La Free Agency en NBA nous a une nouvelle fois occupé tout l’été, avec des signatures d’agents libres et des transferts inattendus, transformant le salary cap des franchises. A l’aube de la reprise de la saison, l’heure est au bilan, afin de voir quelles équipes sont susceptibles de bouger en cours de régulière, et celles qui seront calmes. Focus sur la division South West, composée de Dallas, de Houston, de Memphis, de New Orleans et de San Antonio.
Dallas Mavericks

Les Mavs veulent le titre, et ils ont investi pour. Avec 206M de dollars engagés, ils sont juste en dessous du 2nd Apron, leur limite après l’utilisation de la Taxpayer Mid Level exception pour signer D’Angelo Russell. Cet été, Daniel Gafford, PJ Washington et Kyrie Irving ont tous pris une prolongation, pour des sommes raisonnables (le niveau du champion 2016 sera à suivre après sa blessure au genou).
Autour d’eux, il y a Klay Thompson, aux alentours des 10% du cap ; Cooper Flagg, qui sera en contrat rookie ; des role players, plus ou moins jeunes, comme Naji Marshall, Max Christie ou Caleb Martin payés peu chers ; Anthony Davis, seul supermax de l’effectif, qu’il a signé lorsqu’il était chez les Lakers. Pour une équipe qui n’a que le titre en ligne de mire, la situation est plutôt intéressante, avec de la profondeur et pas mal de joueurs qui peuvent être échangés si cela se passe mal. Il faut espérer pour eux que Nico Harrison ait raison quand il dit que la défense fait gagner des titres : les cadres sont vieillissants et certains joueurs voudront aussi leur prolongation l’été prochain.
Houston Rockets

Dans la catégorie des franchises qui gèrent bien leurs finances et sont en capacité de viser le titre, nous demandons les Rockets. Après la sortie au premier tour des Playoffs, les dirigeants ont fait de bons choix pour espérer passer un cap. Un seul super contrat max : Kevin Durant, qui est en fin de contrat. Alperen Sengun commence son nouveau deal, à peine aux alentours des 20% du cap, tandis que celui de Jabari Smith ne commencera que l’an prochain. Fred VanVleet, autre gros contrat de l’effectif a pris une jolie ristourne pour offrir de la flexibilité à cette équipe. Résultat : Steven Adams a prolongé pour un joli tarif, Dorian Finney-Smith et Clint Capela sont arrivés.
Limités au 1st Apron suite à la signature du pivot en sign and trade, les Rockets en sont juste en dessous. Et pourtant, ils ont une superbe flexibilité. Il faudra discuter avec KD pour une prolongation mais si les dirigeants le veulent, dans quelques mois, une fois les restrictions levées suite aux signatures de l’été, ils pourront de nouveau se positionner sur une superstar si elle est disponible sur le marché (Giannis ?). Profondeur, flexibilité, contrats transférables : Houston est une des franchises les mieux gérées de la NBA.
Memphis Grizzlies

L’intersaison a commencé fortement, et pas à l’avantage de l’équipe : Desmond Bane a été envoyé à Orlando ! En échange : Kentavious Caldwell Pope (21M cette saison, et une player option au même tarif) et Cole Anthony (déjà coupé, et à qui il faudra payer un peu moins de 4M les trois prochaines saisons). Dans la continuité des mouvements de la trade deadline, c’est la chasse aux économies à Memphis. Car même s’ils prolongent Jaren Jackson Jr, leurs chances de compétitivité s’amenuisent grandement.
Le duo Ja Morant-JJJ est cher et de haut niveau… Sauf que le reste de l’effectif ne suit pas. Il y a beaucoup de jeunes, qui par conséquent ne sont pas chers, et quelques contrats tout à fait intéressants à mettre dans des échanges (Brandon Clarke ou Santi Aldama et Ty Jerome quand ils seront à nouveau transférables). La situation financière est très propre à Memphis ; le problème étant que cela se fait au détriment du sportif, pour payer le moins de taxes possible. Et c’est dommage : les Grizzlies pourraient être une des meilleures franchises de la NBA si la volonté était de construire la meilleure équipe possible.
New Orleans Pelicans

Les Pelicans vont dépenser 190M de dollars, sur les 196 autorisés par le 1st Apron, leur limite maximale. Que ce soit financièrement ou sportivement, NOLA présente les mêmes caractéristiques : il a des choses très intéressantes et très négatives. Dans le positif, les contrats de Trey Murphy et Herb Jones, qui cumulent à 25% du salary cap et sont engagés sur le long terme. Dans l’absolu, Zion Williamson a un bon contrat (25% du cap et cette saison est la seule garantie) : le problème est qu’il n’est pas souvent présent. Les 8M de Looney ou les 6M de Saddiq Bay sont de bons atouts à mettre dans un échange : ils ne sont ni chers, ni longs.
Ensuite, ce sont beaucoup de jeunes avec des contrats rookie, qu’il faudra prolonger à l’avenir. Deux joueurs posent question : Jordan Poole et Dejounte Murray. Ils cumulent 60 millions à deux pour un niveau qui fait débat. Le premier peut être efficace sans être un grand défenseur ; le second est un gouffre offensif, qui reviendra ne sur les parquets qu’après avoir récupéré d’une blessure au tendon d’Achille. Joe Dumars s’est montré actif depuis son arrivée, même si des mouvements interrogent. Il faudra du changement et trouver un moyen de gagner : les Pels ont offert leur pick de l’an prochain à Atlanta. Ils ne peuvent pas se permettre de tanker.
San Antonio Spurs

Situation de rêve pour les Spurs ? La franchise va dépenser environ 186M de dollars ; bien en dessous du 1st Apron (196M), auquel ils sont hard cappés. Luke Kornet est arrivé cet été, qui par ailleurs est une très belle signature, avec un contrat dégressif, commençant à 11M de dollars et représentant 7% du salary cap. Mis à part cette signature, l’été fut calme : Kelly Olynyk est arrivé en échange de Blake Wesley et Malaki Branham et Jordan McLaughlin a pris le minimum. Par conséquent, San Antonio a une masse salariale très intéressante. De’Aaron Fox a prolongé cher mais sera payé 37M cette saison, soit 25% du cap.
Harrison Barnes et Olynyk sont deux vétérans en fin de contrat ; Devin Vassell et Keldon Johnson ont des deals corrects ; le reste, des rookies et des vétérans pas chers. Le luxe des Texans : avoir Victor Wembanyama à moins de 10% du cap alors que c’est déjà un des meilleurs joueurs de la ligue. Conclusion : ce sera une équipe à surveiller. La franchise a les joueurs, les contrats et les picks pour monter un échange si une superstar est disponible. Il serait malin de se renforcer dans les deux saisons qui viennent et profiter de l’avantage concurrentiel d’avoir Wemby dans son contrat rookie. Un peu comme a fait OKC en recrutant ses vétérans un an avant les prolongations de ses jeunes.