Dariq Whitehead devra peut-être passer par la G-League avant de débuter avec les Nets.
Dariq Whitehead devra peut-être passer par la G-League avant de débuter avec les Nets. Crédit : nbc sports

Dariq Whitehead, rookie malgré lui

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Après avoir été victime de nombreuses blessures entre son arrivée à Duke et sa saison rookie, Dariq Whitehead entame sa seconde saison en NBA avec la ferme intention de faire mieux. Si son corps le laisse tranquille, sera-t-il la belle surprise des Nets dans un exercice 2024-25 qui s’annonce dores et déjà morose ?

Une draft sous les radars pour Dariq Whitehead

Le 22 juin 2023, au 620 Atlantic Avenue, Brooklyn, se déroule la 77ème draft NBA. Si tout le monde pense à Victor Wembanyama lorsqu’on parle de cet évènement, pour les fans des Nets c’est différent. Ce jour-là, tard dans la matinée, les rumeurs enflent sur le pick 21 et 22 qui appartiennent à Brooklyn. Les insiders sont sûrs que Sean Marks et son ex-fidèle acolyte Jeff Peterson vont tenter un pari. 

Au milieu de la nuit, la réponse tombe enfin :

“With the 22th pick in the 2023 NBA draft, the Brooklyn Nets select Dariq Whitehead, from the University of Duke, Durham”

Dariq Miller-Whitehead, né le 1er août 2004 dans le New Jersey, est un combo wing de 2 mètres et 100 bons kilos. L’américain sort d’une année universitaire passée chez les légendaires Blue Devils de Duke après une grande carrière lycéenne à Montverde en Floride. Un joueur scoreur 3 niveaux, capable d’afficher une grosse défense, très précoce sur sa faculté un prendre un match en main bref, un CRACK. Avec de telles caractéristiques, il est difficile de parler de pari. Pourtant, en se plongeant dans son histoire et, plus particulièrement, son passage chez Duke, il est facilement compréhensible de voir en quoi le choix de Whitehead constitue un pari. 

L’enfer chez les diables

Après être entré dans le programme universitaire de Duke, il était temps pour le prospect 5 étoiles de faire sa rentrée avec la mythique tunique blanche et bleu et les attentes étaient énormes. En effet, Dariq était considéré comme le plus gros prospect américain aux côtés de Scoot Henderson, en étant élu MVP McDonald’s All-American, Naismith Prep joueur de l’année entre autres. A l’été 2022, l’heure était venue de convertir la star lycéenne en joueur XXL universitaire prêt à glaner le podium de la draft NBA 2023, mais rien ne s’est passé comme prévu.

Le 29 Août 2022, une bombe dans le microcosme NCAA est lâchée : Dariq Whitehead au cours d’un banal entraînement de pré-saison s’est fracturé le pied. Un vrai frein à la progression du joueur, mais pas une fin en soi. Il a été opéré fin août et dès octobre, le joueur teasait sur son retour sur les parquets universitaires. Pour enfin le voir enfiler le maillot de Duke pour la première fois, il a fallu attendre le 18 Novembre face aux Delaware Blue Hens. A l’occasion, il a inscrit 6 points en sortie de banc, l’espoir rassure. Vraiment ?

Très vite, les observateurs ont compris qu’il y avait un souci. Le joueur semblait hors de forme, moins explosif mais aussi et surtout, le joueur jouait en grimaçant et enchaînait les petites blessures. Duke a choisi la, peu efficace, technique de l’autruche et ne communiquait très peu sur l’état physique réel de son diamant. Néanmoins, il était évident que le pied droit de Dariq le faisait encore souffrir.

Malgré ça, le joueur a voulu continuer à se montrer. Malheureusement, il a vu sa côte chuter drastiquement face aux nombreuses interrogations sur son historique de blessure. Après 28 matchs et seulement 7 titularisations pour 8.3 points de moyenne, 1.0 assist et 1.4 turnovers avec des pourcentages aléatoires (42.1%FG 42.9 %3P 79.3 %FT), le joueur et son équipe mirent fin au calvaire et programmèrent une seconde opération au pied droit le 6 mai pour arriver en pleine possession de ses moyens lors de la pré-saison de l’équipe qui le draftera. Tout est bien qui finit bien ?

Quand il y en a plus, il y en a encore

De retour au Barclays Center, le soir de la draft, il est désormais facile de comprendre pourquoi il est question d’un “pari” lorsqu’on évoque le choix du front office de sélectionner l’enfant du New Jersey. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’heure actuelle, le pari est perdant. Le lendemain de sa draft, le joueur est déclaré OUT pour la Summer League, puis très vite pour la pré-saison, puis pour le début de la saison. Il est aperçu avec une grosse botte médicale, aidé par des béquilles mais le joueur se voulait rassurant, communiquant via les médias sur sa bonne rééducation.

Sean Marks a répondu rapidement aux premières rumeurs d’un shutdown du rookie en assurant que Dariq Whitehead jouerait cette saison-là avec les Nets. Le 31 octobre, il effectua ses premiers 5vs5 avec l’équipe G-League pour enfin fouler les parquets le 10 Novembre pour le premier match de la saison des Long Island Nets. Quelques jours plus tard, dans un blow out contre le Heat, il a même disputé ses premières minutes en NBA où il a inscrit ses premiers points. A ce moment-là, il aurait pu s’agir du début de sa saison mais malheureusement, ce ne fut pas le cas.

Le genou, les adducteurs, le dos, de nombreux petits bobos sont venus gâcher l’année rookie de Whitehead jusqu’à atteindre son climax, en février, où une blessure au tibia l’a obligé à passer de nouveau par la case opération. C’est ainsi que sa saison rookie a tristement pris fin. Voici à quoi ressemblaient ses statistiques avec les Nets et avec les Long Island Nets :

  • Brooklyn Nets | 2 G | 1.5 PTS | 20%FG | 00%3P
  • Long Island Nets| 13 G | 9 PTS | 36.6%FG | 32%3P

Reset

Comment mieux relancer sa très jeune carrière qu’en évoluant au sein d’une franchise qui, durant l’intersaison, a appuyé sur le gros bouton rouge, avec un coach jeune qui aime travailler avec une rotation profonde et avec des joueurs à son poste, qui sont quasiment tous sur le départ ? Dariq aura la chance, d’un point de vue individuel, d’évoluer chez les Nets. Les attentes collectives ne seront pas présentes et il aura ainsi du temps de jeu. Dans un tel collectif, l’ailier devra absolument saisir sa chance, contrairement à ses sorties estivales de Summer League.

Lors de ladite Summer League, Dariq Whitehead a connu de gros problèmes au tir notamment. Attention, on se mouille la nuque :

5 points à 15% au tir dont 8% de loin, 4.5 rebonds, 1 passe décisive et 1.3 interceptions. Si les statistiques au rebond et aux interceptions sont respectables, ce n’est pas le cas en termes de pourcentages.

Le joueur est en manque criant de rythme et nécessite une vraie remise en forme physique. On a pu facilement voir ses aptitudes défensives mais elles ne suffiront pas à lui donner une carrière NBA. Le sophomore aura besoin de temps et de confiance, peut-être un nouveau passage chez les Long Island Nets avant de démarrer véritablement son histoire à Brooklyn. N’ayant pas drafté en 2024, les Nets auront un vrai besoin sur les lignes arrières, sur lesquelles il a évolué en Summer League, et le temps pour développer cet espoir qui se veut ne pas être déchu.

Dariq Whitehead, un parcours atypique qui peut ressembler à la belle histoire des Nets 2024-25. Le sophomore aux airs de rookie aura sans doute à cœur de montrer que le high school wonder boy n’est pas mort, prêt à tout casser pour se reconstruire à Brooklyn.

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Damian Lillard indique l'heure

Jeune homme amoureux depuis plus de 10 ans d'une équipe qui n'arrive pas à être stable deux années de suite. Malheureusement pour moi, je ne peux même pas me prétendre être un real O.G car le New Jersey n'évoque rien pour moi, hormis les vannes de Ted Mosby. Ici c'est FC Brook Lopez, humour douteux et montage foireux.

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