Le Jazz était une équipe promise aux bas-fonds de la ligue. Équipe surprise du début d’année dernière, le Jazz a fini par entrer dans le rang et a fini 12éme avec 37 victoires pour 45 défaites. Cette année marque un début très difficile car coach Hardy a fait des essais, mais une bonne forme du Jazz est de retour.
Une équipe kiffante
D’équipe de fond de tableau à l’une des équipes les plus en forme du moment, actuellement avec 6 victoires sur 10 matchs. Mais qu’est-ce qui a changé dans cette équipe censée jouer le bas de tableau ?
Pour exprimer cela avec des chiffres, le Jazz est passé de l’avant dernier net rating au 8ème meilleur depuis le 17 décembre. Depuis quelques temps, Will Hardy a profondément changé l’effectif. Le duo Kessler – Collins est cassé donc le premier sort du banc. Talen Horton-Tucker ne joue quasiment plus et le retour de Collin Sexton dans le 5 majeur fait le plus grand bien à l’équipe. Sa rapidité d’exécution, combinée au talent de Lauri Markannen fait des ravages. Avec un net-rating de 5.05, ils font monter le niveau du Jazz d’un cran mais ils ne sont pas les seuls à élever leur niveau.
Ochai Agbaji commence à montrer sérieusement de quoi il est capable et ce qu’il peut apporter à l’équipe, même si ses pourcentages ne sont pas représentatifs. Son apport défensif est quand à lui de plus en plus important. En sortie de banc son defensive rating est égal à celui de l’équipe alors que son offensive rating lui en est très loin. Pour l’instant, il entre parfaitement dans le système d’effort demandé par Hardy.
Collin Sexton, la montée en puissance
Collin Sexton est sûrement le plus gros facteur du changement de l’équipe. Sa moyenne de points du début de la saison au 17 décembre est de 14,3 points avec 20 minutes de moyenne sur le terrain. Depuis ? Il a une moyenne de 21,9 points avec 50,9% au shoot et 43% à trois points, pour 27 minutes. Depuis 5 matchs il en est même à 27,6 points de moyenne en 30 minutes. Une envie de prouver et Collin fait passer le Jazz d’équipe très peu enthousiasmante à regarder à équipe kiffante.
Si le début d’année n’avait pas été aussi poussif, le guard serait sur sa meilleure moyenne de points. Il a dépassé deux fois les 30 points ces dernières semaines alors qu’il faut remonter à sa saison 2020-2021 pour retrouver de telles stats. Il est même actuellement sur ses meilleurs pourcentages en carrière. Alors Will Hardy a-t-il trouvé les mots juste ou bien Sexton s’est-il motivé seul ? En tout cas, nous, on adore.
Kris Dunn, joueur de l’ombre
Un autre changement est à noter c’est la montée et la constance en minutes de Kris Dunn. Avant le 12 décembre, Kris oscillait entre 0 et 20 minutes. Celui qui a connu une renaissance l’année dernière avait l’air de ne pas être dans les projets du club, puis le coach a décidé de le remettre en jeu en sortie de banc et cela lui va plutôt bien, même si ses stats ne sont pas extraordinaires. Il se donne les moyens de rester dans la rotation. Depuis le 12 décembre, il n’est plus jamais descendu en dessous des 10 minutes de temps de jeux.
Son travail de l’ombre est incroyable sur cette partie de l’année. Même si Collin prouve par ses statistiques, Kris, lui, prouve par son mental de battant. Le sale boulot ne lui fait pas peur et que ça soit en défense, au rebond, à la passe ou bien écarter le jeu il est partout. Même sur le banc, ce dernier donne tout pour encourager ses coéquipiers. Son net-rating depuis le 17 décembre est de 13,7 alors que celui de l’équipe est de 6,3 le tout en 21 minutes de moyenne.
Lauri Markannen, le métronome
Ces joueurs de l’effectif qui se donnent à fond permet aussi un Lauri Markannen plus en réussite. Il revient de blessures et démarre la série de victoires de Utah. Sur les 10 matchs après son retour, on compte seulement trois défaites. Et depuis, à chacune des défaites Lauri a soit un mauvais pourcentage au shoot, soit moins de ballons dans les mains que d’habitude.
Oui, Lauri peut être vu comme le métronome de l’équipe. Il ne peut pas tenir l’équipe tout seul c’est sûr, mais si ça ne va pas pour lui, ça ne va pas pour le Jazz. Collin n’arrive pas encore à prendre les choses totalement à son compte pour faire gagner. C’est certainement le prochain palier que l’on cherchera chez lui, s’il est encore là après la trade deadline.
Jordan Clarkson, retour sur le banc
Dernier changement et pas des moindres, Jordan Clarkson est de retour sur le banc. Mais on sent notre meilleur sixième homme 2021 plus libre. Comme s’il avait un poids en moins sur le dos. Sur 19 matchs, il a mis autant de points que sur 16 matchs, sa moyenne au shoot est passée de 39% à 44%. Ses moyennes de passes décisives et de rebonds sont en légère augmentation également avec 1 minute de moyenne en moins.
Alors on peut dire que Will fait réellement des merveilles avec notre équipe, il n’hésite pas à dire les choses comme lors de la défaite contre les Mavs le 7 décembre (147-97) :
« A masterpiece of dog shit. »
On adore ce qu’il se passe depuis plus d’un mois. Malheureusement il faut peut-être ne pas trop s’attacher à cette belle période. Après la trade deadline l’équipe peut totalement changer. Et certaines franchises vont commencer à se mettre tout doucement en mode playoff, alors autant dire qu’il va falloir s’accrocher.