La division Pacific en NBA.

État des finances NBA : les 5 équipes de la Pacific

La Free Agency en NBA nous a une nouvelle fois occupé tout l’été, avec des signatures d’agents libres et des transferts inattendus, transformant le salary cap des franchises. A l’aube de la reprise de la saison, l’heure est au bilan afin de voir quelles équipes sont susceptibles de bouger en cours de régulière, et celles qui seront calmes. Focus sur la division Pacific, composée de Golden State, des Clippers, des Lakers, de Phoenix et de Sacramento. 

Golden State Warriors

Grille salariale des Warriors.
Les Warriors ont tout misé sur une petite fenêtre pour remporter le titre. (Source : Spotrac).

Ce feuilleton aura duré tout l’été, mettant en suspens l’intersaison des Warriors. Quelques heures avant début octobre, Jonathan Kuminga et son clan ont cédé et signé une extension de deux ans à environ 46M de dollars, avec une team option sur la seconde année. Une bénédiction pour la franchise, qui ne surpaye pas un joueur, conserve de la flexibilité et aura la possibilité de le transférer en cours de saison. Une excellente chose, alors que le salary cap est largement dépensé sur Jimmy Butler, Stephen Curry et Draymond Green. Une timeline se définit clairement : tout se jouera sur les deux prochaines saisons. Attendu chez les Warriors dès l’ouverture du marché, Al Horford a signé pour deux saisons, tout comme De’Anthony Melton, revenu après sa grave blessure et son trade. Gary Payton II a resigné pour une année au minimum, tandis que la famille Curry sera réunie, avec Seth qui aura un contrat pour compléter l’effectif. Avec environ 205M de dollars, les Warriors sont juste en dessous du 2nd Apron. Une bonne nouvelle dans le sens où ils pourront agréger des contrats si une occasion se présente. Avec Kuminga, clairement pas engagé sur du long terme, ou encore Moses Moody à 36M sur trois ans et capable de jouer dans toutes les équipes, Golden State a quelques atouts pour animer, une nouvelle fois, la trade deadline. L’effectif est âgé et cher, mais cela peut en valoir le coût pour que ces cadres mènent l’équipe au graal. Puis le risque est minime : tout va se jouer sur les deux saisons à venir.

Los Angeles Clippers

Grille salariale des Clippers.
Les Clippers ont habilement construit un effectif de haute qualité. (Source : Spotrac).

Jusqu’à ce que les récentes révélations autour de Kawhi Leonard émergent, les Clippers réalisaient un été parfait. La franchise dépense environ 194M, soit juste en dessous de la limite du 1st Apron. Surtout, l’argent est bien distribué. Kawhi Leonard est le gros contrat à 50M, à environ 30% du cap, suivi de James Harden a 39M, et 25% du cap (avec une player option la saison prochaine). Ensuite, que des contrats moyens, rentables et donc transférables. John Collins est en fin de contrat dans un an ; Bojan Bogdanovic, Brook Lopez et Nicolas Batum sont en team option en 2026-27. Seul contrat un peu long : Ivica Zubac, avec un deal qui s’étend jusqu’en 2028. Sinon, le plan est clair : la fenêtre de tir c’est maintenant, et on garde de la flexibilité si une opportunité se présente. Il y a de la profondeur, du talent et des joueurs spécifiques. Boganovic et Jones Jr combinent 26M de dollars, l’un est un excellent attaquant ; l’autre un très bon défenseur. Ce package peut aider à rafler une belle mise. Surtout, comment ne pas parler du braquage Bradley Beal : les Clippers ont récupéré un joueur d’exception, All Star, pour 5M de dollars. Déjà le meilleur contrat de la ligue. A suivre les conclusions de l’affaire Kawhi Leonard, mais sinon, les Clippers sont un des modèles de gestion.

Los Angeles Lakers

Grille salariale des Lakers.
Très rapidement, les Lakers vont avoir de l’argent à dépenser. (Source : Spotrac).

L’intersaison des Lakers est réussi. La raison : ils ont prolongé Luka Doncic jusqu’en 2028. Et chose intéressante : c’est le contrat le plus long de l’effectif. LeBron James, Rui Hachimua, Gabe Vincent, Maxi Kleber sont tous en fin de contrat. Autant dire que du mouvement est à venir (sauf peut-être autour du King), pour que ces éléments rapportent quelque chose à la franchise. A moins que les différentes parties discutent d’une prolongation. Austin Reaves, Deandre Ayton et Marcus Smart sont sous-payés et en possession d’une player option pour 2026-27. Conclusion : les Lakers auront beaucoup de place dans le cap et les droits de certains joueurs. Si un gros free agent est intéressé par une signature à LA, comme cela s’est régulièrement produit dans l’histoire, il pourra signer. Et dans le même temps, les dirigeants pourront mettre une belle somme sur Austin Reaves, dont le profil est séduisant et ô combien excellent pour cette franchise. Les fans des Lakers peuvent remercier Nico Harrison : ils sont passés d’une situation salariale complexe à une situation plus qu’intéressante et favorable.

Phoenix Suns

Grille salariale des Phoenix Suns.
Les Suns sont loin d’être dans une position idéale. (Source : Spotrac).

Que c’est dur pour les Suns… Certes, Bradley Beal a été coupé, mais il va peser pendant longtemps : jusqu’en 2030, il faudra lui faire un chèque de 19M tous les ans (plus un autre de 3M pour Nasser Little). Ainsi, c’est de l’argent que les dirigeants ne pourront pas dépenser sur des joueurs de leur effectif. Par conséquent, il faudra être malin, capable de flairer les bons coups et se séparer des bons joueurs au meilleur moment. Par exemple Jalen Green. Arrivé dans le cadre du transfert de Kevin Durant, il sera payé entre 34 et 36M sur les deux prochaines saisons. Talentueux, encore jeune, il pourra peut-être s’épanouir à Phoenix. Problème : il a Devin Booker sur son poste, qui a prolongé, et qui est payé au max. Si D-Book assure à la mène et que Green gagne en valeur, les dirigeants vont-ils le conserver ou construire différemment, en se séparant de lui ? C’est toute la question. Hormis Booker et les rookies, personne n’est réellement engagé sur le long terme. Dillon Brooks, Grayson Allen et Royce O’Neal sont des vétérans respectés, avec des contrats transférables, pouvant intéresser du monde. C’est loin d’être une situation idéale, mais les dirigeants sont parvenus à se démener pour gagner en flexibilité. Il faut continuer ainsi… mais ce sera compliqué. Un grand ménage d’ici à la trade deadline n’est pas à exclure si la saison tourne vite au cauchemar.

Sacramento Kings

Grille salariale des Sacramento Kings.
Comme le sportif, la gestion salariale est moyenne à Sacramento. (Source : Spotrac).

L’équipe de Sacramento est moyenne d’un point de vue sportif, et financièrement, c’est guerre mieux. Zach LaVine va gagner 30% du cap et sera free agent l’été prochain. Par conséquent, il faudra prendre une décision très vite. Domantas Sabonis est lui engagé sur le long terme (jusqu’en 2028), mais pour faire quoi ? Sans mouvement, l’équipe est condamnée au ventre mou ; l’idée de le transférer ne doit pas être exclue, mais les dirigeants et le propriétaire le feront-ils ? Derrière ces deux éléments, on a des joueurs dont les contrats sont transférables. DeMar DeRozan va gagner près de 25M cette année, et la suivante n’est pas garantie. A 36 ans, ce sera un candidat au départ. Tout comme Malik Monk, dans les rumeurs tout l’été, en étant lié au dossier Jonathan Kuminga. Avec un deal autour des 20M les deux prochaines années, c’est un joueur qui sera demandé et dont le contrat peut être absorbé par beaucoup de franchises. Sans oublier Dennis Schroder, arrivé en sign and trade pour moins de 15M. Quoi qu’il arrive, il faudra bouger. La franchise n’a aucune marge et peu de solutions pour s’améliorer. L’idéal serait d’appuyer sur le bouton rouge. Mais pas sûr que le grand patron accepte d’avoir une équipe qui tank.

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