Après deux succès plus que poussifs face au Brésil et au Japon, la France s’incline sans débat possible 85-71 face à un vrai outsider de la compétition, l’Allemagne. Les Bleus n’ont pas su monter un meilleur visage que lors des deux journées précédentes et le match était déjà plié après 15 minutes de jeu. Dominés dans tous les secteurs de jeu, la France n’a rien pu faire face à des allemands concentrés et simplement plus fort.
Une première mi-temps cauchemardesque
Vincent Collet décide de faire débuter le même 5 majeur que contre le Brésil, avec Mattew Strazel de retour avec les titulaires après son énorme dernier match. Les toutes premières actions offensives sont encourageantes avec un ballon qui circule bien … mais ça ne dure que 3 minutes. La France tient bien en début de rencontre (16-16) avant de s’effondrer complètement. La Mannschaft inflige un cinglant 32-11 à cheval entre le premier et second quart temps.
Dès le début Dennis Schröder et Franz Wagner sont en forme avec les 18 premiers points inscrit par le duo star. L’ailier du Magic s’illustre notamment avec une action éblouissante et ce dunk sur Victor Wembanyama.
Franz Wagner put Wemby on a poster 😳 pic.twitter.com/8DSjwZFjCS
— BricksCenter (@BricksCenter) August 2, 2024
Et tandis que les français galèrent à mettre un panier, l’Allemagne profite de nos nombreux ballons perdus (8) en première mi-temps pour marquer des points faciles en contre-attaque.
Finalement la première mi-temps montre des joueurs apathiques avec un langage corporel inquiétant sans réel sentiments de révolte. Après 20 longues minutes, la France rentre aux vestiaires sous les sifflets des supporters français, avec 21 unités de retard (48-27) et le match est déjà plié.
Une défense extérieure pas à la hauteur
Très décevant en défense lors du match face au Japon, les joueurs français n’ont pas particulièrement rassuré sur ce dernier match de poule. Les hommes de Vincent Collet ont surtout montré une incapacité à stopper les meilleurs joueurs en face que sont Franz Wagner et Dennis Schröder. C’est un constat inquiétant quand on risque de jouer le Canada de Shaï Gilgeous Alexander et R.J. Barrett.
Le meneur et l’ailier allemand ont marqué 52 points (26 points chacuns) en exploitant les failles laissées par la défense, que ce soit sur pick and roll pour Dennis Schroder ou en pénétration pour Franz Wagner. Leurs activités offensives a laissé des tirs extérieurs ouverts bien sanctionnés par les shooteurs allemands (12/26 à 3 points).
Et malgré les 4 contres de Rudy Gobert, la couverture défensive du second rideau a également eu du mal. Trop de lay-up et de points laissés dans la raquette laissés aux allemands à cause d’une surpression sur le premier rideau et d’hésitations sur l’aide défensive. Le niveau global affiché est (très) loin des attentes et les extérieurs français doivent hausser le niveau défensif.
Une attaque sans solution
Le bilan brut du match peut sembler correct avec 71 points et une bonne adresse (46% aux tirs et 39% à 3 points) mais cela est dû au bon 4ème quart-temps français quand le match était déjà terminé. L’équipe de France comme depuis ses matchs de préparation n’arrive pas à avoir une attaque à la hauteur de l’évènement.
Sans style de jeu, sans mouvement, sans course et sans créateur balle en main, et donc sans solution, l’attaque bleue ne fonctionne toujours pas. La France a d’énorme passages à vide et chaque réussite dans le jeu parait être un exploit. Les bleus ne profite pas du jeu rapide et l’attaque sur jeu placé met trop de temps à se mettre en place. Et trop souvent, les bleus se retrouvent à jouer des situations complexes en fin possession, avec un Rudy Gobert en tête de raquette ou Andrew Albicy en 1 contre 1.
Les joueurs et/ou le coaching staff n’arrivent pas à trouver notre meilleure arme, Victor Wembanyama (14 points) proche du cercle. Le ROY n’a pas été très impactant offensivement quand il le fallait et à parfois forcer sur des tirs extérieurs pour se rassurer. Sa ligne statistique est en trompe-oeil avec 6 points en fin de match quand l’écart ne peut plus être comblé.
Le moment de révolte est finalement sonné par Isaïa Cordinier au début du 4ème quart-temps. L’ailier français (10 points) aligne deux dunks rageurs et un trois points en 2 minutes seulement aidant la France a passé un 13-3 et faire un rapprochement au score. Mais l’incendie est rapidement éteint et l’Allemagne reste largement en tête aux alentours de la quinzaine de points. Ce 4ème quart-temps est l’un des rares points positifs de ce match, avec de l’agressivité et de l’adresse, mais il faut afficher cette volonté pendant 40 minutes.
Très peu rassurante durant cette phase de groupe, l’équipe de France termine tout de même deuxième de sa poule avec 2 victoires et un différentiel de + 2, la plaçant dans le groupe F d la suite de la compétition. Avec cette deuxième place du groupe C, la France devrait affronter soit la Serbie soit le Canada en quart de finale et devra montrer un visage largement différent si elle veut être à la hauteur de ses ambitions affichées en début de préparation.
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