Pendant que des clubs rivalisent avec les plus grands d’Europe, certaines équipes d'Elite 1 peinent à remplir leur gymnases

Élite 1 : Objectif devenir une référence européenne

Mardi 15 avril 2025, le Paris Basketball de TJ Shorts et Nadir Hifi réalise un exploit, celui de battre le Real Madrid (81‑73) en EuroLeague, lui permettant de se qualifier pour la première fois en quart de finale de cette compétition majeure en Europe. L’exploit du Paris Basket confirme une montée en puissance de l’Élite 1 actuellement. Cependant, cela souligne aussi un paradoxe criant : pendant que Paris ou Monaco rivalisent avec les plus grands d’Europe, certaines équipes de Betclic Élite peinent à remplir le gymnase ou à équilibrer leur budget.

Cet article a été écrit par Noé Calmels.

À Chalon, Le Portel ou Boulazac, les dirigeants luttent pour attirer des supporters locaux, assurer la survie financière du club et maintenir une équipe compétitive. Depuis plusieurs saisons, l’Élite 1 se modernise et évolue, que ce soit sur le nom de la ligue, les diffusions sur Skweek ou DAZN, ainsi que la mise en avant de stars comme Mike James, Nando De Colo ou encore Victor Wembanyama.

Les salles se modernisent, la communication des clubs évolue et le jeu en France change aussi et séduit un public plus dense. Mais cette montée en gamme s’explique notamment grâce à des locomotives comme l’ASVEL, Paris ou encore Monaco, qui sont des modèles de puissance sportive et financière. Ces clubs montrent la réussite du basket français en pleine mutation mais ne reflètent pas la réalité du reste du championnat.

Derrière les vitrines dorées de Monaco et Paris, la majorité des clubs de Betclic Élite vit une tout autre réalité, notamment avec des budgets limités (souvent inférieurs à 5 millions d’euros), une dépendance aux subventions locales, des recettes de billetterie faibles et des droits TV encore modestes : le modèle économique du basket français reste fragile.

Plus faible que ses concurrents

La Liga ACB en Espagne ou la BBL en Allemagne disposent de structures plus solides et de revenus bien plus élevés. Cette différence se ressent sur le terrain : effectifs moins profonds, départs précoces des jeunes talents, instabilité budgétaire… Résultat : un championnat spectaculaire mais déséquilibré où seules quelques équipes peuvent viser haut tandis que d’autres se battent pour simplement exister.

Lors des cinq dernières années, seules l’ASVEL, Paris, Monaco, Dijon et Boulogne-Levallois sont allées en finale du championnat, et Paris, Monaco et l’ASVEL ont fini champions. En général, les meilleurs joueurs du championnat finissent même par partir, soit à la Draft NBA si ce sont des prospects, soit en NCAA, ou encore dans des équipes majeures européennes avec de gros budgets. L’exemple est prouvé par le départ de TJ Shorts au Panathinaïkós.

Jamais le basket français n’a été aussi talentueux, jamais il n’a eu autant d’ambition. L’exploit du Paris Basketball face au Real Madrid prouve que la France peut rivaliser avec les plus grands. Mais pour exister durablement, l’Élite 1 devra devenir une ligue plus équilibrée, plus stable et surtout mieux valorisée. Car la réussite européenne ne sera complète que lorsque tout le championnat brillera et pas seulement ses têtes d’affiche.

Cette année, trois équipes de Betclic Élite participent à l’EuroLeague, une équipe en EuroCup, trois en BCL et une en FIBA Europe Cup. Cela montre que le basket monte réellement en puissance, malgré des écarts importants dans le championnat. L’objectif de l’Élite 1 est désormais clair : devenir une référence européenne.

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