Le basketball, comme bien d’autres sports, est un puissant vecteur d’inclusion sociale. En réunissant des personnes de différents horizons, il favorise la diversité et crée des liens au-delà des barrières sociales, culturelles et physiques. Voici quelques points, parmi tant d’autres, qui illustrent le rôle du basketbball dans l’inclusion
Inclusion des jeunes de quartiers défavorisés
Le basketball est souvent accessible dans des espaces publics comme les terrains en plein air. Cette accessibilité rend le sport populaire dans des quartiers où les ressources sont limitées. En jouant au basket, les jeunes peuvent se développer et leur compétences en communication et en esprit d’équipe avec, tout en s’éloignant de potentielles influences négatives.
L’un des meilleurs exemples en France est bien évidement, à mon sens, Kadour « Zianimal » Ziani, sortir d’une banlieue la tête haute en étant devenu une icône avec ses collègues de la Slam Nation il fera le tour du monde pour montrer l’art du dunk à la française.
Comme le dit très bien la soeur de Zianimal « c’était mon Christophe Collomb » dans le documentaire « dunk or die », grâce au basketball comme outil d’inclusion, Kadour dunke encore aujourd’hui. En effet il a participé au concours de dunk du All-Star Game de la LNB, avec un certains Alain Digbeu à ses côtés qui fut lui même l’étendard des « flying green » de l’ASVEL des années 90. Il a aussi grandement aidé à la popularisation de Quai 54 qui permet à beaucoup de joueurs de streetball de se montrer il y avait notamment en 2023 Luka Doncic, Zion Williamson et leurs partenaires.
Il n’y a pas qu’en France où le basketball sert d’outil d’inclusion, aux USA les histoires sont nombreuses et plus folles les unes que les autres.
Aujourd’hui j’ai choisi de vous en partager deux, Cliff Alexander ancien des Jayhawks de Kansas puis des Blazers de Portland, de la G-League et l’exile en Europe qui se conclut par un exile en Asie dans le championnat libanais plus particulièrement.
Il disait lui même dans le Jad Mbarak Show « ça a été dur de résister à la rue ».
La seconde histoire est celle d’Allen « the answer » Iverson. John Thompson, alors entraineur de la fameuse université de Georgetown, a « sauvé la vie » de A.I selon les dires de l’intéressé lors de son discours pour son introduction au Hall of Fame. En effet, le MVP 2001 de la saison régulière n’a pas que des bonnes fréquentations jusqu’à être mêlé à une affaire d’agression dans un bowling. C’est alors que Thompson lui propose une bourse à condition qu’il suive certaines règles. C’est comme ça qu’est née la légende Allen Iverson.
Ces histoires doivent nous faire se poser une question, sans le basketball que serait devenu Cliff Alexander et Allen Iverson ? Evidemment le niveau entre les deux est abyssal, mais leur histoire nous rappelle que le basketball les a aidé à faire vivre une famille, et surtout à rester en vie.
Le basketball est devenu avec le temps un sport très accessible à toutes et tous, un outil qui inculque des valeurs de collectivité et d’altruisme qui aident
Inclusion des personnes handicapées
Le handibasket, ou basket-fauteuil ou encore parabasket, est un excellent exemple de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le sport. Des compétitions et des ligues dédiées permettent aux joueurs de se mesurer les uns aux autres tout en renforçant leur estime de soi et leur autonomie. J’ai eu la chance qu’un très bon ami basketteur handisport, Alexandre Cardoso, accepte de répondre à mes questions.
Comment tu as connu le parabasket ?
« A l’école pour commencer. En cours de sport puis ensuite pour s’amuser à l’école avec les copains. En grandissant j’ai vu que c’était un sport comme tous les autres et qu’il y avait de vraies équipes. Où j’ai vraiment connu en tant que parabasket plus sérieusement c’est quand je suis entré au lycée Toulouse Lautrec où il y avait une équipe qui jouait en national 2 à l’époque. C’est là que j’ai débuté. »
Comment tu as connu ton club actuel ?
« Mon club actuel est APD Lisboa. Car j’habite au Portugal depuis 2006. Mes parents avaient un bar/café et un client connaissait le chauffeur de l’équipe. On est donc entré en contact et ça fait bientôt 15 ans que j’y suis. »
Est ce que la pratique du basket t’aide dans la vie de tous les jours ?
« Le basket m’aide pour le coté physique, à être autonome. Puis ça m’a donné un peu plus de confiance en moi. »

Les réponses d’Alexandre Cardoso nous permette de dire que le basketball est primordial pour l’autonomie et pour l’inclusion des personnes à mobilité réduite. En plus de cette inclusion le parabasket permet de construire un esprit de compétition et un esprit d’équipe dès l’école qui n’existait pas avant les années 90 pour les personnes handicapées, à noter aussi que c’est le sport qui a le plus de licencié en France. C’est une évolution qui pourrait être mise en œuvre dans d’autres secteurs de la société…
Le basketball et l’inclusion font donc bon ménage. Pourquoi ne pas appliquer une recette qui marche, à la société ? Le tremplin des jeux olympiques et paralympiques où est-il ? Seules les initiatives personnelles, comme Victor Wembanyama qui inaugure deux terrains à accès gratuit au Chesnay-Rocquencourt pendant la semaine du Paris Game. Cette initiative n’est pas la première puisque Rudy Gobert et Boris Diaw avaient, eux aussi, inauguré des terrains à accès publics dans leurs villes d’origine. Voilà donc ce qu’on pouvait dire sur le basketball et l’inclusion, pourvu que cette dynamique d’inclusion perdure et ne soit pas que des initiatives personnelles.