La NBA est enfin de retour, les saisons seront longues et imprévisibles pour chaque équipe. Profitons-en alors en imaginant un scénario idéal pour toutes ces formations avant que la réalité du terrain ne reprenne définitivement ses droits.
Dallas Mavericks : Déjà contenders ?
Quelle année 2025 étrange pour les fans de Dallas. Une fois le choc du trade de Luka Dončić passé, les Mavericks se sont retrouvés avec une équipe au potentiel défensif monstrueux et toujours compétitive sur le papier. Les blessures successives de Kyrie Irving et Anthony Davis n’ont pas permis à l’équipe de jouer la fin de saison dernière à fond mais la loterie leur a été très favorable.
Les Mavericks ont hérité du premier choix de la Draft 2025, sélectionnant logiquement le jeune Cooper Flagg, prospect considéré comme générationnel par une grande partie des observateurs. L’ailier fort de Duke va rejoindre un frontcourt de Dallas déjà bien fourni, auquel il va apporter sa polyvalence, à la fois offensivement et défensivement. Flagg fêtera seulement ses 19 ans au mois de décembre et à l’opportunité de contribuer dans une équipe compétitive dès sa première année dans l’élite.
En effet, même avec l’absence de Kyrie, les hommes de Jason Kidd sont une équipe très dure à jouer. Défensivement, l’abondance de longueur à tous les postes permet aux Mavs d’étouffer leurs adversaires. Anthony Davis, Daniel Gafford et Dereck Lively II assurent à Dallas 48 minutes de présence rassurante dans la raquette. Sur les ailes, Cooper Flagg, Naji Marshall et P.J Washington font de la défense switch-all des Mavericks un cauchemar pour les attaquants adverses.
Flagg arrive en NBA et joue immédiatement comme un vétéran, toujours bien placé, connecté au jeu, patient et en maîtrise malgré son jeune âge. Par séquences, le numéro 32 est même déployé en tant que meneur de jeu dans certaines lineups. Les résultats ne sont pas parfaits, mais Cooper apprend vite. Le Maine Event est élu Rookie de l’Année de manière unanime grâce à une campagne 2025/2026 à 16 points, 4 passes décisives et 8 rebonds de moyenne.
Anthony Davis retrouve la santé et réalise une très belle saison pour la franchise texane. The Brow joue plus de 65 matchs pour la deuxième fois en trois ans. Ses performances lui permettent d’être All Star, All NBA Second team et All Defensive First team. Dans une Conférence Ouest de tous les dangers, les Dallas Mavericks finissent la saison à la cinquième place.
Pour le premier tour des play-offs, Anthony Davis devra affronter ses meilleurs ennemis Nikola Jokić et les Denver Nuggets. Les Mavs souffriront de l’absence de Kyrie dans cette série, les Nuggets sont parvenus à limiter l’attaque de Dallas et s’imposent en 6 matchs.
Malgré la défaite, Cooper Flagg ne s’est pas caché pour ses premiers play-offs, l’ailier fort a marqué la série de son empreinte et aura engrangé de l’expérience essentielle pour la suite de sa carrière. Kyrie se prépare à revenir, AD est toujours aussi dominant, Flagg ne va faire que progresser. Les Mavericks semblent en position pour gagner un titre dès 2026/2027.
New Orleans Pelicans : Année décisive
Les saisons passent et ont l’air de se ressembler en Louisiane. Un effectif intéressant, des jeunes joueurs qui paraissent prêts à exploser, mais au final aucuns résultats et une santé beaucoup trop déficiente. Tout juste 30 matchs pour Zion Williamson en 2024/2025, 20 pour Herb Jones.
Cette fois-ci, pas le droit à l’erreur pour les Pelicans, Zion semble avoir retrouvé une condition physique optimale cet été, Herb Jones et Trey Murphy sont tous les deux de retour. Côté arrivées, Jordan Poole vient prendre la place de CJ McCollum, tandis que Jeremiah Fears et Derik Queen rejoignent la Nouvelle Orléans avec l’ambition de devenir des éléments précieux pour le futur de la franchise.
Au cœur de toutes les discussions une fois encore : Zion Williamson. Le premier choix de la Draft 2019 peine à se montrer digne des attentes qui pesaient sur lui au moment de sa sélection par les Pels il y a maintenant 6 ans. L’ailier fort est un joueur brillant quand il est sur le terrain, malheureusement l’ancien Blue Devil n’y est pas assez souvent.
Cette saison, Zion fait taire les critiques et réalise la meilleure saison de sa carrière. Il joue 70 matchs, égalant son record personnel, et redevient All Star pour la 3eme fois. Dès qu’il touche le parquet, Zion est un phénomène, trop puissant, trop rapide, avec un toucher soyeux. Il inscrit 28 points par match à 60% au tir, sa saison la prolifique depuis son arrivée en NBA
Autour de lui, Willie Green met en place une attaque dynamique, portée par ses athlètes. New Orleans devient une machine en transition grâce à la fougue de Jordan Poole, Trey Murphy et bien sûr Zion. Défensivement, les failles existent toujours, mais difficile de trouver mieux que Herb Jones pour les colmater. L’ailier de 27 ans rappelle à tout le monde pourquoi il est largement considéré comme l’un des, si ce n’est le, meilleur défenseur extérieur de la planète.
Le milieu du tableau de la Conférence Ouest est très incertain, les Pelicans se fraient un chemin jusqu’à la 8eme place. Dans un match de play-in à l’extérieur contre les Warriors, Zion Williamson fait parler tout son talent et domine outrageusement la raquette de Golden State. Les Pels retrouvent les play-offs grâce à 37 points et 9 rebonds de Zion.
Face aux Nuggets lors du premier tour, les Pelicans vendent chèrement leur peau, ils arrivent à récupérer l’avantage du terrain au game 2 mais perdent finalement en 5 matchs. Zion finit tout de même avec d’excellentes stats sur la série, mais le déficit d’expérience collective était bien trop large pour les hommes de Louisiane.
Les fans des Pelicans demandaient à être convaincus en 2025/2026, voilà qui est fait, la base de l’effectif reste jeune et quelques mouvements à la marge peuvent faire de New Orleans une équipe à surveiller pour les prochaines saisons.

Houston Rockets : Direction bague
Cet été, les Rockets se sont offerts l’élément le plus précieux du marché des transferts en rapatriant Kevin Durant dans le Texas. Le légendaire ailier entame sa 18eme saison en NBA et reste l’un des meilleurs joueurs du monde même du haut de ses 37 ans.
Le Slim Reaper pose ses valises à Houston avec un objectif très clair : permettre à ce jeune effectif de passer un cap après leur saison 2024/2025 pleine de promesses et aller chercher un titre NBA. Partout où Durant est allé une chose était certaine : il allait scorer. Les Rockets se sont retrouvés limités par leur attaque trop irrégulière l’an passé et l’arrivée de KD vient directement corriger cela. Le numéro 7 apporte son expérience et son shotmaking all-time à cet effectif jeune, athlétique et défensif.
Pour accompagner Durant au premier plan du projet de Houston : Amen Thompson et Alperen Sengün. Le pivot turc de 23 ans sort d’un été très productif avec sa sélection nationale et exploite parfaitement la bonne dynamique initiée en 2024/2025, sa première saison All Star. Amen Thompson est quant à lui un phénomène athlétique comme on en voit rarement. Rapide, puissant, explosif, Amen est une arme offensive tout en étant un excellent défenseur.
Autour de ce trio, Ime Udoka réussit encore à bâtir une ossature défensive de haut niveau, l’apport d’un Tari Eason ou d’un Steven Adams ne peut pas être minimisé. Sur le backcourt, la blessure de Fred VanVleet reste un coup dur, mais le jeune Reed Sheppard s’adapte de mieux en mieux au métier, tandis qu’Amen endosse aussi ce rôle par séquences. Les Rockets montrent que leur deuxième place en 2025 n’était pas un coup de chance, et avec l’arrivée de Kevin Durant, ces derniers sont encore plus dominants en saison régulière. 59 victoires, trois All Star, trois joueurs All NBA et à nouveau une deuxième place derrière l’ogre de l’Oklahoma.
Le premier tour face à Memphis est une formalité, en demi-finale contre les Nuggets, Sengün fait presque jeu égal avec son idole Nikola Jokić. La profondeur des Rockets sera finalement décisive pour les texans, Houston retrouve une finale de Conférence pour la première fois depuis 2018.
Comme 8 ans auparavant, il faudra faire tomber le champion en titre pour atteindre les Finales NBA. Dans une opposition qui nous a été promise dès l’opening night, Rockets et Thunder se rendent coup pour coup. Les deux meilleures défenses de la ligue se neutralisent et reposent toutes les deux sur leurs stars pour prendre la décision. Au bout de 7 matchs irrespirables, Durant et les siens s’imposent.
Une fois l’obstacle OKC dépassé, rien ne peut stopper les fusées. Le succès est acquis en 5 matchs face aux Knicks. Kevin Durant remporte son 3eme titre et 3eme FMVP, faisant taire les critiques sur sa legacy et s’imposant plus que jamais comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps.

Memphis Grizzlies : Sortir de l’hibernation
Après la saison 2021/2022, tout le monde s’accordait pour dire que la franchise de Memphis avait un avenir brillant devant elle. Une étoile montante en Ja Morant, un des meilleurs défenseurs du monde avec Jaren Jackson Jr et un effectif jeune qui allait pouvoir être compétitif très vite. Malheureusement, en NBA les choses peuvent changer très vite, les Grizzlies ne sont jamais parvenus à retrouver le succès d’il y a 3 ans.
Des choix drastiques ont dû être faits, à commencer par le coach. Moins de 10 matchs avant la fin de la saison régulière 2024/2025, Taylor Jenkins a été remercié et c’est le finlandais Tuomas Iisalo qui l’a remplacé. Le technicien n’avait pas eu l’occasion de mettre en place son plan de jeu lors des quelques matchs coachés l’an dernier. Cette fois-ci, avec un été complet pour travailler, les principes de jeu des Grizzlies sont bien plus saillants.
Premier point essentiel : le mouvement et la pace, Iisalo remet Ja Morant au cœur de l’attaque de Memphis. Le meneur a connu des hauts et des bas à la fois sur les terrains et en dehors. Mais pour 2025/2026, Ja est de retour à son meilleur niveau. Toujours aussi athlétique, il rappelle à la ligue qu’il est également un excellent passeur en enregistrant 9 passes décisives par match, son record en carrière. L’attaque de Memphis est également portée par les contributions de Santi Aldama sur l’aile ou bien Ty Jerome en sortie de banc. Cette attaque collective aide les Grizzlies à combler le manque de scoring laissé par le départ de Desmond Bane.
Historiquement, la franchise du Tennessee s’est toujours appuyée sur sa défense pour briller. Moins rugueux que les membres du Grit and Grind des années 2010, JJJ n’en est pas moins un excellent protecteur d’arceau. Le DPOY 2023 redevient la force de dissuasion qu’il était il y a 3 saisons. Pour l’accompagner dans la raquette : l’imposant Zach Edey, qui s’occupe de nettoyer les rebonds. Au périmètre, Kentavious Caldwell-Pope et Jaylen Wells se chargent de museler les attaquants adverses.
Les Grizzlies atteignent la barre symbolique des 50 victoires, dans la Conférence Ouest, ce bilan les place à la 5eme place, les Lakers les attendent au premier tour. Contrairement à 2023, cette fois c’est Memphis qui joue un mauvais tour aux californiens. La raquette Jackson – Edey est bien trop à l’aise face au secteur intérieur de Los Angeles, Ja attaque incessamment l’arceau, Memphis in 5.
En demi-finales malheureusement, la marche est trop haute pour les Grizzlies qui chutent à nouveau contre le Thunder, en 5 matchs cette fois-ci. Les dernières saisons laissaient peu de place à l’optimisme pour les suiveurs de Memphis, mais le nouveau système Iisalo aura su se montrer efficace et leur effectif reste plein de jeunes.

San Antonio Spurs : D’un autre monde
La saison 2024/2025 des Spurs s’est retrouvée compromise par les soucis de santé de Victor Wembanyama, le pivot français a dû être écarté des terrains à partir de Février en raison d’une thrombose veineuse. Les texans ont tout de même pu se consoler à la loterie en récupérant le jeune Dylan Harper à la draft 2025. Le trade de De’Aaron Fox en Janvier a envoyé un signal très clair au reste de la Conférence Ouest et de même de la NBA : les Spurs sont prêts à redevenir compétitifs.
Avec De’Aaron Fox, le Rookie de l’Année 2025 Stephon Castle et le nouvel arrivant Dylan Harper sur le backcourt, Mitch Johnson peut mettre en place des rotations intéressantes pour sa première saison complète en tant qu’entraineur de San Antonio. Autre arrivée moins médiatisée mais qui sera très précieuse pour les Spurs : Luke Kornet. L’ancien des Celtics arrive dans le Texas afin d’occuper le poste de pivot lorsque Wemby va sur le banc et il sera même associé au jeune français selon les lineups. Victor Wembanyama, quant à lui, a toujours sa fin de saison prématurée en travers de la gorge.
En 2025/2026, Wemby va définitivement s’installer dans la catégorie des meilleurs joueurs du monde, il fait une entrée fracassante dans la discussion du MVP aux côtés des Shai, Jokić, Giannis et Luka. Il n’existe pas de superlatif suffisamment puissant pour décrire le joueur qu’est Wembanyama. Le natif du Chesnay réalise une saison hors normes : 29 points, 13 rebonds et 4 contres de moyenne, All Star, All NBA First Team et podium du MVP pour le pivot qui fêtera ses 22 ans en Janvier.
Autour de lui, les Spurs parviennent à mettre en place une défense élite dont il est bien évidemment le point central. Wemby est block leader de NBA pour la 3eme fois en 3 saisons et remporte son premier DPOY, mais les contributions de Sochan, Carter Bryant et Castle ne sont absolument pas à minimiser.
Les Spurs sont installés à la 6eme place avec 48 victoires et retrouvent la postseason pour la première fois depuis 2019. Pour la première série de play-offs de sa carrière, Wemby devra affronter le meilleur pivot de sa génération en la personne de Nikola Jokić. Comme en régulière, Wembanyama continue de dominer, la pression lui glisse dessus comme si de rien n’était.
Malheureusement pour San Antonio, les hommes du Colorado s’imposent en 7 matchs. L’équipe texane était proche de s’imposer lors du game 7 grâce notamment à plus de 60 points du duo Fox – Wembanyama, mais l’écart d’expérience entre les deux effectifs aura été trop dur à surmonter. Tout le reste de la NBA pousse un grand « ouf » de soulagement, pour l’instant ils sont encore en mesure d’arrêter l’Alien, mais jusqu’à quand ?







