Joan Beringer, jeune français de 18 ans, est attendu dans les plus hauts choix de cette Draft 2025. Pourtant le basketball n’a pas toujours été sa passion, préférant le football. L’alsacien ne s’est mis que très récemment à la balle orange, en 2021. De quoi s’affoler sur son parcours express, facilité par une génétique avantageuse et un apprentissage parmi les meilleurs.

Des débuts inattendus : du football à la découverte du basket
À Sélestat, petite ville tranquille d’Alsace, Joan Beringer grandit comme beaucoup d’enfants français, le regard tourné vers les terrains de football. Pour lui, à cette époque, le ballon rond n’est qu’un simple loisir pour jouer avec ses amis : “Le foot, ce n’était pas comme le basket, c’était plus un passe-temps. Je ne prenais pas ça à cœur, contrairement au basketball où j’ai de vrais objectifs”, confie-t-il pour Skweek à quelques semaines de sa Draft.
Mais l’histoire de Joan Berringer avec le football va brusquement s’arrêter, stoppée net par une croissance spectaculaire. À seulement 15 ans, il culmine déjà à 2m03, avec une pointure hors normes de 52,5 : “Je n’avais plus de crampons à ma taille, il fallait donc que je trouve un autre sport”, se remémore-t-il.
C’est poussé par la curiosité, qu’il décide de suivre un ami sur les terrains de basket du quartier. Ce choix, qui aurait pu n’être qu’une parenthèse, va bouleverser sa vie : “Je n’avais plus de campons à ma taille, il fallait donc que je trouve un autre sport et avec un ami on a commencé à aller sur les terrains de basket”.
Commencer le basket aussi tard n’est pas un handicap pour lui, bien au contraire. Joan Berringer découvre vite que son passé de footballeur lui offre des atouts précieux. “Ma mobilité et mes appuis, ça vient de là”, explique-t-il lors d’une interview pré-draft, conscient de la singularité de son parcours. Là où d’autres jeunes pivots peinent à se déplacer avec fluidité, Joan surprend par son agilité et sa coordination, héritées de ses années passées à courir sur les pelouses.
“Commencer le basket aussi tard, c’est une chance d’un certain côté, car j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, et j’aime apprendre”. Si le football et le basketball sont deux mondes différents, le premier a façonné son corps et son esprit de compétiteur. En posant pour la première fois les pieds sur un parquet, le futur joueur du Cedevita Olimpija ne le sait pas encore, mais il vient de trouver le terrain de jeu où il pourra enfin exprimer tout son potentiel.
Une ascension fulgurante sur les parquets européens
Joan Beringer, pour sa première saison rejoint le club de Strasbourg Saint-Joseph Basket avec qu’il navigue entre le niveau départemental et régional. Les débuts n’ont pas été simples puisqu’il a failli assimiler rapidement toutes les règles de base : “le tout premier entraînement, on m’a mis avec les poussins car je ne connaissais vraiment rien », se souvient le joueur de 18 ans. Au fur et à mesure de jouer avec son club mais aussi dans les playgrounds le jeune pivot s’est rapidement amélioré.
Sur le conseil d’un ami le français va tester plusieurs centres de formation avant de se faire intégrer à celui du SIG Strasbourg. Après cela tout va s’accélérer pour lui entre découverte du haut niveau dans le championnat Espoirs Elite et sélections avec l’équipe de France U18. C’est d’ailleurs là-bas qu’il commence à se démarquer par sa présence défensive, sa mobilité et sa capacité à dominer le rebond. Tout vient à peine de vraiment commencer pour le natif de Sélestat mais il démontre déjà un certain potentiel.
Après une aventure de deux ans dans sa région natale avec le SIG Strasbourg, Joan Beringer décide de partir au KK Cedevita Olimpija à Ljubljana lors de l’été 2024, l’un des clubs phares de Slovénie. Malgré son jeune âge, il a rapidement intégré la rotation principale avec 18 minutes de jeu de moyenne. Il profite de son gabarit, de sa mobilité et de sa capacité à protéger le cercle.
Niveau stat il tourne à : 4.8 points, 5.5 rebonds, 0.6 passes, 1.2 contres et 60% à deux points pour 19 matchs en EuroCup. Mais Beringer se distingue par son efficacité : PER 21.2, Offensive Rating 130.5, Defensive Rating 99.0. Ce passage par la Slovénie marque une étape importante dans sa jeune carrière, lui permettant de franchir un nouveau palier et de s’affirmer comme l’un des prospects français les plus suivis de sa génération.

Un avenir prometteur aux portes de la NBA
En Avril 2025 Joan Beringer annonce s’inscrire à la Draft. Sa trajectoire n’est pas passée inaperçue, un tel parcours est rare. Son profil intrigue : un pivot de 2,10 m, mobile, capable de défendre loin du cercle et d’apporter une présence dissuasive sous le panier, c’est un profil rare sur le marché mondial. Résultat, son nom circule déjà dans les mock drafts NBA, où il est régulièrement projeté au premier tour, parfois même dans la loterie, preuve de l’intérêt grandissant des franchises pour son profil atypique.
Ce qui distingue l’alsacien, c’est son mélange d’explosivité, de mobilité ainsi qu’un mentalité de travailleur acharné. Défensivement, il se montre déjà capable de protéger le cercle, de switcher sur des joueurs plus petits et d’apporter de l’énergie à chaque instant sur le parquet. Offensivement, cela reste son principal axe d’amélioration, notamment dans la diversité de son jeu près du panier et dans sa capacité à s’écarter pour tirer.
Malgré ça, sa marge de progression est immense, et il le sait : “il y a encore des points ou je dois m’améliorer par exemple bien dribbler ou encore mieux analyser ce qui se passe sur le terrain”. Son objectif est clair, jouer au plus haut niveau : “La NBA reste un objectif mais outre ça, c’est de jouer au plus au niveau afin d’atteindre mon plein potentiel.” Mais avec sa trajectoire ascendante, sa capacité d’adaptation et son envie de progresser, Joan Beringer s’impose déjà comme l’un des grands espoirs du basket français.