Gradey Dick après la victoire des Raptors contre les Pacers (130-122)
Gradey Dick après la victoire des Raptors contre les Pacers (130-122). (Open GYM)

Gradey Dick, mire réglée

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Depuis quelques semaines, Gradey Dick est inarrêtable. Une nouvelle pointe à 18 points sans manquer un seul shoot du parking contre les Pacers, conclue un mois de février quasi-parfait pour le gamin de 20 ans. Une confiance qui permet aujourd’hui à l’arrière des Raptors d’être un maillon essentiel de la rotation. 

Le shooter s’est réveillé. Depuis deux mois, Gradey Dick est libéré. 42,6% à 3-points depuis le 1er janvier, celui que les Raptors avaient sélectionné pour sa qualité de shoot est en train de prouver qu’il est bel est bien le meilleur artilleur de cette cuvée.

Un début de saison qu’il aura eu du mal à gérer, avec une confiance en constante chute, notamment dû à sa non-réussite au tir. Mais depuis quelques semaines, la confiance est revenue, grâce à un programme de développement mis au point par un staff qui n’a jamais douté de sa qualité. « Il est le futur de l’organisation, mais il a besoin de remplir quelques cases avant qu’on le lâche vraiment sur le court », confiait Darko Rajakovic début janvier.

Passage en G-League

La transition NCAA – NBA ne fut pas celle escomptée par le staff canadien. Avec l’ambition de retrouver les playoffs, les Raptors avaient décidé de renforcer un secteur dont ils se savaient faible : le shoot extérieur. Néanmoins, la marche était sans doute trop grande pour Gradey Dick, qui n’a pas su apporter dans l’immédiat ce pour quoi il avait été drafté.

Et au regard de ce que proposaient ses copains de cuvées dès leur arrivée dans la grande ligue, il était normal de s’interroger quant à la pertinence de l’avoir sélectionné si haut. Comme le montre son mois de novembre très compliqué terminé à 20% à 3-points.

C’est dans l’optique de le rendre « NBA ready » que le management et le staff ont décidé de le mettre à la disposition des 905, l’équipe affiliée aux Raptors en G-League et ainsi, de l’écarter du groupe pour une durée déterminée, afin qu’il s’adapte et reprenne confiance. Même si les débuts n’ont pas été facile pour l’ex de Kansas, cette expérience, qui aura duré entre fin décembre et mi-janvier, lui aura été bénéfique. Dès sa sortie de G-League, l’arrière tourne à 40% à 3-points. Même si l’on ressent encore de l’appréhension, du manque de confiance et des trous d’air, Gradey Dick plante, et bien mieux qu’avant. En atteste son match contre Atlanta, le 29 janvier, 15 points à 3/5 du parking.

Confiance retrouvée pour Gradey Dick

Depuis les trades d‘OG Anunoby et de Pascal Siakam, Toronto est entrée dans une nouvelle ère, avec comme figure de proue, Scottie Barnes, Immanuel Quickley et R.J Barrett. Dans ce nouveau souffle, Gradey Dick est considéré comme un élément incontournable, et depuis quelques semaines, on comprend pourquoi.

Le natif de Wichita est devenu létal du parking. Même s’il reste encore un match à disputer en février, Gradey Dick a tiré à 50% à 3-points, en en prenant 4 par match en moyenne. De plus, contre les Pacers, il est devenu le premier rookie des Raptors à planter 4 paniers à 3-points, sans en manquer un seul. On ressent une vraie confiance, de sa part, mais aussi de ses coéquipiers, et de son coach.

« Dans l’ensemble, il est de plus en plus à l’aise lorsqu’il joue des minutes en NBA et qu’il affronte des joueurs de la NBA. Il trouve sa place de mieux en mieux ses spots de tirs »

Darko Rajakovic

Dans les faits, Gradey Dick n’a plus peur. Il a confiance en son jeu, et ses coéquipiers et son coach ont confiance en lui. Il n’est pas qu’un shooter, et le prouve match après match. Gradey Dick sait pénétrer dans la peinture. Il sait mieux cuter et sentir le jeu pour aller marquer. Mais surtout, il se rend disponible pour que les playmakers comme Scottie Barnes le trouvent dans de bonnes conditions. Et c’est exactement ce qu’il manquait au néo All-Star, des gars capable de se rendre disponible en dehors de la peinture pendant qu’il attire les défenseurs dans son drive. Cette connexion pourrait bien devenir fatale dans les années à venir.

Cette confiance se retranscrit dans les minutes qui lui sont octroyées. En décembre, l’arrière ne jouait que 3,5 minutes. En février, c’est 20,5. Pour donner un ordre d’idée, il est aujourd’hui le 8e joueur le plus utilisé de l’effectif. Il est le 3ème joueur qui joue le plus en sortie de banc derrière Bruce Brown et Kelly Olynyk. Il est redevenu ce pourquoi il avait été drafté. Un élément qui peut te changer des dynamiques durant un match et qui sait amener du spacing. Il est conscient de sa progression mais aussi du chemin qu’il lui reste à parcourir, comme il l’explique à la fin du match contre Indiana.

« Je suis le rookie qui débarque et chaque match est une nouvelle leçon. Je dois essayer de prendre chaque match que je dispute. Avec le staff, on visionne des vidéos et on regarde ce que j’ai pu faire et ce que je fais pour que je puisse progresser. »

Gradey Dick n’est plus le bust ou le flop que beaucoup voyaient en début de saison. Il n’est qu’un jeune rookie de 20 ans qui découvre la grande ligue. Débarqué à Toronto alors que la franchise se cherchait encore une direction, il était clair que l’adaptation n’allait pas être simple. Aujourd’hui, et avec un projet clair, l’arrière trouve ses marques et commence à préchauffer. Il est un des éléments clés pour le futur de Toronto et le prouve match après match.

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