Le classement des Wolves n’a rien d’anodin cette saison. Il est le fruit d’un travail important, collectif mais aussi rempli d’individualité. Pourtant, les Loups étaient vus comme une équipe de play-in. Cependant, pour sa première saison complète sous le maillot des Timberwolves, un homme a tout changé : Mike Conley.
La saison dernière, précisément le 9 février 2023, le tournant de la saison actuelle des Wolves a eu lieu. D’Angelo Russell est envoyé aux Lakers avec Vanderbilt, ainsi que Beasley. Westbrook quant à lui, rejoint les Jazz et, Mike Conley ainsi que Nickeil-Alexander Walker prennent la route de Minneapolis. Ce trade à 3 équipes a bouleversé la dynamique dans le Minnesota. Russel était très apprécié par ses anciens coéquipiers, et avait dans l’équipe son meilleur ami et star de l’équipe, Karl-Anthony Towns.
Ce trade est en premier lieu, perçu avec réserve. L’ancien Jazz et ex-coéquipier de Rudy Gobert, en grande difficulté avant ce trade, vient apporter de la sérénité, une ataraxie dans cette équipe. À l’aune d’une quête de Play-In, les Wolves sortaient d’une saison très compliquée. L’adaptation de Gobert s’est avérée plus difficile que prévu, mais elle a été soutenue de manière constante et inébranlable, et ce, renforcée par l’ajout de son grand ami Mike Conley.
Mike Conley, un coéquipier apprécié
Avant d’être un leader sur le terrain, « Mac » est avant tout un leader d’homme, une personne de vestiaire et de surcroît, un homme vraiment gentil. Rudy Gobert l’évoquait déjà au Jazz, une amitié de longue date, une des raisons de sa venue. Lors de son arrivée dans le Minnesota, Rudy précisait qu’il était « l’un de mes humains préférés ». Signe d’une grande marque de respect et d’amitié entre ces deux. Mike Conley lui, dit que notre français est top 5 dans la ligue, rien que ça.
Cette amitié ne fonctionne pas qu’avec ces deux joueurs, il est un homme apprécié de toute l’équipe. Jouant le rôle d’une figure paternelle pour les plus jeunes de l’équipe et Karl-Anthony Towns. L’an dernier, le 14 avril 2023, après la victoire au Play-In face au Thunder, la récompense fut une partie de Call Of Duty entre KAT, Conley et Edwards. Durant la conférence de presse d’après-match, Towns intervient pour demander si après celle-ci, une session de ce jeu aura lieu « On joue à Call of Duty Mike ou quoi? ».
Le trio offensif des Wolves, Edwards, Conley et Towns sont donc aussi coéquipiers hors du terrain, sur le jeu de guerre Call Of Duty. Le groupe vit bien et Mountain Mike est un élément majeur de ce dernier. Il s’est d’ailleurs vu récompensé d’une prolongation de 21 millions sur 2 ans le 19 février dernier.
Mike Conley avec Anthony Edwards lors de la victoire face aux Knicks 117-100.
Un rôle précieux
Cette saison, le numéro 10 des Wolves possède d’excellentes statistiques : 11 points, 3 rebonds et 6 passes par match, à 45 % au tir. Le plus impressionnant reste son pourcentage à 3 points, qui s’élève à environ 44 %, ce qui fait de lui l’un des meilleurs shooteurs de la ligue. Dans un cinq majeur où trois stars sont présentes, il assure. N’étant pas celui qui marque 20 points par match, il est celui qui apporte les éléments nécessaires pour remporter un match.
Depuis la blessure de Karl-Anthony Towns, puis celle de Rudy Gobert, Mike Conley est celui qui a le plus haussé son niveau de jeu. Il est extrêmement précieux au scoring, enchaînant deux matchs à plus de 20 points (23 et 25) face à des concurrents directs, les Clippers et les Jazz, son ancienne équipe. Il permet à son équipe de remporter des matchs inestimables pour la course à l’avantage du terrain, prenant une distance conséquente sur les Clippers, 4ème.
Il est le meilleur passeur de son équipe avec 6 passes par match de moyenne, ainsi que 375 passes décisives réalisées cette saison, pour l’instant. Il a également réglé un problème important qu’avaient les Wolves la saison dernière : les pertes de balles. 4ème équipe avec le plus de balles perdues la saison dernière, les Wolves ont progressé dans le domaine sans pour autant devenir élite (22e/30), et Mike Conley ni est pas étranger.
Lui n’en perd qu’un par match, contrairement à Anthony Edwards, qui avoisine les 3 balles perdues par match. Le vétéran de 36 ans apporte surtout une denrée rare dans cette équipe : la prise de bonnes décisions, ainsi qu’une bonne gestion du moment clutch. Très connu pour pratiquer le « héros ball », donner le ballon à sa star et la laisser finir les actions, les Wolves confient désormais la majorité des moments chauds à Magic Mike.
Lors des matchs serrés, la fin de match est très chaude, Conley est le joueur sur qui l’équipe doit se reposer pour s’apaiser et mieux gérer ces moments. Ce qui offre – bien souvent – une victoire, et donc, une bonne place au classement.
Un phare au milieu des marécages
Dans le sport, plus particulièrement dans le basketball, il est important d’avoir un joueur à l’intelligence éminente. Des tacticiens ont souvent connu la gloire et ont aidé pour la quête d’un titre. Dans une équipe où malheureusement, l’intelligence, le QI Basket est plutôt léger, il est celui qui apporte cette intelligence parfois manquante. Il rehausse le piètre QI de certains et cela se voit sur le terrain. Il gère mieux la pression, les arbitres, les fautes, le tempo du jeu, en somme : il est excellent. Il est littéralement la clé de voûte de cet effectif, et de surcroît, l’une des principales raisons du très bon classement des Wolves cette équipe.
Malgré ses « faibles » statistiques, il est le joueur le plus sous-estimé/important de l’équipe. Dans cette équipe excentrique, ayant une allure peu sérieuse avec la pléthore de déclarations ostentatoires réalisées par KAT, Gobert, ou encore le spécialiste en la matière, Edwards. Il est donc le joueur qui va profiter du peu de lumière qui lui est accordée, pour briller
Mike Conley et Karl-Anthony Towns, le 23 mars 2023 après la victoire contre les Hawks, 125-124.
Le rôle et l’impact de Mike Conley cette saison ne se résument pas à simplement mettre des points et faire quelques passes. Il est le leader subreptice de cette équipe, le père de celle-ci. Celui qui manquait aux Wolves pour passer ce cap tant désiré. Il est apprécié, gère les fins de matchs ainsi que ses coéquipiers. Le vétéran de 36 ans était donc, la pièce manquante d’un puzzle complexe.
[…] derrière un meneur expérimenté, qui peut encadrer l’ancien de Kentucky, en la personne de Mike Conley. Malgré sa petite taille (1m80), l’expérimenté meneur de 36 ans s’est affirmé comme […]