La NBA est enfin de retour, les saisons seront longues et imprévisibles pour chaque équipe. Profitons en alors en imaginant un scénario idéal pour toutes ces formations avant que la réalité du terrain ne reprenne définitivement ses droits.
Oklahoma City Thunder : Thunder strikes twice
Il aurait été difficile d’imaginer une meilleure saison pour le Thunder que celle qui a pris place en 2024/2025. Leur franchise player a gagné le MVP, ils ont enregistré le meilleur bilan de l’histoire de la franchise avec 68 victoires et au bout de tout cela OKC remporte la première bague de son histoire.
Le plus excitant dans tout cela ? Le Thunder reste à ce jour l’une des plus jeunes équipes de NBA et elle en est sans nul doute la meilleure et l’une des plus profondes. Contrairement à la saison passée, les blessures ne sont même pas un problème pour les intérieurs d’Oklahoma City. Chet Holmgen et Isaiah Hartenstein jouent tout les deux plus de 65 matchs.
OKC ne ralenti pas la cadence pour sa saison post-bague, les hommes de Mark Daigneault remportent cette fois 70 matchs, devenant seulement la troisième équipe de l’histoire à réaliser une telle performance. Encore plus dominants des deux côtés du terrain, les joueurs du Thunder écrasent la concurrence durant toute la régulière.
Shai Gilgeous-Alexander est le leader de ce bataillon de l’Oklahoma, le canadien réalise encore une énorme saison et enregistre des moyennes de 32 points 5 rebonds et 7 passes décisives pour remporter son second titre de MVP consécutif. Ses lieutenants Jalen Williams et Chet Holmgren font également partie des tous meilleurs de la ligue à leur poste. SGA, J-Dub et Chet sont tout les trois All Star et All NBA.
Pour la seconde saison de suite, le Thunder est la meilleure défense de NBA et de loin. Dort, Caruso, Jalen Williams et Holmgren sont tous sélectionnés pour une All Defensive Team. Le jeune pivot de 23 ans remporte également le titre de DPOY grâce à ses 3 contres par match.
Le Thunder semble inarrêtable, une vraie dynastie en puissance que rien ni personne ne paraît en mesure de faire tomber cette équipe. OKC traverse les deux premiers tours de play-offs sans perdre le moindre match et retrouve les Nuggets en finale de Conférence Ouest.
Denver devient la première équipe à prendre un match aux champions en titre, mais SGA et les siens n’ont jamais eu l’air véritablement vulnérables. Oklahoma City atteint les finales NBA pour la deuxième saison de suite. En quête d’un back to back, qui serait le premier depuis les Warriors en 2018, OKC doit maintenant confirmer tout ce qui a été construit cette saison en battant les Cavaliers.
La défense du Thunder étouffe complètement le duo Garland – Mitchell, tandis que SGA écrit un peu plus son nom parmi les plus grands de ce sport en réalisant des finales de grande classe. Oklahoma City remporte son deuxième titre de suite, de façon encore plus impressionnante que le premier.
La première dynastie de la décennie 2020 est bien là et elle semble bien partie pour faire régner sa loi dans la Conférence Ouest et en NBA pour les prochaines années.
Denver Nuggets : Retrouver les sommets
Depuis leur épopée victorieuse en 2023, les Nuggets n’ont pas réussi à dépasser les demi-finales de Conférence. Cet été, de gros changements ont eu lieu, des champions s’en vont tandis que d’autres reviennent. Pour 2025/2026, Denver compte bien finir le boulot des derniers play-offs, battre le Thunder et gagner un nouveau titre.
Le plus gros mouvement dans l’effectif lors de l’intersaison a bien évidemment été le trade de Michael Porter Jr aux Nets, en échange, Cameron Johnson rejoint le Colorado. Tim Hardaway Jr vient également injecter du tir à trois points très précieux pour ces Nuggets. Le front office s’est également alloué les services de Jonas Valanciunas, le pivot lituanien va immédiatement renforcer la rotation intérieure de Denver et permettre à Nikola Jokić de respirer un peu plus.
Le numéro 15 serbe sort tout juste d’une saison dantesque : 29 points 12 rebonds 10 passes décisives, seulement le troisième joueur de l’histoire en triple-double de moyenne sur une saison complète et 4eme plus haut total de minutes par match la saison dernière. Jokić a littéralement pris le Colorado sur ses épaules et maintenant que l’effectif semble plus en mesure de le délester d’une partie de ce poids, les Nuggets visent plus haut en régulière et en play-offs.
Cameron Johnson remplace sans encombre le shooting parti avec MPJ et se démarque comme un upgrade clair au niveau défensif. Jamal Murray reste sur la lancée de sa belle présaison et réalise une année pleine, plus de 20 points par match et plus de 39% à trois points. En sortie de banc, le champion NBA 2023 Bruce Brown retrouve son meilleur niveau en grâce à son retour dans le Colorado.
Le Joker continue sur ses bases historiques, les statistiques sont moins surréalistes qu’en 2024/2025 mais le bilan collectif est bien meilleur. Jokić est bien sûr All Star et All NBA, il remporte son quatrième MVP en 6 ans. Les Nuggets dominent la régulière, ils finissent deuxième de la Conférence Ouest, traversent tranquillement les deux premiers tours et retrouvent OKC pour un affrontement qui s’annonce légendaire en finale de Conférence.
Les Nuggets font chuter les champions en titre au bout de 7 matchs éprouvants, ils prennent leur revanche après leur défaite en 2025. Le Joker survole la série, il déconstruit méthodiquement la défense du Thunder et domine outrageusement la raquette. Le pivot serbe ne joue pas seulement comme le meilleur joueur du monde mais comme le meilleur joueur de sa génération et l’un des meilleurs de l’histoire.
En finale face aux Knicks, le pick and roll entre Murray et Jokić ne fait qu’une bouchée de Towns et Brunson en défense. Denver remporte le deuxième titre de son histoire, le deuxième en 4 ans. Nikola Jokić est à nouveau MVP des finales, inscrivant plus que jamais son nom parmi les légendes de ce sport.

Minnesota Timberwolves : Gare aux grands méchants loups
Les deux dernières saisons furent les meilleures de l’histoire des Minnesota Timberwolves, les hommes de Chris Finch sortent de deux finales de Conférence consécutives. Pour 2025/2026, il est temps pour les Wolves de briser ce plafond de verre afin de marquer toujours plus l’histoire de la franchise.
Le visage de cet âge d’or reste bien sûr Anthony Edwards, le jeune arrière de 24 ans est déjà l’un des meilleurs joueurs du monde et cette saison il va encore passer un cap. Ant-Man est à nouveau le shooter à trois points le plus prolifique de NBA, il augmente son efficacité au cercle et à mi-distance et devient un bien meilleur playmaker. Il est All Star, All NBA First Team pour la première fois et s’invite même dans le top 3 du MVP aux côtés de Shai et de Jokić.
Autour de lui, les Timberwolves continuent d’être cette équipe défensive, longue, physique et athlétique que nous avons appris à connaître depuis quelques saisons. Attraper un rebond est bien souvent une bataille acharnée pour les adversaires quand Rudy Gobert et Julius Randle sont sur le terrain. Sur le poste d’ailier, Jaden McDaniels réalise encore une très belle saison défensive tout en augmentant ses moyennes au scoring et son efficacité au tir. L’inépuisable Mike Conley assure toujours cette présence rassurante et régulière dans le cinq de départ, tandis que Naz Reid, Donte DiVincenzo et Jaylen Clark terrorisent les second units adverses.
Même dans la jungle de la Conférence Ouest, les Timberwolves survivent et finissent deuxièmes avec 58 victoires. Au premier tour, les vieillissants Clippers n’arrivent pas à suivre la cadence. En demi-finale, les Wolves doivent faire face à un défi de taille contre les Rockets. Heureusement pour Minnesota, le vécu et l’expérience de leur effectif font la différence dans cette série.
De retour en finale de Conférence pour la troisième année de suite, les hommes de Chris Finch doivent maintenant battre les champions NBA en titre pour atteindre les premières finales NBA de l’histoire de la franchise. La série tient toutes ses promesses, les équipes se rendent coup pour coup jusqu’à un match 7 immense au Paycom Center. Là, les Timberwolves s’échappent grâce à 37 points de Ant-Man, Minnesota est en finale NBA pour la première fois de son histoire.
Une fois sur la dernière marche, il faudra battre les Cleveland Cavaliers pour arriver au titre. La bataille des frontcourts bat son plein, mais la taille et la longueur sur le banc des Wolves fera la différence. Moins de 40 ans après sa création, la franchise du Minnesota est sur le toit de la NBA, Anthony Edwards remporte le Finals MVP et devient instantanément le plus grand joueur de l’histoire des Timberwolves.
Mais les loups ne sont pas rassasiés, Ant-Man a encore faim de victoire et au vu de son âge qui sait jusqu’où les Timberwolves peuvent aller ?

Utah Jazz : Un Ace dans leur manche
Le Jazz est très loin d’être l’équipe la plus médiatisée ou enthousiasmante de NBA, elle n’en reste pas moins intéressante à observer. Un coach avec du potentiel, une armada de jeunes aux profils variés qui peuvent apprendre ensemble. Les victoires ne seront pas toujours au rendez-vous mais les observateurs attentifs trouveront des choses à faire ressortir de cet effectif cette saison.
D’abord, la principale attraction dans l’Utah en 2025/2026 sera sans aucun doute le rookie Ace Bailey. Avant même sa draft l’ancien de Rutgers a fait couler beaucoup d’encre. Entre les optimistes qui voyaient en lui une futur star offensive et les pessimistes qui tiraient la sonnette d’alarme par rapport à certaines failles de son jeu. Il était difficile d’avoir une discussion apaisée à propos de l’avenir de Bailey en NBA.
Finalement, Ace aura été sélectionné un peu plus bas qu’attendu, à la 5eme place de la Draft 2025, mais cette « chute » aura finie par lui être grandement bénéfique. En effet, sous la houlette de Will Hardy, dans un effectif regorgeant de passeurs et de ball handlers talentueux, Ace Bailey est utilisé parfaitement. Avec sa taille et son shotmaking, l’ailier devient une formidable arme offensive off-ball pour le Jazz. Il est moins surchargé par les responsabilités on-ball et peut se concentrer sur ses forces. Ace finit la saison en tant que meilleur scoreur parmi les rookies avec de très bons pourcentages au tir, à la surprise de beaucoup, il est même élu Rookie de l’Année.
Autour de lui, le mouvement de la jeunesse utahain nous donne à voir quelques perles dans des registres très variés. Du côté du backcourt, Isaiah Collier s’installe clairement comme le meneur titulaire. Dans la motion offense de Will Hardy et avec le talent en catch and shoot de Markkanen, Sensabaugh et Bailey notamment, Collier distribue 8 passes décisives par match pour sa saison sophomore. Autre rookie, Walter Clayton Jr va apporter son tir à trois points dans cette équipe du Jazz qui empile les shooters.
Dans la raquette, Walker Kessler et Taylor Hendricks forment une paire défensive très complémentaire entre la protection d’arceau pure du pivot et la versatilité défensive de l’ailier fort. On retrouve aussi Kyle Filipowski dans le mix, lui qui apporte du shoot sur ce frontcourt, au même titre que Markkanen et Hendricks.
Tous ces ingrédients font du Jazz l’une des meilleures pires équipes de la ligue, les défaites s’accumulent, mais les matchs sont toujours rythmés et n’importe quel joueur peut prendre la lumière selon le jour. Au terme de la régulière : 17 victoires et l’opportunité d’injecter encore plus de talent dans cet effectif qui en regorge.
Darryn Peterson viendra-t-il compléter le backcourt ? AJ Dybantsa va-t-il poursuivre son aventure dans l’Utah après BYU ? Cameron Boozer suivra-t-il les traces de son père ? Les réponses sont dans les mains du Jazz mais quelles qu’elles soient l’avenir s’annonce radieux.

Portland Trail Blazers : Alerte darling
La deuxième partie de saison des Blazers a intrigué et enthousiasmé beaucoup de suiveurs de NBA. L’équipe était truffée de pépites peu reconnues : Toumani Camara, Donovan Clingan ou encore Duop Reath. Cette année, l’effectif s’est encore renforcé en talent à la fois jeune et ancien.
Jrue Holiday repasse par l’Oregon et cette fois pour plus longtemps que la dernière fois, tandis que le meilleur joueur de l’histoire des Blazers Damian Lillard revient dans son jardin. Malheureusement, Dame ne retrouvera pas les parquets cette saison, mais les fans de Portland auront tout de même des bonnes raisons d’aller suivre leur franchise.
Le trade d’Anfernee Simons aux Celtics libère un espace précieux sur le backcourt pour permettre à Scoot Henderson d’être définitivement installé au poste de meneur titulaire. Pour l’accompagner, le canadien Shaedon Sharpe qui sera cette année encore l’un des fournisseurs officiels de highlights des Blazers. En effet, le 7eme choix de la Draft 2022 est un formidable athlète et cette saison il s’en sert pour performer. Sharpe atteint les 20 points de moyenne, reçoit des votes pour le trophée de Most Improved Player et devient le meilleur scoreur des Trail Blazers.
Défensivement, Portland commençait à se construire une identité en 2024/2025 sous l’impulsion de Chauncey Billups et cette identité persiste en 2025/2026. Toumani Camara rempile sur une saison de très haut niveau, il confirme qu’il est bien un des tout meilleurs défenseurs extérieurs de la ligue. Une fois débarrassé de Toumani, il faut encore passer au-dessus du grand Donovan Clingan. L’ancien champion de NCAA avec Uconn est le parfait protecteur d’arceau pour protéger les arrières du premier rideau des Blazers.
Mais la principale attraction à Portland pour 2025/2026 s’appelle bien Hansen Yang. Les suiveurs attentifs du dernier cycle de draft étaient déjà familiers avec le jeune pivot chinois, le chouchou de notre scout la plus réputée a été sélectionné juste en dehors de la loterie lors de la dernière draft. Dès la Summer League, celui qui cite Nikola Jokić comme son joueur préféré a impressionné par sa vision du jeu et sa capacité à créer depuis le poste bas. En sortie de banc à Portland, Yang est une joie à voir jouer dans cet effectif plein d’athlètes, il se régale des coupes de ses coéquipiers et s’invite petit à petit dans la discussion du Rookie de l’Année.
Les Blazers réalisent une régulière bien meilleure qu’attendue, ils se glissent dans le play-in et gagnent même un match face à Sacramento avant de s’incliner contre les Spurs et d’échouer à un match des play-offs. Portland a réussi à construire sur la belle dynamique entamée en 2024/2025, ils récupèrent encore un pick intéressant pour la prochaine draft et retrouveront Dame en bonne santé pour accompagner le début de la prochaine génération à Rip City.





