D'ici quelques années, le souhait des fans des SuperSonics pourrait bien être exaucé. Crédit : Steph Chambers-Getty Images
D'ici quelques années, le souhait des fans des SuperSonics pourrait bien être exaucé grâce à une expansion. Crédit : Steph Chambers-Getty Images

Expansion NBA 2027 : les candidats potentiels pour de nouvelles franchises

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La NBA semble se décider de mettre fin à un suspens qui traîne depuis quelques années, celui d’une future expansion de la ligue. Oui, il y aura bien de nouvelles franchises en NBA, mais dorénavant un cap semble être fixé sur la saison 2027-2028.

Cet article a été écrit par MascottesDontLie.

En effet, le board of governors, équivalent d’un conseil d’administration de la NBA qui réunit les 30 propriétaires de la ligue, a laissé fuiter que ce dossier pourrait devenir une priorité. Ces rumeurs suivent un organigramme annoncé puisqu’Adam Silver avait indiqué, dès juin 2024, qu’une fois le deal concernant les droits de diffusion avec les médias réglé, le sujet de l’extension de la NBA serait en haut de la pile. Pour rappel, la dernière expansion de la ligue a eu lieu en 2004 et avait été annoncé en 2002, nous sommes donc dans une timeline similaire.

Pourquoi s’étendre ?

La NBA est un vaste gâteau dont chaque propriétaire possède une part. Si le premier réflexe est de se dire plus de propriétaire égal plus de parts (mais plus petites), il faut bien contextualiser cette décision. Le commissionnaire vient de signer un contrat aux chiffres mirobolants avec les médias au sujet de la diffusion des matchs. Et donc pour reprendre l’analogie, les parts de gâteaux ont subitement pris une couche de crème au goût dollar.

Cerise sur le gâteau, chaque nouvelle franchise devra payer un droit d’entrée dans la ligue. Ce ticket de bienvenue représente une somme d’argent colossale redistribuée aux actuels propriétaires qui, quelques années après la pandémie, verraient d’un bon oeil cette rentrée d’argent dans leur comptabilité. Le moment est donc opportun. De plus, une expansion peut agrandir la base de fans et générer encore plus de profits. La NBA est un ogre et un ogre a toujours faim.

Avant même ces spéculations, plusieurs villes et surtout investisseurs s’étaient déjà montrés intéressés et à n’en point douter d’autres protagonistes pourraient survenir maintenant que le projet devient de plus en concret.

Les favoris : Seattle et Las Vegas

Si deux villes font figures de favorites, il s’agit bien de Seattle et Las Vegas.

Seattle a tous les arguments pour faire partie de cette expansion. D’abord, son histoire, précisément 41 ans de 1967 à 2008 et une base de passionnés encore très présente (dont certaines stars de la NBA) qui ne cessent de clamer « Bring Back Our Sonics ». Seattle est aussi un top 20 marché médiatique et surtout une région qui regroupe de très nombreux sièges d’entreprises dont, une et pas des moindres, Amazon.

Point très important, de nombreux investisseurs préparent depuis plusieurs années le projet dont le joyau est une salle flambant neuve, la Climate Pledge Arena qui accueille déjà les Storms de WNBA. Que les fans se rassurent, si une franchise revient à Seattle, elle portera bien le nom des SuperSonics, le nom et les droits de propriété intellectuelle ont été conservés par la ville lors de son déménagement à Oklahoma.

Las Vegas… ne l’appelez plus ville du jeu car c’est justement tout l’enjeu depuis quelques années, ne plus se contenter des casinos mais devenir LA capitale mondiale des loisirs. Et quand Las Vegas fait quelque chose, elle ne le fait pas à moitié. Une salle, The Sphere, pour viser les concerts grandioses et depuis quelques années l’implantation de franchises sportives, NHL (Golden Knight), de NFL (Raiders) et les Aces en WNBA.

C’est clinquant, c’est brillant, c’est Vegas, et comme à chaque fois, tout ce que touche Vegas se transforme en or. Ces projets de franchises connaissent un franc succès. C’est pourquoi tout le monde attend une franchise NBA et pas mal de noms circulent pour investir dont un certain LeBron James. Malgré que la ville ne puisse pas compter sur une potentielle fanbase énorme, elle pourra miser sur ses nombreux touristes pour remplir la salle. Bref, tous les feux sont au vert sur les boulevards de Las Vegas.

Expansion NBA, les Supersonics dans la cours.
D’ici quelques années, les Seattle SuperSonics pourrait bien retrouver leur place en NBA. Crédit : Stephen Dunn-AFP

 

Les outsiders

Kansas City a des ambitions. Logique quand on est devenu la nouvelle place forte de la NFL avec la star plusieurs fois championne, Patrick Mahomes. Historiquement, c’est aussi un retour puisque la ville a logé les Kings de 1972 à 1985. Seul bémol, il faudrait construire une salle, ce qui en termes de coût peut freiner quelques investisseurs.

Louisville, dans le Kentucky, fait office de petit poucet avec une métropole d’un peu plus de 1 millions d’habitants et dénuée de toute franchise dans une des quatre grandes ligues. Cependant, il y aurait peut-être la place pour une ville qui veut redorer son blason. Souci majeur, l’absence de structure pour accueillir la franchise.

Nashville n’est pas uniquement connue pour être une ville où la musique est reine. C’est aussi une place forte de la NHL et de la NFL. C’est à la fois un avantage (structure existante et un savoir-faire) et un inconvénient car la métropole a-t-elle la capacité de faire cohabiter trois équipes issues des grandes ligues, surtout avec une proximité évidente avec Memphis ?

Les hypothèses hors-sols étasuniens

La NBA a d’ores et déjà une franchise hors des États-Unis avec les Raptors de Toronto et certaines autres villes ambitionnent de rejoindre ce club restreint. Restreint et compliqué, demandez à Vancouver dont la franchise n’a même pas fêté ses 10 ans (1995-2001). Une franchise en dehors des Etats-Unis pose certains problèmes structurels dont le cours de la monnaie locale avec le dollar américain. C’était une des raisons de l’échec à Vancouver où le cours du dollar canadien avait chuté. En effet, quand vos revenus sont en dollars canadiens et les salaires des joueurs en dollars américains, l’addition devient vite salée.

Mais quelles sont ces villes qui pourraient être candidates à posséder leur franchise NBA?

Mexico City est systématiquement évoquée. Et pour cause, Mexico est la plus grande ville d’Amérique du Nord avec environ 22 millions d’habitants dans son aire métropolitaine. C’est surtout une entrée pour populariser la NBA en Amérique Latine et auprès de la communauté hispanique déjà présentes aux Etats-Unis. D’ailleurs la ville a déjà accueilli une trentaine de matchs NBA et une équipe de G-League y est implantée depuis 2021. Mais le gros point noir est incontestablement la sécurité. La NBA voudra-t-elle faire venir une quinzaine de millionnaires dans une ville où les kidnappings et les rackets sont fréquents ?

Autre problème qui concerne tout autant les joueurs, l’altitude. La ville se situe à plus de 2’000 mètres d’altitude ce qui en ferait la ville la plus haute devant Denver qui ne se trouve qu’à 1’600 mètres. Avec tous les problèmes connus quant au fait de jouer en altitude, la situation n’en est que plus complexe. Enfin, et comme pour tous les projets, il faut trouver des investisseurs.

Home - Mexico City Capitanes
Après avoir obtenu sa franchise en G-League, Mexico City pourrait bien postuler pour la NBA. Crédit : NBA.com

Plus au Nord, Montréal est parfois évoquée. Mais comme pour Mexico, le principal problème est de trouver des investisseurs motivés. A côté de cela, la ville possède un véritable patrimoine en NHL et ce n’est pas certain qu’elle développe un intérêt similaire pour le basket. Certains se sont montrés intéressés pour soutenir le projet, mais soutenir ce n’est pas initier.

Et si cette expansion allait plus loin que le sol américain ?

Instinctivement, c’est la Chine et l’Europe qui viennent à l’esprit. Pour le premier, pas besoin de préciser les enjeux financiers. Poser une franchise en Chine serait s’octroyer un marché immense. Rien que pour cela, les investisseurs se bousculeraient. En plus, construire une salle flambant neuve dans les temps n’est qu’un détail, malgré quelques entorses sur les conditions de travail des ouvriers.

Pour l’Europe, un ancrage local serait aussi une belle opportunité et le renforcement d’un marché qui est encore en expansion. Un conglomérat d’investisseurs américano-européens pourrait voir le jour. Mais… car il y a toujours un mais, les contraintes logistiques sont importantes.

Si la Chine est proche de la Californie, une affiche Shanghaï – Miami vaut pas mal de points sur une carte de fidélité grand voyageur. Sans évoquer les décalages horaires pour les joueurs et les retransmissions des matchs. Ces mêmes problèmes se retrouvent pour une franchise en Europe.

Plus spécifiquement à l’Europe, l’existence de championnats et de clubs forts culturellement pose un souci. D’ailleurs, les propos d’Adam Silver sur la volonté de développer une ligue en Europe démontre un certain aveu de désintérêt quant à l’implantation d’une franchise sur le vieux continent. Organiser des matchs de saison régulière est déjà une belle vitrine pour la NBA, ainsi qu’une bonne opération commerciale. Alors pourquoi prendre le risque, et surtout s’imposer les contraintes, de s’implanter en Europe ?

La liste est longue et l’attrait que peut susciter la NBA pourrait intéresser plus d’un investisseur (base de toute expansion) et par la suite plus d’une ville. C’est au conseil d’administration de la NBA d’étudier toutes les demandes qui arriveront assurément. Vivement 2027 !

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