Champion NBA en titre aux côtés du double MVP Nikola Jokic, Jamal Murray ne participera une nouvelle fois pas au match des étoiles. Le meneur de Denver réalise pourtant une bonne saison. Une de plus mais toujours aucune sélection au All-Star Game en carrière. Méritait il d’y être ?
Une concurrence trop ardue pour Jamal Murray
Avec 40 matchs joués sur 55 possibles, Jamal Murray restait tout à fait éligible à une potentielle sélection. Les Nuggets comptent 36 victoires pour 19 défaites. Etant quatrièmes d’un Ouest très relevé, tout semblait tracé pour Murray. Pas vraiment, en fin de compte. Malgré de bonnes statistiques (20,5 points, 3,9 rebonds, 6,5 passes décisives, le tout à 41,1% sur ses tirs à 3 points), la concurrence était tellement forte que la présence du canadien à Indianapolis relevait du miracle.
En effet, il faut savoir que le nombre de « guards » (meneur + arrière) sélectionnés au All-Star Game va de quatre à six, maximum par conférence. Ainsi, cela limite drastiquement les possibilités. D’autant plus que deux des cinq meilleurs joueurs de la NBA actuellement sont des guards, à l’Ouest. Luka Doncic et Shai Gilgeous-Alexander réalisent tous deux une saison hors normes, qui les classe à juste titre très haut dans la discussion du titre de MVP. Ils s’approprient donc logiquement les deux places de titulaires.
Stephen Curry était logiquement sélectionné également, figurant notamment 2ème grâce aux votes de fans. Bien qu’il ne soit pas à son meilleur niveau, le Chef a tout de même suffisamment brillé pour être un All-Star sans trop de discussion possible.
Calibre All-Star sans être sélectionné ?
Ainsi, il reste désormais une place de remplaçants, et deux potentielles places de Wild-Card (chaque poste peut être sélectionné). Le souci, c’est que de nombreux joueurs ont des arguments pour aller chercher ces places : Jamal Murray, comme évoqué, mais également Devin Booker, De’Aaron Fox, et Anthony Edwards. Ce dernier sera sélectionné, récompensant la splendide saison de Minnesota, se trouvant sur le toit de l’Ouest. Devin Booker sera également choisi pour représenter Phoenix au All-Star Game après son fantastique début de saison. La dernière wild-card ira à Paul George (Clippers), ce qui empêchera une nouvelle fois Jamal Murray de représenter Denver dans le match des étoiles.
De nombreux joueurs sont de calibre All-Star sans être sélectionnés pour autant. De’Aaron Fox, Domantas Sabonis, Zion Williamson, Brandon Ingram, Alperen Sengun, Rudy Gobert… et ce, seulement à l’Ouest ! Tous ces joueurs auraient pu être sélectionnés, sans une concurrence si forte. Avec de telles statistiques, à la 4ème place de sa conférence, le canadien fait partie de cette liste. Sauf que Jamal Murray, tout le monde le sait, ne dévoile son meilleur niveau qu’après la saison régulière terminée.
Jamal Murray en mode Play-Offs
Il faut attendre les séries de play-offs pour qu’on se demande, « comment est-ce qu’il n’est pas All-Star ? ». Capable des plus gros coups de chaud, Jamal Murray est un facteur majeur du sacre des Nuggets l’an dernier. Sur les 20 matchs disputés, il a terminé 17 d’entre eux avec un différentiel positif (+/-). 8 matchs à plus de 30 points, dont un à 40 et un en triple-double (en finales NBA, 34 points 10 rebonds et 10 passes décisives au match 3 contre Miami). Sur ces Finales, il tourne d’ailleurs à 21,4 points et 10 passes décisives de moyenne (5 matchs).
Play-Offs Murray s’est d’ailleurs fait connaître en 2020, dans la bulle, avec un duel épique face à Donovan Mitchell et le Jazz.
50 points au match 4, 42 points au match 5 et 50 points au match 6. Les Nuggets, pourtant menés 3-1, finiront par s’imposer 4-3 dans la série de Play-Offs la plus folle de 2020. Ce n’était que le premier tour pourtant. La série suivante ? Les Clippers de Paul George et Kawhi Leonard, qui menaient également 3-1, tomberont eux aussi face aux Nuggets d’un Murray une nouvelle fois étincelant : plus de 22,5 points de moyenne, avec notamment 40 points dans le match 7 pour passer au tour suivant. Malheureusement, il sera blessé pour les Play-Offs 2021 et 2022, expliquant les rapides déroutes de Denver.
Jamal Murray est un joueur de niveau All-Star sans aucun doute. Toutefois, le Canadien est victime de la concurrence en saison régulière sur les lignes arrières de l’Ouest. Pour prétendre à sa première étoile, Murray doit évoluer à son niveau de play-offs pendant les 4 premiers mois de saison régulière. S’il parvient à évoluer à ce niveau d’octobre à février, son statut de All-Star sera incontestable.
Jamal Murray aurait donc pu prétendre à un poste au All-Star Game, mais avec une concurrence trop relevée et des statistiques un peu trop justes, cela ne se fera pas pour le canadien, qui n’aurait pourtant pas démérité. En revanche, la partie la plus intéressante de la saison arrive, et c’est à ce moment là que nous aurons l’occasion d’observer Murray à son meilleur niveau !
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