Grant Williams Victor Wembanyama

Comment Grant Williams a muselé Victor Wembanyama ?

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Pour son premier match sous le maillot des Dallas Mavericks, Grant Williams a dû faire face à l’énorme prodige Victor Wembanyama qui disputait son premier match en NBA. L’ancien Celtic a parfaitement répondu présent en limitant le Français en attaque et en défense. Une fabuleuse performance qui devrait inspirer les autres défenseurs de la ligue.

Cet article a été écrit par Nollan Bercy.

Il n’y a pas pire qu’un voisin pour gâcher une fête à la maison, c’est d’autant plus vrai dans le Texas. Mercredi soir, les San Antonio Spurs étaient opposés aux Dallas Mavericks pour leur premier match de la saison. Cette rencontre, particulièrement attendue, a marqué les grands débuts de Victor Wembanyama au sein de la ligue nord-américaine. Le premier choix de la Draft 2023 n’était pas le seul à évoluer sous de nouvelles couleurs. Loin des projecteurs et des 2m24 du Français, Grant Williams a également inauguré sa nouvelle aventure à Dallas. Et pour sa grande première, le natif de Houston n’a pas déçu.

Réputé pour ses efforts défensifs, Grant Williams apporte un nouvel élan au sein d’une équipe souvent défaillante lorsqu’il s’agit de défendre son panier. L’ancien Celtic, finaliste avec Boston en 2022, a fait étalage de tout son talent des deux côtés du terrain. À commencer par une neutralisation de «Wemby». L’ailier fort de 24 ans a pris l’ascendant sur son vis-à-vis en mettant de l’impact physique dans ses duels avec le géant, montrant une nouvelle fois la difficulté du Français face aux profils robustes, mobiles et pleins d’intensité.

Grant Williams a beaucoup gêné Victor Wembanyama en le collant de très près et en défendant très bas face à lui, autant au niveau des jambes que sur ses mains. Une situation qui poussera plusieurs fois le frenchy à se déposséder du ballon. Cette défense près du corps lui causera une certaine frustration et le conduira même à provoquer une 3e faute personnelle peu après le retour des vestiaires. En tentant de tenir sa position face au cercle, Wembanyama envoie malencontreusement son coude dans le visage de Grant Williams. Rapidement plombé par une 4e faute, il sera contraint, une fois encore, de retourner sur le banc.

Le meilleur défenseur de la dernière saison de Betclic Élite a aussi eu du fil à retordre en défense, la faute à une équipe de Dallas qui a su exploiter son super spacing pour contourner la tour de contrôle française. Adroit derrière l’arc (4/8), « Batman » a conditionné Wemby à s’éloigner du cercle, laissant ainsi sa raquette vulnérable aux quelques assauts de Kyrie Irving et Luka Doncic. Problème similaire lors des phases offensives où l’ailier fort des Spurs a peiné à s’approcher de la peinture pour trouver des tirs ou des actions plus faciles à conclure. Dans cet aspect du match, les hommes de Jason Kidd ne sont pas les seuls responsables…

Victor Wembanyama, l’arbre caché par sa forêt

Si « l’Alien » a eu autant de mal à s’exprimer en attaque, c’est aussi parce qu’il a été peu cherché par ses coéquipiers. En première période, les Spurs ont mis peu de système en place pour le jeune Français, le forçant à s’illustrer uniquement à trois points (2/4 derrière l’arc à la mi-temps). Il faut dire qu’avec seulement 23 minutes passées sur le parquet, 5 fautes et plusieurs erreurs de débutant, Victor n’a pas mis toutes les chances de son côté.

Heureusement, Wemby n’est pas qu’un simple bon joueur. C’est un grand joueur capable, même sans rythme et avec l’ombre d’une exclusion au-dessus de la tête, d’être décisif dans le money-time en démontrant tout son catalogue : un alley-oop dans le dos de la défense, un tir primé sur la tête de Dereck Lively II, un dunk avec la faute en contre-attaque, ainsi qu’un tir mi-distance face à Grant Williams… Un coup de chaud qui lui permet de finir la rencontre avec 15 points et 5 rebonds à 6/9 au tir. La preuve, s’il en fallait encore une, que Wembanyama a tout pour s’imposer en NBA. Si possible avec des coéquipiers qui jouent un peu plus pour lui, dont un véritable meneur de métier capable de lui donner les ballons qu’il attend tant.

Grant Williams, un role player qui va faire du bien

Ne nous méprenons pas, les performances à saluer se trouvent bien chez les Mavericks. Entre le triple double de Luka Doncic (33pts / 10pd / 14r) et la remarquable première apparition de Dereck Lively II (16pts à 7/8 et 10 rebonds), ce ne sont pas les choix qui manquent. Grant Williams a lui aussi été un rouage essentiel de la victoire. Au-delà de son travail défensif encensé plus tôt, le numéro 3 texan s’est montré déterminant en attaque. D’abord grâce à un gros panier avec la faute pour ramener les siens à moins de 10 points de déficit avant la pause. Puis en redonnant l’avantage à son équipe avec un trois points à quatre minutes du terme.

Le nouveau role player des Mavs s’est par ailleurs montré crucial dans la toute dernière minute du match grâce à un malicieux box out sur Zach Collins qui permet à Dallas de récupérer la balle de la gagne (héroïquement transformé par Luka “Magic”). Avec 17 points (6/11) et 6 rebonds, Grant Williams a laissé une belle impression à son nouveau public, et sûrement un goût amer dans la mémoire de Victor Wembanyama.

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