôle de leader. En 2003, malgré la 8e place de la Russie, son omniprésence lui vaut une place dans le cinq majeur du tournoi. Deux ans plus tard, il domine encore les statistiques (meilleur rebondeur, intercepteur et contreur de la compétition), mais l’élimination prématurée des Russes l’empêche d’être récompensé.
L’apogée de sa carrière européenne survient en 2007. Kirilenko mène la Russie à un sacre inattendu face à l’Espagne championne du monde, décrochant à la fois le titre de MVP de l’EuroBasket et une nouvelle sélection dans l’équipe du tournoi. Sa performance contre la Lituanie en demi-finale en particulier illustre son impact des deux côtés du terrain.
Absent en 2009, il revient en 2011 pour offrir à la Russie sa dernière médaille européenne à ce jour, le bronze, en étant encore une fois décisif, notamment contre la Serbie en quart de finale. Sélectionné dans l’équipe type, il conclut son parcours international en beauté. Malgré la forte concurrence au frontcourt, Kirilenko reste une légende incontestable de l’EuroBasket et a sa place dans l’équipe All-Time.
Frontcourt : Dirk Nowitzki (Allemagne)
Palmarès : Médaillé d’argent en 2005. MVP en 2005, 3x nommé dans le 5 majeur (2001, 2005, 2007). 3x meilleur marqueur (2001, 2005, 2007).
Dirk Nowitzki, bien qu’il n’ait jamais remporté l’EuroBasket, reste une figure incontournable de la compétition. Il débute en 1999 à 21 ans, déjà meilleur joueur d’une équipe allemande limitée. En 2001, il franchit un cap : meilleur marqueur du tournoi, 3e rebondeur et 5e contreur, il mène l’Allemagne jusqu’au dernier carré et signe des performances historiques, dont 43 points et 15 rebonds contre l’Espagne.
Après une édition 2003 décevante, il réalise en 2005 l’une des meilleures campagnes individuelles de l’histoire : meilleur marqueur, 2e rebondeur et contreur, il est élu MVP et conduit son pays à la médaille d’argent, la deuxième médaille de son histoire après 1993. Son tir décisif contre l’Espagne en demi-finale reste son moment signature.
En 2007, malgré une équipe plus faible, il reste dominant (meilleur marqueur, 2e rebondeur) et figure encore dans l’équipe type, concluant avec 31 points contre la Croatie. Après une absence en 2009, il revient en 2011 aux côtés de Chris Kaman, mais l’Allemagne échoue au 2e tour.

Son dernier EuroBasket en 2015, disputé à domicile, voit Dennis Schröder prendre le relais, mais l’Allemagne sort dès le premier tour. Malgré des fins moins éclatantes, l’impact et les exploits de Nowitzki lui assurent une place méritée parmi les légendes de l’EuroBasket.
Frontcourt : Arvydas Sabonis (Union Soviétique, Lituanie)
Palmarès : vainqueur de l’EuroBasket 1985, médaillé d’argent en 1995, 2x médaillé de bronze (1983, 1989). MVP en 1985. 3x nommé dans le 5 majeur (1983, 1985, 1995).

Arvydas Sabonis est le seul joueur de l’équipe All-Time à avoir représenté deux sélections nationales. Né à Kaunas, il dispute son premier EuroBasket en 1983 à seulement 18 ans, déjà leader de l’URSS. Malgré la défaite en demi-finale contre l’Espagne, il impressionne avec 26 et 27 points lors des deux derniers matchs et figure dans l’équipe type. En 1985, il confirme son statut. Meilleur joueur soviétique, il mène son équipe au titre et est élu MVP grâce à des performances monumentales, dont 36 points en demi-finale contre l’Italie et 28 en finale face à la Tchécoslovaquie.
Blessé en 1987, il revient en 1989 dans un rôle plus secondaire derrière Šarūnas Marčiulionis, décrochant une médaille de bronze après une courte défaite face à la Grèce. Après l’éclatement de l’URSS, Sabonis retrouve la compétition en 1995 sous les couleurs de la Lituanie. Bien que Marčiulionis soit sacré MVP, Sabonis se distingue, notamment avec 33 points et 14 rebonds en quart contre la Russie. La Lituanie s’incline en finale dans un match controversé mais Sabonis rejoint l’équipe type du tournoi.
Son dernier EuroBasket a lieu en 1999, où il soutient Artūras Karnišovas. Malgré une élimination en quarts dans une piètre prestation, il brille une dernière fois contre l’Italie avec 25 points et 13 rebonds au deuxième tour. Même en retrait en fin de carrière, ses exploits lui assurent une place dans cette équipe de légendes de l’EuroBasket.
Titulaires de l’équipe All-Time de l’EuroBasket
Backcourt : Sergei Belov (Union Soviétique)
Palmarès : 4x vainqueur de l’EuroBasket (1967, 1969, 1971, 1979), 2x médaillé d’argent (1975, 1977), médaillé de bronze en 1973. MVP en 1969, 6x nommé dans le 5 majeur (1967, 1969, 1971, 1973, 1975, 1979).
Il avait été évoqué auparavant, et il est donc logique de le retrouver ici. Considéré comme l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand joueur soviétique de l’histoire, Sergei Belov s’est imposé comme une légende de l’EuroBasket grâce à une carrière riche en titres et en distinctions individuelles. Il débute en 1967, peu après son entrée en équipe senior, et impressionne immédiatement en marquant 21 points contre Israël. Principal créateur offensif de l’URSS, doté d’une vision de jeu rare pour un arrière de son époque, il est nommé dans l’équipe type dès son premier tournoi aux côtés de Modestas Paulauskas.
En 1969, il vit son apogée individuelle : champion d’Europe et MVP du tournoi, il endosse un rôle plus marqué de scoreur tout en restant polyvalent. Toujours constant, il s’affirme comme le leader de son équipe. Deux ans plus tard, il se met davantage au service du collectif, alors que d’autres talents émergent, mais obtient malgré tout une nouvelle sélection dans le cinq majeur en menant l’URSS à un troisième titre consécutif.
Lors de l’édition 1973, diminuée par les absences et un Paulauskas moins performant, Belov porte l’attaque soviétique avec 17,4 points de moyenne. Malgré l’élimination en demi-finale, il reste le seul joueur de son pays nommé dans l’équipe type. En 1975, il atteint son meilleur niveau statistique avec 22,7 points par match, inscrivant 29 points face à l’Espagne et à la Yougoslavie. Même si l’URSS s’incline contre les Yougoslaves, il signe une cinquième sélection consécutive dans le cinq majeur.
En 1977, ses performances déclinent mais il demeure le joueur soviétique le plus influent. Enfin, en 1979, il termine sa carrière internationale en beauté : une 4e médaille d’or, sa 7e au total, et une 6e sélection dans l’équipe du tournoi. Avec 22 points inscrits en finale contre Israël, Belov conclut son parcours sur une note éclatante. Son palmarès exceptionnel, mêlant leadership, constance et titres, lui assure une place de titulaire dans l’équipe All-Time de l’EuroBasket.
Backcourt : Nikos Galis (Grèce)
Palmarès : vainqueur de l’EuroBasket 1987, médaillé d’argent en 1989. MVP en 1987, 4x nommé dans le 5 majeur (1983, 1987, 1989, 1991). 4x meilleur marqueur (1983, 1987, 1989, 1991), meilleure moyenne de points sur une édition de l’EuroBasket (37, 1987), meilleure moyenne de points de l’histoire de l’EuroBasket (31,2).
Nikos Galis est unanimement reconnu comme le marqueur le plus dominant de l’histoire de l’EuroBasket. Ses débuts en 1981 sont discrets. 19,9 points de moyenne, quelques éclats comme ses 32 points contre la France, et une 9e place pour la Grèce. Mais dès 1983, il explose sur le devant de la scène. Malgré la 11e place sur 12 de son équipe, il est nommé dans l’équipe type grâce à une moyenne record de 33,6 points, avec un pic à 46 contre la Suède.

Après l’absence grecque en 1985, il atteint son apogée à domicile en 1987. Avec 37 points de moyenne, record toujours inégalé, Galis mène la Grèce à son premier titre européen. Il dépasse les 30 points à chaque match, dont 44 contre la Roumanie et la Yougoslavie et 40 en finale face à l’URSS, offrant à son pays un triomphe historique. Logiquement, il est élu MVP et figure dans le cinq majeur.
En 1989, il confirme sa domination avec 35,6 points de moyenne et une médaille d’argent. Malgré la défaite en finale contre la Yougoslavie, il signe des performances mémorables : 43 points contre la Bulgarie et 45 contre l’URSS en demi-finale. Il est à nouveau sélectionné dans l’équipe du tournoi.
Son dernier EuroBasket en 1991 est plus contrasté : toujours meilleur marqueur avec 32,4 points et nommé une dernière fois dans l’équipe type de la compétition, il termine seulement 5e. Battu par l’Italie et la Tchécoslovaquie en phase de groupes, il se rattrape en marquant 37 points contre ces derniers dans le match de classement avant de prendre sa retraite internationale.
Avec 1 031 points inscrits en seulement 33 matchs et le record de rencontres à plus de 40 points, Galis est l’ultime machine à scorer de l’histoire de l’EuroBasket. Ses exploits individuels et son titre de 1987 lui garantissent une place dans le cinq majeur All-Time de la compétition.
Frontcourt : Dražen Dalipagić (Yougoslavie)
Palmarès : 3x vainqueur de l’EuroBasket (1973, 1975, 1977), médaillé d’argent en 1981, médaillé de bronze en 1979. MVP en 1977, 3x nommé dans le 5 majeur (1975, 1977, 1981).
Dražen Dalipagić est l’un des symboles de l’âge d’or du basket yougoslave. Il débute à l’EuroBasket 1973, à 21 ans, comme simple role player mais contribue déjà au premier titre continental de la Yougoslavie. Deux ans plus tard, en 1975, il s’impose comme un des leaders offensifs. Régulier tout au long du tournoi et auteur de 19 points contre la Turquie, il remporte un deuxième titre consécutif et figure pour la première fois dans l’équipe type.
L’apogée de sa carrière à l’EuroBasket survient en 1977, lorsque la Yougoslavie signe un triplé historique. Dalipagić, agressif des deux côtés du terrain et spectaculaire pour son époque, est élu MVP. Avec 19,4 points de moyenne, sa meilleure marque en EuroBasket, il brille particulièrement face à la Belgique (24 points) et l’Italie en demi-finale (32 points).
En 1979, ses performances baissent et la Yougoslavie est surprise par Israël, terminant à la 3e place. Malgré 20 points contre la Tchécoslovaquie, son tournoi est jugé décevant. L’édition 1981 le voit revenir en forme : ses 27 points contre l’Italie, 23 contre la Turquie et 20 face à Israël et l’Espagne contribuent à une médaille d’argent et à une troisième sélection dans l’équipe type. En finale toutefois, l’URSS s’impose largement.
Son dernier EuroBasket en 1983 est marqué par une élimination précoce et une 7e place pour la Yougoslavie. Pourtant, Dalipagić y signe l’une de ses meilleures campagnes individuelles avec 18 points de moyenne et quatre matchs consécutifs à plus de 20 points en phase de groupes.
Malgré une fin moins brillante, son palmarès est impressionnant. Trois titres européens, un titre de MVP, trois sélections dans l’équipe type et une régularité offensive exemplaire. Ces accomplissements lui garantissent une place de titulaire dans l’équipe All-Time de l’EuroBasket.
Frontcourt : Pau Gasol (Espagne)
Palmarès : 3x vainqueur de l’EuroBasket (2009, 2011, 2015), 2x médaillé d’argent (2003, 2007), 2x médaillé de bronze (2001, 2017). 2x MVP (2009, 2015), 7x nommé dans le 5 majeur (2001, 2003, 2007, 2009, 2011, 2015, 2017). 3x meilleur marqueur (2003, 2009, 2015), meilleur marqueur de l’histoire de l’EuroBasket (1 183 points). Meilleur rebondeur en 2001, 2x meilleur contreur (2009, 2015).
Pau Gasol est sans contestation le joueur le plus marquant de l’histoire de l’EuroBasket. Dès sa première participation en 2001, à seulement 21 ans, il s’impose comme le leader de l’Espagne. Proche du double-double (17,3 points, 9,7 rebonds, 2,1 contres), il brille notamment avec 31 points et 10 rebonds contre l’Allemagne pour décrocher le bronze, et figure déjà dans le cinq majeur du tournoi.
En 2003, il franchit un cap offensif, terminant meilleur marqueur avec 25,8 points et 7,5 rebonds de moyenne. Malgré 36 points et 12 rebonds en finale contre la Lituanie, l’Espagne s’incline, mais Gasol confirme son statut en rejoignant à nouveau l’équipe type. Après un forfait en 2005, il revient en 2007 devant son public et mène encore son équipe jusqu’en finale (18,8 points, 7 rebonds, 1,8 contre), mais échoue de peu contre la Russie après avoir manqué le tir de la gagne.
L’apogée collective arrive en 2009 avec le premier titre européen de l’Espagne. Gasol est élu MVP, dominant la France en quarts avec 28 points et 9 rebonds. En 2011, il conserve son efficacité (20,1 points, 8,3 rebonds) et remporte un second sacre, mais pas un second MVP à cause de la mise en avant de Juan Carlos Navarro dans le dernier carré, malgré la régularité de Gasol sur tout le tournoi. Mais l’espagnol ne va pas se plaindre.
En 2015, à 35 ans, il réalise peut-être son plus grand EuroBasket. MVP une nouvelle fois, il affiche 25,6 points et 8,8 rebonds, avec un sommet à 40 points et 11 rebonds en demi-finale face à la France, avant de décrocher son troisième titre européen contre la Lituanie.
Pour son dernier tournoi en 2017, il reste performant (17,4 points, 7,8 rebonds), devient le meilleur marqueur de l’histoire de la compétition et décroche une ultime médaille, le bronze. Avec trois sacres, deux trophées de MVP, sept sélections dans l’équipe type et une régularité exceptionnelle, Gasol est le choix évident pour figurer dans le cinq majeur All-Time de l’EuroBasket.
Frontcourt : Krešimir Ćosić (Yougoslavie)
Palmarès : 3x vainqueur de l’EuroBasket (1973, 1975, 1977), 3x médaillé d’argent (1969, 1971, 1981), médaillé de bronze en 1979. 2x MVP (1971, 1975), 5x nommé dans le 5 majeur (1969, 1971, 1973, 1975, 1979).
Krešimir Ćosić est considéré comme l’un des joueurs les plus polyvalents de l’histoire du basket européen, capable d’évoluer aux cinq postes malgré ses 2,11m. Véritable pivot-playmaker, il a profondément marqué l’EuroBasket durant plus d’une décennie.
Il débute en 1967, à seulement 18 ans, en tant que deuxième meilleur scoreur de la Yougoslavie, mais son équipe termine à une décevante neuvième place. Deux ans plus tard, il prend les commandes offensives avec 13,4 points de moyenne. Brillant face aux grandes nations, il inscrit 20 points contre l’URSS en phase de groupe et 24 contre la Pologne en demi-finale, ce qui lui vaut une première sélection dans l’équipe type du tournoi.
En 1971, Ćosić franchit un cap avec 15,1 points de moyenne et des performances décisives, dont 20 points en demi-finale, bien qu’une nouvelle fois défait en finale par l’URSS. Il décroche son premier titre de MVP, confirmant son rôle central. Deux ans plus tard, il conduit la Yougoslavie à son premier titre continental, marquant 23 points en finale face à l’Espagne, et intègre pour la troisième fois consécutive le cinq majeur.
En 1975, Ćosić devient le premier joueur à remporter deux titres de MVP à l’EuroBasket. Moins focalisé sur le scoring, il démontre toute sa polyvalence et mène la Yougoslavie à un deuxième sacre consécutif, devant son public. En 1977, il reste précieux malgré un rôle réduit, contribuant à un troisième titre d’affilée.
Dans les années suivantes, il alterne entre rôle en retrait et éclats individuels, comme ses 19 points contre l’Espagne en 1979 où il est nommé dans l’équipe type du tournoi pour la dernière fois, ou ses 21 points contre la Tchécoslovaquie en 1981, où la Yougoslavie atteint la finale. Son dernier EuroBasket, en 1983, est plus discret, limité à trois apparitions, mais son influence demeure intacte. Avec deux titres de MVP, cinq sélections dans l’équipe type, trois médailles d’or et un rôle fondamental dans l’âge d’or du basket yougoslave, Ćosić s’impose comme l’un des piliers de l’équipe All-Time de l’EuroBasket.