Pour la dernière preview de cette Eurobasket 2025, cap sur la Pologne et le groupe D de cette phase de poules. Théoriquement dominé par la France et la Slovénie, des équipes moins attendues pourraient pourtant nous surprendre et venir jouer les troubles fêtes en haut du classement.
Les Equipes du groupe D de l’Eurobasket
Nation | Classement FIBA | Meilleur résultat à l’Euro | Dernier résultat |
---|---|---|---|
France |
4ème |
Champions (2013) |
2022 (2ème) |
Slovénie |
11ème |
Champions (2017) |
2022 (6ème) |
Pologne |
17ème |
Deuxièmes (1963) |
2022 (4ème) |
Israël | 39ème | Deuzièmes (1979) | 2022 (17ème) |
Belgique | 40ème | Quatrièmes (1947) | 2022 (14ème) |
Islande |
50ème |
Derniers (2015, 2017) |
2017 (24ème) |
La France : Un favori intouchable ?
Douze ans après la médaille d’or tant convoitée, la France fait encore une fois partie des favoris. Défaits en finale en 2022, trois podiums sur les cinq dernières compétitions, il semble qu’il est grand temps pour les français de renouer avec le titre européen.
Pour autant, l’opinion public français semble défaitiste avant le début de la compétition. La faute, bien évidemment, aux nombreux forfaits enregistrés par l’équipe ces dernières semaines. Nicolas Batum, Nando de Colo, Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Evan Fournier, Matthias Lessort, Vincent Poirier et Matthew Strazel, voilà une équipe qui serait capable d’attraper une médaille, mais voilà surtout la liste des principaux absents de l’Equipe de France cet été.
Nous aurons donc le droit à une liste rajeunie par l’absence des stars, principalement composée des jeunes qui explosent en NBA, des cadors d’Euroleague dans leur prime, et des quelques anciens pour tenir le tout.
Sur les lignes arrières, Elie Okobo (Monaco), Théo Maledon (Real Madrid), Sylvain Francisco (Zalgiris Kaunas) et Nadir Hifi (Paris Basketball) occuperont la majorité des rotations. Si les fans de NBA n’y verront peut-être pas énormément de qualité, il est important de rappeler que ces quatre là sortent chacun de saisons extrêmement abouties en Euroleague. Si la synergie observée pendant les matchs de préparation ne semble pas parfaite, de nombreuses cases sembles cochées, que ça soit par les qualités de pénétration de Maledon et Francisco, par la création secondaire de Maledon et d’Okobo ou bien par le scoring de loin d’Hifi et Okobo.
Ce qui inquiète le plus, sur ces lignes arrières, c’est l’aspect défensif. Si la question revient depuis le début de la préparation, tout s’est accéléré après le dernier match, face aux Grecs, où Matthew Strazel a du déclarer forfait et être remplacé par Nadir Hifi. Au-delà de l’incompétence notable et reconnue du Parisien de ce côté du terrain, c’est surtout la perte du monégasque qui va handicaper les Bleus, lui qui est le meilleur défenseur sur l’homme des cinq. Il faut donc s’attendre à voir de plus en plus de minutes avec Zacharie Risacher et Bilal Coulibaly ensembles sur le terrain, pour combler les lacunes de défense en premier rideau, au prix d’une exécution offensive au ralenti.
Sur les ailes, Zaccharie Risacher (Atlanta Hawks), Bilal Coulibaly (Washington Wizards), Isaïa Cordinier (Anadolu Efes) et Timothé Luwawu-Cabarrot (Baskonia) se partageront le temps de jeu, en fonction de certains décalages au poste 2. Si TLC ne devrait pas avoir beaucoup de minutes, les trois autres ont clairement leur place dans la rotation, avec Zaccharie et ses qualités de loin ou encore Bilal et son potentiel athlétique surhumain, aussi bien en attaque qu’en défense.
C’est à l’intérieur que le plus de doutes se font ressentir dans la communauté. Avec quatre pivots majeurs sur la touche, les Bleus abordent tout de même la compétition avec Alexandre Sarr (titulaire en NBA, chez les Washington Wizards) et Mam Jaiteh (élément important de la rotation de l’AS Monaco, finaliste d’Euroleague). S’il est normal de regretter tant d’absents, il ne faut pas oublier l’incroyable profondeur dont jouit la France, avec des joueurs qui ne sont que la six ou septième option à leur poste en Bleu et qui pourraient pourtant être titulaires dans la majorité des nations de cet Euro.
Pour accompagner les deux pivots, le capitaine Guerschon Yabusele et l’explosif Jaylen Hoard complèteront cette raquette, tous deux auteurs, à leur niveau, d’une très bonne saison personnel à Philadelphie et à Tel-Aviv.
L’autre incertitude se trouve sur le banc, où le sélectionneur Frédéric Fauthoux et son staff vivent leur première compétition internationale. Toujours invaincu à la tête des Bleus, le coach de Bourg-en-Bresse peut se targuer d’un parfait 6-0 en phase qualificative et d’un non moins impressionnant 5-0 en préparation à cet Eurobasket, dont deux victoires contre le Némésis espagnol et la plus récente contre la Grèce avec Giánnis Antetokoúnmpo.
Le cru 2025 de l’Equipe de France est donc un cru très homogène et profond. Il manquera sans aucun doute d’une méga-star, capable de prendre en main un morceau de la création offensive et assurer une base défensive solide. Mais en attendant le retour de Victor, il faudra donc faire avec ces douze hommes là.
Pour nuancer l’optimisme profond que les précédents paragraphes affichent, il est important de noter les lacunes dont fait preuve notre Equipe de France.
S’il y a de la qualité à l’intérieur, il manque tout de même d’un rebondeur de haut niveau, surtout dans une compétition où les raquettes sont remplies de monstres physiques comme l’Eurobasket. Toujours à l’intérieur, la défense du cercle pose aussi question, où Hoard, Yabusele et Sarr sont plus à l’aise avec un réel protecteur de cercle primaire pour les accompagner, alors que Mam Jaiteh ne peut pas vraiment remplir ce rôle à cause de limitations sur sa mobilité globale et sur son explosivité verticale.
Enfin, la plus grande question reste celle de l’animation offensive. Beaucoup de joueurs peuvent être des porteurs de balle secondaires, créer par moment pour eux et pour les autres, comme Maledon, Francisco, Okobo ou Yabusele, mais aucun d’entre eux ne peut vraiment porter sur son dos l’entièreté de la création offensive d’une équipe. Les qualités en pénétration de Théo et Sylvain devraient tout de même permettre aux premiers décalages de se faire, pour aller chercher un tir au cercle, une faute, ou bien ressortir pour un tir extérieur ouvert.
Toutes ces questions forment en somme la différence entre une campagne réussie ou non pour Freddy Fauthoux, qui va avoir du pain sur la planche ces prochains jours.

La Slovénie : Un blason à redorer
Les champions d’Europe 2017 arrivent à Katowice avec l’envie de retrouver les sommets, eux qui avaient été éliminés en quart de finale du dernier Eurobasket par … La Pologne, après une phase de groupe terminée à la première place devant … La France. Si l’Euro slovène semble remplie de clins d’œil au passé, il est déconseillé aux fans de trop s’attarder sur les anciennes gloires tant la nostalgie pourrait être puissante.
Toujours considérée comme une grande nation du basket en Europe, la Slovénie version 2025 semble notablement plus faible que ce que nous avons l’habitude de connaitre. Après avoir manqué les Jeux Olympiques l’année dernière, l’effectif peine à se renouveler, et cette année ne fait pas exception.
Si Luka Dončić est évidemment la tête d’affiche de cette équipe, il sera le seul joueur NBA de l’entièreté de la sélection. Les absences majeurs des deux joueurs de l’Olimpia Milano (Josh Nebo et Valtko Cancar) font qu’il n’y aura également qu’un seul joueur d’Euroleague, Klemen Prepelič, qui rejoint la grande ligue européenne avec les nouveaux venus de Dubaï. S’il n’a pas joué de coupe européenne cette saison, il aura tout de même rendu une belle copie en ABA League, compilant 11 points et 5 passes par match, avec un très bon 42.1% derrière l’arc.
Au-delà de nos deux compères des lignes arrières, les fans de Betclic Elite auront le plaisir de retrouver Gregor Horvat, peut-être même dès le cinq de départ. L’extérieur de la JDA Dijon apportera son scoring comme il a pu le faire tout au long de la saison, avec des moyennes au tir frôlant le mythique 50-40-90 en Betclic Elite. Le reste de l’effectif joue principalement dans le championnat slovène, et notamment au Cevedita Olimpija Ljubljana pour Miha Cerkvenik, Rok Radović et Aleksej Nikolić, où les ex-coéquipiers du jeune français Joan Beringer ont pu emmener la plus grosse équipe de Slovénie jusqu’en quarts de finale d’Eurocup.
Un effectif qui n’est donc pas le plus clinquant ni le plus rempli de talent, mais qui a aussi un autre problème de taille, un réel penchant pour les lignes arrières. Si Dončić, Horvat, Prepelič, Nikolić ou encore Radović composent une rotation extérieur d’une qualité tout à fait acceptable pour un Eurobasket, la profondeur sur les postes intérieurs pose question. Avec le seul Alen Omić et ses 2,16m comme réel pivot de métier, le sélectionneur Aleksander Sekulić va devoir s’habituer à jouer petit …
Pour ce qui est des matchs de préparations, il faut dire que les résultats n’auront pas été au rendez-vous. Deux défaites contre le champion du monde allemand (89 – 103, 70 – 80) puis une troisième contre la Lituanie de Jonas Valanciunas (72 – 94), et une dernière contre la Lettonie de Kristaps Porzingis et des frères Bertans (88 – 100). Il faudra pondérer ces résultats par les absences de Luka Dončić, qui n’aura joué qu’un match contre l’Allemagne, ainsi que la première mi-temps contre les lettons, 17 minutes suffisantes pour marquer 26 points cela dit.
C’est malheureusement hors des terrains que se déroule l’autre évènement marquant de cette phase de préparation. Lors de ces matchs, Sekulic n’aura presque pas utilisé Zoran Dragić, ailier de 36 ans et joueur émérite de la sélection slovène. En cause, des performances jugées insuffisantes. Une situation qui n’a pas plu au petit frère de Goran, qui a claqué la porte, annoncé sa retraite internationale et réglé ses comptes par le biais de la presse et des réseaux sociaux, traitant le sélectionneur de menteur. Cas isolé ou vestiaire déjà au bord de l’explosion, l’affaire est donc à suivre, depuis le compte Instagram de Goran Dragić notamment, la légende de tout un pays ne se privant pas de commenter la situation.
Annoncée comme une grande puissance de l’Eurobasket à venir, il est clair que la réussite de la Slovénie passera forcément par un Luka Dončić en état de grâce. S’il ne faut jamais enterrer une équipe avec un leader de cette trempe, il semble tout de même que les slovènes soient plus proches nous surprendre en mal qu’en bien lors de cet Euro. Attention donc à ne pas se faire surprendre et à ne pas glisser plus bas que la deuxième place, car les affrontements avec la poule C en seizièmes de finales pourraient bien compliquer le parcours de la bande à Luka.
La Pologne : Aussi bien qu’en 2022 ?
Pour cette édition à domicile, tout du moins pour la phase de poules, la Pologne aura fort à faire pour égaler leur quatrième place acquise lors de l’Eurobasket 2022. Une tâche d’autant plus compliquée depuis le forfait de la star locale, Jeremy Sochan, touché au mollet lors de la préparation.
Sans leur star, les hôtes du groupe D compteront sur le nouveau joueur naturalisé de leur effectif, un certain Jordan Loyd. L’arrière de Monaco vit cet été ces premières sélections et devra vite se mettre dans le bain pour apporter à la Pologne tout ce qu’il a pu montrer sur le Rocher ces trois dernières années. Arrière scoreur moderne et athlétique, Loyd sera un joueur important dans l’animation offensive polonaise, lui qui prend plus de la moitié de ses tirs à 3 points avec une réussite de plus de 37% cette année.
L’autre grand visage de l’équipe sera à n’en pas douter Mateusz Ponitka, lui qui avait été un des grands artisans du beau parcours polonais en 2022. Après deux piges en Euroleague, Ponitka jouait cette année à Bahçeşehir, club stambouliote et demi-finaliste d’Eurocup. Dans le même style que Loyd, il apportera ses capicités à tirer de loin, mais aussi de jouer au poste 3, devenant un joueur capable d’aller au rebond en second rideau et de distribuer quelques passes bien senties à ses coéquipiers.
Quant au reste de l’effectif, nos lecteurs français retrouveront l’intérieur Dominik Olejniczak, passé au BCM et à Saint-Quentin ces dernières années, ou encore Tomasz Gielo (Bilbao Basket) et Aleksander Balcerowski (Unicaja Malaga), qui ont pu s’exprimer en playoffs en Espagne.
Concernant les matchs de préparation, difficile d’en sortir une tendance, avec 3 victoires et 4 défaites jusque là, en majorité contre des nations au niveau plutôt modeste.
Dans un groupe D qui semble plutôt ouvert, la Pologne aura tout de même l’occasion de faire bonne figure devant son public. Autre chose qu’une qualification serait un clair échec, réussir à aller chercher une deuxième place un exploit qui permettrait d’arriver à Riga en rêvant d’atteindre les huitièmes de finale.
Israël : Retrouver les phases finales
Pour sa quinzième apparition de suite à l’Eurobasket, la sélection israélienne aura une tache claire : retrouver les phases finales après les échecs en poules de 2022 et 2017.
Pour ce faire, l’équipe sera emmené par l’ailier fort des Portland Trail Blazers, Deni Avdija. Du haut de ses 24 ans, il aura la tâche d’être le leader de cette équipe, lui qui sort de la saison NBA la plus aboutie de sa carrière, remplissant la feuille de match de 17 points, 7 rebonds et 4 passes décisives par match. Avec une efficacité au tir en progression dans tous les domaines, la capacité à créer pour soi et ses coéquipiers et l’expérience acquise lors de l’Eurobasket 2017, Deni semble avoir toutes les cartes en main pour tenir le rôle que son équipe lui promet.
Autour de lui, on retrouve principalement des joueurs de l’Hapoel Tel-Aviv, une des principales équipes du pays. Malgré beaucoup d’incertitude liée au contexte géopolotique imposé par leur gouvernement, la saison de l’Hapoel reste une réussite puisque qu’ils ont remporté l’Eurocup en mai dernier, validant leur ticket pour la saison 2025-26 d’Euroleague. Cette épopée aura été en partie possible grâce aux israéliens que l’on retrouvera lors de cet Euro, notamment Yam Madar et Bar Timor, qui devraient occuper les lignes arrières dans les cinq majeurs du sélectionneur Ariel Beit-Halamy.
Le reste de l’effectif connait également le haut niveau européen, par l’Eurocup, l’Euroleague ou par des championnats nationaux relevés, à l’instar de Roman Sorkin (Maccabi Tel-Aviv, Euroleague) ou de Tomer Ginat, Guy Palatin, Itay Segev et Noam Yaacov, tous dans l’effectif de l’Hapoel la saison dernière.
Israël a donc toutes les cartes pour enfin retrouver les phases finales de l’Eurobasket, avec un solide leader et une large base de joueurs référencés à niveau européens, qui de plus ont l’habitude de jouer ensemble toute l’année. S’il y a de grandes chances de retrouver Israël en seizièmes de finales, il faudra surtout regarder à quel position l’équipe sort du groupe tant l’écart semble faible avec les autres nations.
Belgique: Objectif Lune
La préparation des Belges s’est avérée décevante, avec une seule victoire sur cinq matchs. Leur périple a démarré face à la Grèce, sans Giannis Antetokounmpo, et s’est soldé par une lourde défaite 74-60, ponctuée d’un triste 11-0 en fin de match, révélateur des failles défensives de l’équipe. Ces lacunes se sont accentuées face à la Finlande, qu’ils ont rencontrée à deux reprises. Résultat : 105 et 92 points encaissés sur les deux matchs.
Dans ce groupe relevé, où la Pologne évolue à domicile, remporter plusieurs matchs relèvera de la mission impossible pour les Lions. Sans Tom Cruise, Dario Gjergja devra se passer de deux joueurs NBA: Ajay Mitchell et Toumani Camara. Le récent champion, Ajay Mitchell, préfère « consolider (sa) place à OKC, gagner (sa) place. Je ne peux donc pas me permettre de rater le début de la présaison avec mon club », explique-t-il. Quant au second All-Defensive Team, un contrat conséquent devrait l’attendre à la fin de saison. Alors, ce dernier a choisi de rester dans l’Oregon.
Pour autant, tout n’est pas à jeter pour les Lions. Leur trio, composé de Hans Vanwijn, Ismaël Bako et Manu Lecomte, fonctionne bien et a du talent. Ces trois joueurs ont tous une expérience importante, ayant joué dans une grande variété de ligues à travers le monde. Il emmènera les espoirs d’un pays avec lui Néanmoins, en Belgique, le basket reste « un sport très niche », analyse le meneur de l’équipe, Manu Lecomte. « En Belgique, on investit très mal dans le sport, c’est assez compliqué chez nous. Les infrastructures, la formation. tout est bancal. Les médias ont complètement délaissé le basket masculin », nous confie Pierre Lambert, journaliste belge. Les Rouges arriveront en tant que petit Poucet, ne faisant absolument pas partie des favoris dans cette compétition. Bien qu’il ne soit pas le « groupe de la mort », la poule D est loin d’être aisée. Pour exister dans ce groupe, les Lions devront sortir leurs griffes. Un objectif clair : la Lune, et pourquoi pas prendre quelques victoires. Mais, cette fois, ça ne sera pas Tintin le protagoniste.
Islande : Débloquer le compteur
L’Islande arrive dans cet Eurobasket avec l’étiquette de petit poucet, comme souvent lorsque le pays approche une compétition internationale, quel que soit le sport.
Alors que l’équipe n’avait pas participé au tournoi de 1969 à 2015, l’Islande reste sur trois participations en quatre éditions, manquant seulement l’Eurobasket 2022. Si cela représente déjà un exploit pour le pays, il reste encore de nombreuses étapes à passer pour assouvir les ambitions de la sélection islandaise. La première ? Gagner un match. Avec un 0 sur 10 sur les Euros de 2015 et 2017, ouvrir enfin le compteur de victoire est l’objectif numéro un de l’équipe cette année.
Pour cela, c’est Martin Hermansson, le meneur de l’ALBA Berlin, qui devra porter son équipe. Oscillant entre l’Euroleague et l’Eurocup depuis sept saisons déjà, entre Valence et l’ALBA, le maestro de la sélection islandaise est un nom reconnu en Europe. S’il n’a pas toujours été titulaire indiscutable, il est un joueur bien établi de la rotation, avec plus de vingt minutes par match en moyenne. En Euroleague cette année, Martin cumule quasiment dix points et six passes décisives de moyenne, de quoi promettre une mène solide à son sélectionneur.
Pour l’accompagner sur les lignes arrières, Elvar Fridriksson est le deuxième joueur le plus référencé de l’effectif. Après des piges partout en Europe, le meneur de 31 ans semble se plaire dans le championnat grec, puisqu’il y a joué sa deuxième saison cette année, avec l’équipe de Maroussi. Si le CV n’est pas clinquant, il est tout de même tout à fait respectable d’être titulaire et à plus de dix points et six passes dans un championnat relevé au niveau européen.
Derrière les deux têtes d’affiches, sept des douze joueurs convoqués jouent dans le championnat local islandais, auxquels s’ajoutent Jon Gudmunsson (San Pablo Burgos, deuxième division espagnole), Styrmir Thrastarson (Union Mons-Hainaut, Belgique) et Tryggvi Hlinason (Bilbao, Espagne).
La campagne islandaise risque d’être une fois de plus assez compliquée, avec les favoris français et slovènes loin devant et les outsiders polonais et israéliens qui semblent aussi plusieurs marches au-dessus. Pour aller décrocher une victoire, il ne faudra donc pas passer à côté du match contre la Belgique, qui sera sans aucun doute la plus belle chance de vivre un moment historique pour l’Islande et ses supporters.
L’avis des auteurs : Un pronostic moins consensuel que prévu
Corentin : Pour moi, la France doit obligatoirement sortir en tête de ce groupe. Malgré les absences, les Bleus me semblent deux têtes au-dessus du trio Slovénie-Pologne-Israël. Ces trois là devront en revanche éviter les faux pas tant le classement risque d’être serré. La Slovénie est bien évidemment le deuxième naturel de ce groupe rien qu’avec Luka Doncic aux manettes, mais la faiblesse du reste de la sélection fait penser qu’une deuxième place allant à Israël ne serait pas si choquante. La Pologne sera à domicile et, si l’intégration de Jordan Loyd se passe bien, pourrait également jouer les trouble-fêtes. Attention à ceux qui finiront troisième et quatrième, puisqu’il faudra croiser la Grèce, l’Espagne ou l’Italie dès les seizièmes de finale … Quant à la Belgique et l’Islande, on espère une belle histoire et les voir embêter les autres équipes, voir prendre un match !
Paul : Un groupe où deux favoris se dégagent très clairement : la France et la Slovénie. Plus qu’à savoir qui aura l’honneur de prendre la première place. Bien qu’ils soient, tous deux, largement favoris, il ne faut pas tomber dans le piège de suffisance, et, surtout, arriver prêt pour la phase finale. Le reste de la poule demeure intéressant, et donnera assurément du fil à retordre à ses concurrents.
Classement | Paul | Corentin |
---|---|---|
1er | Slovénie | France |
2ème | France | Israël |
3ème | Pologne | Slovénie |
4ème | Islande | Pologne |
5ème | Belgique | Belgique |
6ème | Israël | Islande |
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