Mavs saison

Comment expliquer le très bon début de saison des Mavs ?

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Parmi les surprises de ce début de saison, les Mavs sont peut-être la plus grosse d’entre elles. Résignée à jouer la loterie plutôt que le Play-In la saison dernière, la bande à Luka Doncic et Kyrie Irving abordait le début de saison avec plusieurs incertitudes, mais avec l’envie de faire taire les détracteurs.

Malgré une pré-saison affichant 3 défaites sur 4 matchs, même face à une équipe non-NBA (le Real Madrid), les Mavs sont à l’heure actuelle deuxième de l’Ouest, derrière les Nuggets champions en titre, avec un bilan de 9 victoires pour 3 défaites. Comment les Mavs ont-ils tournés cette spirale infernale en cercle vertueux ? Voyons cela en points qui font des Mavs une des meilleures équipes de NBA en ce début de saison.

Cet article a été écrit par Victor Dantoing.

Une off-season précise et à la hauteur du talent de Doncic

A la fin de la saison dernière, les Mavs ne disposaient que de peu d’assets intéressants pour construire une équipe solide autour de leur génie slovène. Ils n’avaient pas beaucoup de picks suite aux trades de Kyrie et de Kristaps Porzingis, leur young core se limitait à Josh Green et Jaden Hardy (des bons joueurs mais pas de top jeunes joueurs), de quelques role players comme Reggie Bullock ou Maxi Kleber et de contrats jugés intransférables, à savoir Davis Bertans et Tim Hardaway Jr.

Nico Harrison a d’abord étoffé son young core via la draft en échangeant Davis Bertans et le pick n°10 contre deux first round, qui sont devenus Dereck Lively IIOlivier-Maxence Prosper et Richaun Holmes. Il fallait ensuite trouver des défenseurs élites sur les ailes, Dallas a donc tradé Bullock et un second tour pour obtenir les faveurs de Grant Williams, puis ont recruté Derrick Jones Jr. et Dante Exum pour 4 millions chacun. Le front office a enfin complété l’effectif avec des vétérans comme Seth Curry ou Markieff Morris pour encadrer les jeunes et les faire progresser. Cette off-season a permis au Mavs d’ajouter à leur effectif un cocktail explosif qui mélange jeunesse et expérience, ce qu’il faut pour performer en NBA.

Une hiérarchie claire au sein de l’effectif et des rôles concrets donnés à chaque joueur

Ce qui surprend le plus, quand on regarde les matchs des Mavs, c’est cette impression que chaque joueur sait ce qu’il doit faire et le fait correctement. C’est une louange d’abord au coaching staff, plus particulièrement à Jason Kidd dont la place dans cette équipe n’était plus sure suite aux nombreuses déconvenues et déclarations douteuses de la saison passée. Le head-coach a su prendre des choix importants qui ont portés leurs fruits dès le premier match de la saison.

Le premier d’entre eux a été la titularisation de DJJ sur l’aile. Ce-dernier réalise son meilleur début de saison en carrière, en shootant pour la première fois à plus de 36% de loin, complétant son profil basé sur un athlétisme remarquable et une défense extérieure élite. Il a doublé en 12 matchs son nombre de match à 20 points en carrière et est ce 3&D moderne nécessaire autour d’un génie de la création comme Luka.

Ensuite, il faut saluer l’adaptation de Derrick Lively II non seulement au jeu NBA au système Luka des Mavs. Coaché au quotidien par Tyson Chandler et Alex Jensen (ancien coach du Jazz qui a développé un certain Rudy Gobert), Lively a tout pour exceller aux cotés de Luka : athlétisme pour menacer l’arceau en PnR, rim protection, lecture de jeu et maturité impressionante pour un joueur de 19 ans. Sa présence dans le cinq majeur est quasi indiscutable dès ses 15 premiers matchs en NBA.

Les Mavs peuvent aussi compter sur un Grant Williams sur la lancée de ce qu’il proposait aux Celtics, il combine une défense sur les postes 2 à 5 à une efficacité extérieure ahurissante (quasi 50% en ce début de saison) et cette âme qui manquait aux Mavs depuis le départ de Dorian Finney-Smith. Grant Williams est ce joueur all around dont les Mavs avait besoin, un 3&D élite qui se sacrifie pour le collectif (et prend les fautes techniques à la place de Luka).

Ajoutons à cela un Tim Hardaway Jr. en feu total en sortie de banc et un Luka en mode MVP, et l’effectif des Mavs devient effrayant, surtout qu’il n’est pas au maximum de ses capacités. En effet, Kyrie Irving a mis du temps à lancer sa saison suite à de petites blessures. S’il n’est pas très adroit, il a cependant mis beaucoup de son énergie en défense. De même, Josh Green et Jaden Hardy étaient censés continuer leur progression de l’année dernière, mais leur évolution n’est pas à la hauteur des espérances des Mavs qui attendaient d’eux qu’ils soient respectivement un glue guy adroit à 3 points et un joueur explosif en sortie de banc. Toutefois, leur saison n’est pas terminée et leur potentiel toujours à exploiter.

Un calendrier généreux

Si toutes ces améliorations sont réelles, il faut néanmoins les nuancer et notamment mettre en avant un calendrier assez favorable aux texans. Ils n’ont affronté qu’une seule équipe dans le top 8 de sa conférence, à savoir les Nuggets co-leader de la Ligue entière avec les Celtics. Cette avantage du calendrier pourrait servir de rampe de décollage pour ces Mavs qui devront prochainement assurer dans des gros tests prochainement.

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