La Free Agency en NBA nous a une nouvelle fois occupé tout l’été, avec des signatures d’agents libres et des transferts inattendus, transformant le salary cap des franchises. A l’aube de la reprise de la saison, l’heure est au bilan afin de voir quelles équipes sont susceptibles de bouger en cours de régulière, et celles qui seront calmes. Focus sur la division Central, composée de Chicago, de Cleveland, de Detroit, d’Indiana et de Milwaukee.
Chicago Bulls

Les Bulls ont commencé (très faiblement) un travail de reconstruction. La trade deadline a permis de passer un gros cap dans ce processus : Zach LaVine est parti. Aujourd’hui, le plus gros contrat est Josh Giddey, à 100M sur 4 ans. Chose intéressante : c’est le seul élément engagé sur le long terme, si l’on met de côté les jeunes récemment draftés. 174M seront dépensés cette année, et (seulement) 85M environ en 2026-27. Etant donné le projet flou, et une équipe assez moyenne, il faut espérer que le Front Office appuie définitivement sur le bouton rouge. Dernier rescapé du quatuor magique de 2020, Nikola Vucevic sera en fin de contrat, avec seulement 20M de dollars : un superbe contrat à transférer pour récupérer un asset. Zach Collins et Kevin Huerter, (35M à deux) sont également en fin de contrat, mais pas sûr que cela apportera une belle contrepartie. Pour l’aspect rétention de valeur, il serait intéressant de s’en séparer ou de les prolonger à moindre coût. Deux autres dossiers importants sont à gérer : Patrick Williams, qu’il faut transférer car il perd de la valeur tous les jours ; Coby White, à qui il faudra proposer une prolongation car il est en fin de contrat. Avec seulement 13M, beaucoup d’équipes doivent surveiller cette situation du coin de l’oeil. Encore de nombreuses incertitudes sportives à Chicago, mais, au moins, financièrement la situation est respirable.
Cleveland Cavaliers

Les Cavs sont largement dans le 2nd Apron avec plus de 225M de dollars à dépenser mais pas d’inquiétude pour autant : les dirigeants ont conscience de la situation et ils sont plus que jamais en position de disputer les finales NBA, voire de remporter le titre. Par conséquent, cela en vaut le coût. Si les choses ne se passent pas comme prévu, les cadres sont dans leur prime, pas surpayés malgré des énormes contrats. La flexibilité est minime et c’est avec ce groupe que Cleveland jouera la saison, les principaux mouvements ayant été faits lors de la précédente trade dealine, et cet été. A moins d’une opportunité incroyable pour échanger un joueur de banc contre un role player de haute qualité, ou d’une belle prise sur le marché du buyout, silence radio chez les Cavs, qui espèreront être en forme au bon moment. Si des grosses manoeuvres ont lieu, ce sera l’été prochain.
Detroit Pistons

Darling de la saison, les Pistons ne s’en sortent pas trop mal quant à la gestion de leurs finances. Cade Cunningham est le seul joueur engagé sur le long terme, avec un énorme contrat, à 30% du cap. Derrière lui, seul Tobias Harris gagne plus de 20M l’année, et il sera agent libre dans un an. Ce qui en fait un candidat à l’échange. A moins qu’il acceptera de prolonger l’aventure pour un peu moins cher, à l’approche de ses 34 ans. Ensuite, Duncan Robinson et Caris Levert ont été signé pour 14-16M de dollars, sur des courtes durées. Par conséquent, ça ne nuit pas aux finances, et ce sont des contrats transférables. Tout comme Isaiah Stewart, dont la dernière année sera une team option. Enfin, le reste de l’effectif comporte pas mal de contrats rookies, avec certains où il faudra prendre une décision sous peu : Jaden Ivey et Jalen Duren sont-ils le futur ? Et si oui, pour combien ? Detroit est en position favorable : l’Est est faible, l’équipe possède son leader, des jeunes de talent (sur qui la franchise possède les droits) et des vétérans qui ne plombent pas le salary cap. A suivre l’évolution du dossier Malik Beasley, dont le contrat de trois ans et 42M que les Pistons voulaient lui offrir est tombé à l’eau, suite à une enquête de la justice. Lavé des soupçons, le joueur pourrait revenir, mais pour bien moins d’argent.
Indiana Pacers

Dépités par la grave blessure de Tyrese Haliburton, les Pacers savent qu’ils n’ont rien à attendre de cette saison, et qu’il sera impossible de réaliser les mêmes prouesses que ces deux dernières années. Et leur avenir a peut-être basculé avec ce pépin physique : au bord du titre, les propriétaires étaient prêts à payer la luxury tax pour la première fois depuis 20 ans pour s’offrir une chance de titre. Il n’en sera rien, et cela a entraîné le départ de Myles Turner, qui était en fin de contrat. Néanmoins, même si la perte du pivot n’est pas négligeable, Indiana n’a pas trop à s’inquiéter pour le moment. L’argent est bien dépenser et ils ont des certitudes. Siakam et Haliburton sont au max, mais derrière, personne ne gagne plus de 20M de dollars : si échange il doit y avoir, la franchise à la came. Peu probable que ce scénario se produise pour autant. Pour Indiana, les chantiers auront lieu l’été prochain, avec notamment une décision à prendre pour Mathurin, la possibilité de prolonger les cadres, et Aaron Nesmith qui n’aura plus qu’un an de contrat.
Milwaukee Bucks

Giannis Antetokounmpo au supermax (logique), Myles Turner à 25M, environ, et 15% du cap, Kyle Kuzma sur un contrat dégressif de deux ans, autour des 20M, Bobby Portis prolongé 3 ans pour 15M la saison, puis des vétérans et des jeunes pas cher, tout va bien à Milwaukee qui va dépenser environ 150M de dollars cette saison… Sauf qu’ils ont coupé Damian Lilliard pour s’offrir le pivot et qu’il faudra lui faire un chèque de 22M par an sur les 5 prochaines années, qui sera compté dans le cap des Bucks ! Par conséquent, la franchise du Wisconsin n’a qu’une marge de manoeuvre très faible, avec des joueurs qui sont loin d’attirer les convoitises. Malgré des contrats (plutôt) bien négociés, Kuzma et Portis ne sont pas les plus demandés sur le marché, et ce sont peut être les deux seuls éléments que le Front Office peut bouger pour entourer Giannis. Car, le Grec est bien le meilleur asset à disposition des dirigeants. Sauf qu’il n’a pas demandé son trade et que les Bucks veulent construire autour de lui. Mais avec cet effectif déséquilibré, peu de contrats vraiment intéressants pour les autres équipes, et un manque de talent, la tâche s’annonce complexe. La saison de tous les dangers pour Milwaukee, avec une intersaison 2026 qui s’annonce décisive, où Giannis n’aura plus qu’un an de contrat…