La division Atlantic en NBA.

État des finances NBA : les 5 équipes de l’Atlantic

La Free Agency en NBA nous a une nouvelle fois occupé tout l’été, avec des signatures d’agents libres et des transferts inattendus, transformant le salary cap des franchises. A l’aube de la reprise de la saison, l’heure est au bilan afin de voir quelles équipes sont susceptibles de bouger en cours de régulière, et celles qui seront calmes. Focus sur la division Atlantic, composée de Boston, de Brooklyn, de New York, de Philadelphie et de Toronto.

Boston Celtics

Grilles salariale des Boston Celtics.
Une année de transition s’opère à Boston. (Source : Spotrac).

Avec la blessure de Jayson Tatum, les plans ont totalement changé à Boston. Certaines rumeurs annonçaient du mouvement car la masse salariale était démentielle. Probablement que l’absence de l’ailier est venue accélérer le processus. Ainsi, Jrue Holiday et Kristapz Porzingis sont partis. Anfernee Simons et George Niang sont arrivés. Ce dernier a été retransféré quelques semaines plus tard. Le meneur est encore là… Pour combien de temps ? Avec 27M et un contrat expirant pour un joueur qui arrive en pleine force de l’âge, son avenir pourrait se trouver loin de Boston, qui ne va pas viser le titre, et qui cherchera à faire des économies… Et pourquoi pas obtenir un haut pick de Draft. En plus de Tatum, Jaylen Brown et Derrick White ont des gros contrats : Brad Stevens ira-t-il jusqu’à se séparer d’un de ces deux joueurs ? Ce n’est pas à exclure. Sam Hauser et Payton Pritchard ont de superbes contrats, tandis que le reste de l’effectif est complété par des jeunes et des vétérans au minimum. Le vrai gros dossier à suivre sera Simons. Ensuite, cela dépendra du déroulé de la saison. On peut néanmoins s’attendre à un peu de mouvement. Ne serait-ce que pour passer sous le 1st Apron : actuellement, les Celtics ont 199M d’engagés, avec 4-5M en moins, ils passeront sous cette limite.

Brooklyn Nets

Grille salariale des Brooklyn Nets.
Les Nets font partie des équipes avec le plus de flexibilité. (Source : Spotrac).

Avec 141M de dollars engagés, les Nets ont une des plus faibles masse salariale de la ligue. Et ça n’est pas surprenant : l’équipe est en reconstruction. Par conséquent, on ne retrouve, quasiment, que des rookies ! Parmi les exceptions ? Michael Porter Jr, arrivé en échange de Cam Johnson, Nic Claxton, dont le contrat baisse d’année en année, et Terance Mann, débarqué d’un échange à 3 où Brooklyn a joué les facilitateurs. A deux ans de la fin de son contrat, MPJ ne devrait pas s’éterniser à New York : s’il commence à enchaîner les gros matchs au scoring, les dirigeants feront monter les enchères. Au-delà de ce cas, les Nets seront actifs : avec une masse salariale aussi faible, ils sont un partenaire de trade idéal pour une équipe qui aurait besoin de se séparer d’un gros contrat. La condition sine qua non : ajouter un pick de Draft ou un jeune espoir dans la balance. Rendez-vous à la trade deadline, où la franchise sera mentionnée à de nombreuses reprises pour encaisser du salaire si des échanges se trament.

New York Knicks

Grille salariale des New York Knicks.
La flexibilité est presque inexistante chez les Knicks. (Source : Spotrac).

Si les Nets ont beaucoup de marge, les Knicks sont, à l’inverse, blindés. Avec 206M de dollars engagés, et une limite au 2nd Apron (fixé à 207M), les new yorkais ne pourront faire que des mouvements à la marge. Brunson est intouchable, KAT et Anunoby n’ont quasiment aucune chance de partir et Mikal Bridges a pris une grosse prolongation cet été. Aussi fort et précieux soit-il, Josh Hart est le membre du quintet le plus susceptible de partir : avec un contrat aux alentours des 20M de dollars et une team option pour la saison 2027-28, cela peut intéresser du monde. Le dossier Mitchell Robinson, agent libre l’été prochain, sera à suivre de près également. Pour le reste de l’effectif, ce ne sont que des vétérans pas chers et quelques jeunes dont les contrats rookies sont bénéfiques pour la franchise. Avec un tel manque de flexibilité, aucune chance que les Knicks bouleversent leur roster en cours de saison. Calme plat à venir, avec peut-être un ajustement en cours d’année, via le marché du buyout, afin d’aller chercher le titre.

Philadelphia Sixers

Grille salariale des Philadelphie Sixers.
Pour les Sixers, il faut que les stars soient en forme : c’est une nécessité. (Source : Spotrac).

Une très longue attente pour au final rien de bien glorieux. Quentin Grimes et les Sixers n’ont pas trouvé d’accord. Conséquence : l’une des satisfactions de l’après trade deadline sera payée seulement 8M, alors que son profil est plus qu’intéressant… Mais il sera agent libre sans restriction dans un an et peut mettre son véto si les Sixers tentent de le transférer. Et vu la position de Philly ce n’est pas une bonne nouvelle. Joel Embiid, Paul George et Tyrese Maxey prennent tout le salary cap (ou presque) à eux trois. Les deux premiers vieillissent, sont injury prone et prennent 35 et 33% du cap tandis que le troisième est plus jeune, moins cher (25% du cap) mais absent de temps à autre également. Les Sixers en ont payé le prix fort l’an dernier, finissant avec un bilan catastrophique. Point positif : ils ont drafté en 3, choisissant VJ Edgecombe… qui est le joueur le mieux payé de l’effectif derrière les stars. Autant dire que pour monter un échange, cela complique les choses, surtout si les dirigeants croient en lui. Car Grimes pouvant mettre son véto, peu de joueurs sont attractifs. Kelly Oubre Jr peut éventuellement susciter quelques intérêts. Mais Andre Drummond, Kyle Lowry et Eric Gordon sont en fin de carrière, tandis que Jared McCain a proposé de belles choses avant de se blesser, et que le rapport qualité prix est excellent. Philadelphie sera juste en dessous du 1st Apron avec 194 millions de dollars dépensés. C’est correct… mais il faut gagner et vite. Les cadres sont sujets aux blessures, seront difficiles à transférer s’ils ne montrent pas de belles choses. Avec ces trois gros contrats et celui de VJ Edgecombe, les Sixers n’auront aucune marge sur le marché. 

Toronto Raptors

Grille salariale des Toronto Raptors.
Difficile de voir où veulent en venir les dirigeants à Toronto. (Source : Spotrac).

Avec les Raptors, on est un peu dans le flou sportivement. Et financièrement, c’est la même chose. On voit un cinq majeur qui est bien payé, avec énormément de petits contrats autour. Scottie Barnes est le plus gros salaire avec 25% du cap. Joueur autour de qui la franchise construit, ça ne pose pas de souci. Lors de la précédente trade deadline, Brandon Ingram est arrivé et a tout de suite prolongé sur un contrat court, avec un salaire proche de celui de Barnes. Ce mouvement pose question : même si cela permet d’avoir un contrat sous la main en cas d’échange, ça fait peut être beaucoup pour un élément qui n’était pas si demandé que ça. Immanuel Quickley et RJ Barrett sont aussi sous contrat, un peu moins cher et un peu plus jeune que l’ancien des Pelicans, ce qui peut éventuellement ouvrir des portes pour un échange. Surtout pour l’ancien ailier de New York, dont le contrat arrive à son terme l’été prochain. Jakob Poeltl a lui prolongé jusqu’en 2030, pour un deal qui l’amènera aux alentours des 30M la saison d’ici quelques saisons. Avec les deux années à venir où il gagnera moins de 20M, ne serait-ce pas le meilleur moment pour le transférer ? A 30 ans, son niveau risque de décliner petit à petit. Avec 199M engagés, les Raptors sont au-dessus du 1st Apron : cela est cher pour une équipe plafonnée. Masai Ujiri étant parti, Toronto sera une équipe à suivre. Que cela soit pour monter un énorme échange si une superstar est disponible… Ou repartir d’une feuille blanche si les choses ne se passent pas comme attendues.

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