Pourquoi ? Beaucoup de fans ont pu se poser des questions samedi soir pour la première confrontation contre les Philadelphia Sixers. Pourquoi ces choix ? Pourquoi ces moments ? Pourquoi maintenant ? Devenons une petite souris et glissons nous dans le bureau de notre Head Coach pour analyser ses choix, les critiquer comme essayer de les comprendre.
50 Sharpe Of Grey
Sans doute la plus grande surprise de la rencontre. La présence de Day’Ron dès la première rotation a pu en étonner plus d’un. Le sophomore n’ayant eu qu’un mince rôle tout au long de la saison s’est vu propulser en PlayOffs, au premier tour, face au futur MVP franco americano camerounais Joël Embiid, tout ça dès le premier quart temps. Les qualités athlétiques du garçon ne sont plus à prouver mais son manque de rigueur et de concentration aussi. Pas assez mobile pour défendre sur Paul Reed, trop naïf pour s’occuper de Joël, Sharpe ne peut répondre aujourd’hui aux exigences du très haut niveau. On le sait, D’R le sait et on est obligé de penser que Vaughn le sait alors pourquoi ce choix ? Seul pivot derrière Claxton, la possibilité de faire jouer Sharpe est sans doute née avant le match mais à pu mûrir face à la petite forme affichée par la star des Sixers. Il reste un pivot moderne, capable de switch malgré une petite lenteur latéral, ce qui représente un profil intéressant mais son physique de réfrigérateur et son énergie débordante semblaient pourtant en trop dans un tempo déjà très (trop) élevé. Le choix de la maturité, du calme et donc de la reprise du rythme du match était plus évident. Un small ball avec DFS, Yuta ou Royce en guise de poste 5 pouvait être la réponse à ce problème.
Twin Tower
Touchons nous au summum de l’incompréhension ? Très très très (très) rarement ensemble sur le parquet, Day’Ron Sharpe et Nicholas Claxton ont pourtant été aligné ensemble, un soir de PlayOff, quand le plus gros client adverse etait… sur le banc ! J’ai beau me torturer l’esprit, je ne comprends pas ce coup tactique qui aurait pu (conditionnel appuyé) trouvé son sens si Embiid avait pris feu, ce ne fut pas le cas.
The Harden Problem
Tournant du match, le coup de chaud de James Harden à été déterminant, propulsant les 76ers loin, trop loin devant. Sans réaction, Vaughn aurait pu couper cette folie meurtrière avec un temps mort, envoyé un bullet player comme DDJ ou Curry prendre 1 ou 2 fautes, casser le rythme fou de La Barbe. Anodin pour un non-initié, la pose de temps mort au bon moment est primordial, surtout dans ce type de contexte.
La Doublette
Sur le papier la meilleure idée de JV, malheureusement la moins bien appliquée. On a vu un mélange de zone, d’individuel, de switch, à rien y comprendre. Dorian Finney-Smith sur Harden, Claxton sur Embiid, doublé par le défenseur sur Tucker ou Harris. Sur le papier, c’est LA bonne solution mais pourquoi l’additionner avec de la zone ? Il suffisait d’un simple écran du pivot des 76ers pour casser la tentative d’individuel. L’effectif du Doc est composé de multiples snipers, il est interdit d’aussi mal défendre les extérieurs, même si l’intérieur fut privilégié et plutôt bien maîtrisé. La solution serait d’effacer la zone et d’appliquer un marquage à la culotte sur 4 des 5 joueurs adverses sur le parquet, laissant le bon vieux PJ Tucker ouvert. Le risque vaut la peine d’être pris.
Face au naufrage défensif de dimanche dernier, Jacques Vaughn sera déjà sous le feu des projecteurs ce soir, devant prouver sa capacité à s’ajuster. Il est interdit de revoir les mêmes erreurs dans le game 2. Place au coaching.