Cet article a été écrit par Marcel, que vous pouvez suivre sur Twitter, sur @AlBayzaji.
Juillet 2007, le film tant attendu des Simpsons sort au cinéma, mais ça ne sera pas le blockbuster de l’été. Les Celtics sortent d’une saison en 24-58, et l’été va être chaud dans le Massachusetts. Cela va nous offrir le blockbuster de l’été, qui aura pour nom « ANYTHING IS POSSIBLE ».
À la réalisation, Danny Ainge, et comme têtes d’affiches, Ray Allen dans un premier temps, mais celui qui va nous intéresser, c’est surtout Kevin Garnett. Le MVP 2004 sort d’un exercice en 22 points, 13 rebonds et 4 assists avec les Timberwolves, mais pour seulement une 13ème place à l’Ouest. KG est trop seul, et malgré tous les services rendus à Minnesota, n’a jamais vraiment eu de chance de gagner un titre.
Côté Boston, on ne veut pas perdre son joueur star Paul Pierce, habitué à la loose depuis début de ce nouveau millénaire, et qui a pu menacer de vouloir partir. Ainsi, les Celtics décident de taper un grand coup en l’entourant, et en mettant en place le premier Big 3 de la NBA moderne, avec Ray Allen et donc Kevin Garnett. Mais un joueur du calibre de KG a un prix, et les Celtics envoient donc 7 joueurs, un record en NBA, pour récupérer le All-Star au numéro 21 des Timberwolves.
Numéro 5 floqué sur le dos, la saison 2007-2008 va commencer. « The Big Ticket » arrive lui dans sa 13ème année dans la Ligue, toute sa carrière passée dans le Minnesota, dans une franchise pour qui il aura tout donné, et qui n’aura pas eu raison de sa hargne et de son envie de gagner. « Tha kid », comme on le surnomme, est ainsi prêt pour briller sous le lourd maillot vert. Le changement d’ambiance est aussi radical que le plafond est bien plus garni au TD Garden qu’au Target Center. Il ne le sait pas encore à ce moment, mais un jour, ce sera son numéro qui sera sur le toit du TD Garden.
La saison régulière des Celtics ne laisse pas l’ombre d’un doute à tous les spécialistes de l’époque : cette équipe peut aller au bout après deux décennies de traversée du désert. D’un bilan collectif de 24-58 à la fin de la saison 2006-07 à 66-16 à la fin de la saison 2007-08, la franchise du Massachusetts a totalement renversé la cadence. La saison de Kevin Garnett se conclut après 71 matchs à 18.8 points, 9.2 rebonds et 3.4 assists., et le joueur se fond parfaitement dans son nouveau rôle de leader défensif.
Ainsi, et malgré ce rôle de troisième option offensive, KG sera nommé DPOY 2007, le premier DPOY remporté par un joueur de Boston. Son premier et seul, après des années à truster les places dans les All-Defensive Teams. Garnett finira également troisième au vote du MVP, derrière celui qui deviendra plus tard son adversaire aux Finals, le Black Mamba : Kobe Bryant.
Mais, nous le savons, une saison régulière réussie individuellement n’est pas synonyme de saison réussie pour autant, et ça, KG ne le sait que trop. C’est donc dans ce contexte que débutent les Playoffs 2008.
Et comme un écho à l’actualité du moment, les Celtics commencent par les Hawks d’Atlanta qui les pousseront jusqu’au Game 7. Au second tour ? Ce sont les Cavaliers d’un jeune King James par encore titré dans l’Ohio, et encore une fois, une série en 7, remportée par Boston dans un match 7 étouffant. La finale de conférence se joue contre les Detroit Pistons, champion NBA 2004, au bon souvenir des fans des années 80 et des matchs d’anthologie entre les deux franchises de l’Est. Cette fois, la série se joue en 6 et les Celtics partent vers les finales NBA pour la première fois depuis 1987, face à cette fois d’autres rivaux historiques : les Los Angeles Lakers.
Les deux franchises les plus titrées de la NBA se rencontrent de nouveau aux Finals, mais pour la première fois depuis la grande époque des duels Bird vs Magic. Les noms ont changé, mais la rivalité reste la même : d’un côté, Kobe, leader incontesté de sa franchise, aux côtés d’un Pau Gasol, un petit joueur modeste qui a connu une carrière honorable en FIBA avec l’Espagne, en empilant titre sur titre pendant plus d’une décennie au grand malheur des français ; De l’autre, le néo-Big 3 composé de Paul Pierce, Ray Allen et Kevin Garnett, accompagnés entre autre par le jeune mais déjà talentueux meneur Rajon Rondo.
Ces finales NBA, symboles de cette rivalité historique, se terminent au terme d’un blow out total, au Game 6, par un titre NBA pour Boston, le premier depuis 1986. Garnett n’est pas élu MVP des Finales, qui reviendra à Paul Pierce, mais compile 18 points, 13 rebonds et 3 assists sur la série.
Toujours aussi impérial en défense, energizer sans égal, Kevin Garnett aura transcendé de toute son intensité l’équipe, et enflammé les Finales NBA, avant de nous offrir son mythique « ANYTHING IS POSSIBLE !!! », qui résonne encore dans le TD Garden 15 ans plus tard…
[…] les 67 victoires des célèbres Celtics de 1985-86, dont 40 à domicile. Kevin Garnett est nommé meilleur défenseur de l’année, tandis que Danny Ainge est élu dirigeant de l’année. Et enfin, pour couronner le tout, […]