De nos jours, la défense au basketball est un aspect du jeu qui est assez délaissé, surtout en NBA, dû aux nombreuses règles qui favorisent l’attaque. Cependant, le dicton “la défense fait gagner des titres” est toujours d’actualité. Mais le sera-t-il pour le Thunder ?
Cet article a été écrit par Naïm Hafir.
En effet, les différents champions NBA de l’ère moderne possèdent une équipe se classant au moins dans le premier tiers des meilleures défenses NBA.
Il est vrai que la défense en NBA est relégué au second plan par la plupart des équipes en saison régulière. Malgré tout, elle revient au premier plan pendant les playoffs, où les coups de sifflets des arbitres se font plus rares.
En début d’année 2024, le grand patron de la NBA, Adam Silver, a évoqué être conscient de la difficulté de défendre avec agressivité dans la NBA moderne. Le boss de la NBA parle notamment de trouver le bon équilibre, comparant la NBA d’aujourd’hui à celle des années 90 sur quelques aspects.
Pendant l’exercice 2023-24, le Thunder d’Oklahoma City a réalisé l’une de ses meilleures saisons depuis son arrivée dans la ligue en 2008, avec un bilan de 57 victoires pour 25 défaites, soit une augmentation de 17 victoires par rapport à la saison dernière.
Si l’attaque du Thunder a été un facteur important de leur réussite cette saison, avec la 3ᵉ meilleure attaque aux ratings de toute la NBA, sa très bonne défense lui a également permis de finir au sommet de la conférence ouest cette saison.
La défense du Thunder dans l’exercice 2023-24
Au basketball, une équipe possédant une bonne défense est une base solide dans la quête de victoires. Cette saison, Oklahoma City s’est montré à son aise dans cet exercice, avec une équipe se situant dans le top 5 aux ratings défensifs. Cette très bonne défense fait partie des raisons de pourquoi le Thunder s’est hissé à la première place de la conférence ouest cette saison.
Parmi les leaders défensifs du roster de l’Oklahoma, on distingue 3 noms :
- Shai Gilgeous Alexander
- Luguentz Dort
- Chet Holmgren
Le premier a fini second dans les votes du MVP, mais il a surtout été un véritable leader des deux côtés du terrain. Meilleur intercepteur de la ligue cette saison avec une moyenne de deux interceptions par match, la superstar canadienne a donné le ton grâce à son intelligence de jeu et son implication défensive. Pour récompenser sa belle saison d’un point de vue défensif, SGA recevra quelques votes pour le titre de meilleur défenseur de l’année, terminant à la 7ᵉ place.
Le second est réputé pour son physique très massif et sa défense agressive face aux meilleurs attaquants de la ligue. Il s’occupe de défendre chaque soir sur la meilleure option offensive adverse, avec un impact défensif assez significatif.
Le dernier est le rookie de l’équipe. Drafté en 2022 à la deuxième place par le Thunder, Chet Holmgren sera forcé de faire l’impasse sur sa première saison suite à une blessure survenue au niveau des ligaments du pied droit lors d’une ligue d’été à Seattle.
Pour sa première véritable saison, l’ancien pivot de Gonzaga a illuminé la ligue de son talent. Son QI défensif, son sens du contre, ainsi que sa forte dissuasion ont permis au Thunder d’aligner une défense élite tout au long de la saison. Le rookie réalise une saison déjà historique en terminant dans le top 5 des meilleurs contreurs de la ligue, avec une moyenne de 2,3 blocks par match.
Avec du recul, on peut se dire que l’arrivée de Chet Holmgren est la pièce qu’il manquait à cet effectif pour passer un véritable cap en défense.
Cet été, le Thunder a été actif durant la free agency. À présent, voyons ce que les nouvelles recrues peuvent apporter au Thunder dans la saison à venir.
Les ajouts à l’intersaison
Suite à leur parcours en playoffs et leur défaite en demi-finale de conférence 4-2 contre Dallas, le Thunder et surtout leur GM Sam Presti s’est mis au travail pour combler les lacunes de son équipe, notamment dans le secteur du rebond.
Dans un premier temps, le cas de Josh Giddey a été un sujet tout au long de la saison. Le 6ᵉ choix de la draft 2021 n’a jamais vraiment été en mesure de s’adapter à son nouveau rôle cette saison, voyant son nombre de minutes diminué au fil de la saison. Ayant moins la balle en main cette saison, le spacing de l’australien a également soulevé une question, lui qui a shooté à moins de 35% derrière l’arc.
N’étant pas réputé pour être un bon défenseur, l’idée d’un trade est rapidement venu en tête des suiveurs de la NBA, notamment suite à son faible impact durant ses playoffs.
Le Thunder n’a pas traîné pour bouger et très peu de temps après le couronnement des Boston Celtics en finales NBA, Josh Giddey a été envoyé à Chicago contre Alex Caruso.
L’arrivée d’Alex Caruso n’est pas anodine. En effet, l’ancien champion NBA avec les Lakers en 2020 avait déjà joué avec l’équipe de G-League d’Oklahoma City pendant ses jeunes années. Caruso était entrainé par un certain Mark Daigneault, ce même coach qui a terminé coach of the year cette saison, récompense d’une saison aboutie collectivement.
Fraichement élu dans la All-Defensive Second Team cette saison, le vétéran apportera sa défense élite dans le périmètre, ainsi qu’une bonne adresse extérieure, lui qui a dépassé les 40 % de réussite à 3 points cette saison.
On peut déjà imaginer une association SGA/Caruso/Dort sur les lignes arrière qui peut être étouffante défensivement pour les équipes adverses.
Après avoir effectué ce trade, Sam Presti s’est activé pour ensuite régler le problème majeur qu’a rencontré le Thunder cette saison, à savoir le rebond. En effet, cette problématique a été visible pendant tout au long de la saison régulière, en concédant de nombreux rebonds offensifs menant à des secondes chances pour les adversaires. Le Thunder a été une des pires équipes au rebond cette saison, cette dernière étant dans les 4 pires équipes de la ligue dans ce domaine.
Pour palier à cette faiblesse, le GM d’Oklahoma City a utilisé les finances à sa disposition pour attirer le pivot des Knicks, Isaiah Hartenstein, avec un contrat juteux de 87 millions de dollars sur 3 ans.
Devenant la recrue la plus chère de l’histoire du Thunder avec ce deal, Le pivot de 26 ans aura pour rôle d’apporter sa solide défense intérieure, mais surtout sa capacité à sécuriser le rebond. Son association avec Chet Holmgren pourrait être une option à envisager pour Mark Daigneault, son équipe ayant grandement souffert au rebond face à la raquette des Mavericks en playoffs.
Ces deux signatures montrent l’envie du Thunder de s’améliorer tout en gardant une base solide et saine. L’arrivée de ces deux joueurs est une vraie amélioration défensive, et l’équipe pourra compter sur cela pour faire à nouveau partie des meilleures défenses NBA la saison prochaine.
