Simons

L’arrière scoreur, le vilain petit canard de la NBA moderne

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Cet article a été écrit par Thomas.

Le basketball est un sport dont le but principal est de marquer plus de points que son adversaire. Jusque-là, vous me direz qu’on n’est pas sur une analyse grandiose, ce qui n’est pas tout à fait faux. Dans une volonté de marquer plus, un joueur qui serait un spécialiste du scoring devrait être la perle rare que les équipes s’arracheraient. Pourtant, depuis quelques années, un constat peut être effectué : l’arrière traditionnel n’a plus la côte.

Le poste d’arrière est le plus apprécié des fans et représente tout de la star du basket. Derrière des noms tels que Michael Jordan, Dion Waters ou encore Kobe Bryant, le public a toujours apprécié regarder ces joueurs aussi gracieux que doués. Sans même parler de ces monstres, chaque équipe avec des ambitions se devait d’avoir son arrière capable de marquer à côté de son meneur qui ne prenait pas un shoot de la partie, à l’image d’un duo Stockton-Hornacek dans les années 90.
Que s’est-il passé pour que, en l’espace de quelques années, le graal de l’arrière scoreur passe du grand Kobe Bryant au miteux Jalen Green ?

Force est de constater que l’arrière scoreur n’attire plus les foules, que ce soit les fans ou les franchises. Le cas de Anfernee Simons est particulièrement intéressant. On est en présence d’un excellent joueur de basket, aucun doute là-dessus. L’arrière de 1m91 sort d’une saison à 21 points de moyenne pour 44,7% au shoot, ce qui est tout à fait correct en NBA. Pourtant, selon Kevin O’Connor de Ranger, Anfernee Simons risque de devoir enfin quitter le trou paumé que représente l’Oregon.

Alors que Anfernee Simons ne peut vivre sur un terrain de basket que lorsqu’il tient le ballon, le faire jouer aux côtés d’un joueur bien meilleur balle en main, comme c’est le cas avec Lillard, est un gâchis. Anfernee Simons demande par principe un rôle de premier porteur de balle sans avoir le niveau de retirer la gonfle des mains des autres joueurs de la ligue. Il est déductible de ce constat que Anfernee Simons ne sera pas LE joueur à aller chercher cet été sur le marché et qu’il semble voué à être le liant du choix n°3 de la draft 2023 dans un échange.

Un arrière, aussi bon scoreur soit-il, ne peut donc espérer une place de titulaire en NBA que s’il arrive à se rendre utile dans plusieurs autres secteurs du jeu.

La tendance semble se confirmer sur la Draft 2023. Jordan Hawkins semble être le premier arrière de métier qui sera drafté le 23 juin, annoncé en sortie de lottery. Les arrières scoreurs sont devenus des choix de fin de premier tour de draft : Poole est le choix n°28 de la draft 2019, Anfernee Simons est un choix n°24. Dans le même genre, Tyler Herro a effectué une remontée fulgurante dans l’estime des GM quelques jours avant sa draft en 2020, pour finir tout de même hors du top 10.

La raison s’explique assez simplement. Un joueur qui ne vit que sur des tirs difficiles ne peut pas être efficace par principe. Jordan Poole a montré les limites des joueurs de son profil pas plus tard que lors des playoffs 2023, affichant, accrochez vous bien, 10 points à 34% au shoot. « Shooters shoot » comme dirait l’autre, mais dès que ça ne tombe pas dedans, Jordan Poole n’a plus eu aucune utilité sur le parquet, tel un pisciniste sans chlore.

La mode s’est tourné vers le « combo guard ». En effet, à quoi bon se limiter à un poulet sans tête ne sachant faire qu’une chose lorsque d’autres joueurs sont capables d’exceller dans plusieurs domaines en même temps. Peu importe le poste, un joueur ne doit plus se limiter à une tache s’il veut avoir la balle en main. Alors que certains joueurs se destinent à une carrière à la Jordan Clarkson, on peut toujours souhaiter à Jalen Green de bien mater les matchs de Devin Booker.

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