Le 20 février 2025, aux alentours de 19h, une annonce fait trembler toute la planète NBA : Chris Haynes annonce dans un tweet que le favori au DPOY Victor Wembanyama devrait manquer le reste de la saison en raison d’une thrombose veineuse à l’épaule droite. On apprendra quelques minutes plus tard que la maladie a été découverte après des tests médicaux réalisés suite à une fatigue anormale de votre Wemby national avant, pendant et après le All-Star Week-end. Le tremblement de terre s’adoucit, mais une question demeure, qui est le nouveau favori pour le Defensive Player Of The Year ?
Les guards contre-attaque
Dans une NBA de plus en plus à la recherche de spacing, les guards défensifs se font de plus en plus remarquer et loué (enfin…), à l’image de Isaiah Collier, Alex Caruso ou Kris Dunn par exemple, chacun est bien plus qu’une simple pierre de leurs défenses respectives, ils deviennent de véritables perturbateurs d’attaques avec leurs appuis et leurs bras toujours en activité. Tout comme Derrick White avec les Celtics, ce profil de joueurs va devenir essentiel pour chaque équipe qui veut prétendre au Graal d’Adam Silver.
Cette saison, c’est Dyson Daniels qui sort du lot, il avait déjà montré de belles choses défensivement lors de ses saisons rookies et sophomore. L’exercice 2024-2025 le fait passer dans une tout autre dimension, en devenant notamment le meilleur intercepteur de la ligue avec 3 interceptions par match, devançant de loin Dejounte Murray et ses 2 interceptions. Son excellence ne se limite pas qu’au vol de ballon puisqu’il domine tous les autres aspects de la défense au périmètre (voir graphique ci-dessous). Actuellement, d’après les bookmakers, le joueur d’Atlanta serait le 5ème favori pour remporter le DPOY 2025.

Les buckets ne suffisent plus pour les wings
Dans la course au DPOY, il y a des noms qu’il ne faut pas oublier comme Jalen Williams, Amen Thompson ou encore Toumani Camara. J’appelle ce type de joueur des « anesthésiants”, c’est simple, quand tu attaques sur eux, tu vas forcément perdre en efficacité et en propreté, que ce soit par des tirs manqués ou des ballons perdus.

Les vis-à-vis des deux premiers perdent au minimum 5 % d’efficacité au tir quand ils attaquent sur eux, ça peut sembler peu, mais pourtant, c’est un synonyme d’une défense d’élite. Ce n’est pas pour rien si OKC est la meilleure défense de la ligue avec dans ses rangs des joueurs comme Williams ou Caruso que j’ai cité plus haut.
Mais chez les ailiers, c’est Luguentz Dort qui semble se démarquer d’après les bookmakers, il serait le 3ème favori pour le DPOY et il a pas mal d’arguments pour ça. Déjà, tout comme Amen Thompson et Jalen Williams, le vis-à-vis de Dort perd 5% d’efficacité au shoot. Ensuite, l’ailier se hisse dans le 87e et le 67e percentile par rapport à sa position en termes de BLK% et STL% avec 1.1 % et 1.6 % (d’autant plus impressionnant quand on connaît le niveau et les individualités qui composent l’équipe d’OKC).
Enfin, Luguentz joue surtout dans la meilleure et dans l’une des défenses les plus impressionnantes de la ligue et de ces dernières années. OKC se classe comme la première équipe au defensive rating, mais également au plus petit nombre de points encaisser par match. Pour beaucoup, l’ailier est vu comme le patron et le catalyseur d’une des meilleures défense de tous les temps, un argument solide de plus pour le DPOY.
« Defensive Player of the Year » rime avec « center »
Depuis la création du trophée en 1983, le DPOY a été remporté 30 fois par un intérieur (sur 42 éditions). Est-ce que ce chiffre va augmenter cette saison ? Je pense que oui. Les deux grands favoris sont Evan Mobley et Jaren Jackson Jr., qui pourrait récupérer son 2e trophée de meilleur défenseur de l’année après celui de 2023. Les départager n’est pas forcément facile, ce sont tous les deux d’excellents protecteurs de paniers, dotés d’une bonne polyvalence et d’une bonne intelligence défensives.

La suite de la saison permettra de voir si l’un ou l’autre se détachera, mais pour le moment Jaren Jackson Jr reste 1er favori d’après les bookmakers, et c’est normal au vu de sa saison. Mais Evan Mobley n’est pas à mettre de côté, il est nettement meilleur au rebond, il en prend 9 par match contre 6 pour Jaren Jackson Jr (très peu pour un intérieur). Eva, Mobley joue aussi dans le 2ème meilleur bilan de la ligue tout en ayant une progression défensive constante et impressionnante depuis son arrivée en NBA, des poids importants qui feront sans aucun doute pencher la balance lors du verdict final.