Cette saison, une nouvelle règle concernant l’attribution des trophées de fin de saison a été mise en place. Pour être éligible, un joueur doit participer à 65 matchs ou plus de saison régulière. Joel Embiid est par exemple inéligible aux équipes All-NBA et au trophée de MVP car il n’a participé qu’à 34 matchs cette saison. Toutefois, pour le ROY et les équipes All-Rookie, cette règle n’est pas en vigueur.
Qui sont les joueurs qui pourraient jouer moins de 65 matchs ?
Jalen Johnson (Atlanta Hawks – Most Improved Player)
Cette saison, les Hawks ont joué 60 matchs. Jalen Johnson, absent de fin novembre à Noël, a lui participé à 46 d’entre eux. Il lui reste donc 3 absences maximum avant la fin de la régulière si il veut être éligible au trophée de Meilleure Progression de l’Année.
L’ailier fort d’Atlanta aligne des statistiques en grande amélioration par rapport à l’année passée. Au scoring, il présente la meilleure amélioration de la saison avec Cam Thomas. En effet, il est passé de 5,6 points de moyenne en 2022-2023 à 15,6 cette année. Il a aussi plus que doublé ses autres statistiques, que ce soit au rebond, à la passe ou à l’interception. Plus globalement, c’est son rôle au sein de l’effectif qui a grandement évolué. Il est devenu la véritable troisième option des Hawks, derrière Trae Young et Dejounte Murray. Pas jugé à sa juste valeur pour ce trophée dans les derniers rankings, JJ pâtit du mauvais bilan des Hawks et de son mois d’absence.
Donovan Mitchell (Cleveland Cavaliers – All-NBA Team)
Si il veut pouvoir prétendre aux équipes All-NBA (et au MVP), Donovan Mitchell n’aura pas le droit au Load Management. En effet, l’arrière des Cavaliers a participé à 47 des 60 matchs joués par son équipe. Pour préparer les playoffs au mieux, les Cavs ne pourront pas reposer Spida.
Mitchell réalise probablement la meilleure saison de sa carrière. Statistiquement, il aligne 28 points, 5 rebonds, 6 passes décisives et 1,8 interceptions de moyenne cette saison. Sur un plan collectif, son équipe est à la lutte avec Milwaukee pour la deuxième place de l’Est. Au vu de sa saison et de la concurrence à son poste pour les All-NBA Team, il pourrait légitimement prétendre à une All-NBA Second Team. L’arrière a réussi à maintenir les Cavaliers dans les hautes sphères de l’Est malgré les absences d’Evan Mobley (qui aurait pu prétendre aux All-Defensive Teams) et de Darius Garland.
Cam Thomas (Brooklyn Nets – Most Improved Player)
Vous avez sûrement découvert Cam Thomas la saison passée lorsqu’il a enchaîné 3 matchs de suite a plus de 40 points. Cette saison est l’année de la réelle éclosion pour l’arrière, et pourrait être récompensée par un titre de MIP. Toutefois, il a déjà manqué 12 matchs, et devra être vigilant à ne pas se blesser ne serait-ce qu’une dizaine de jours.
D’une utilisation sur courant alternatif la saison passée, Cam Thomas s’est imposé comme un membre très important de l’équipe, la deuxième option en attaque, derrière Mikal Bridges. S’il a parfois débute sur le banc, il a tout de même conservé une production régulièrement, ne descendant en dessous de 13 points qu’à 8 reprises.
Il a même eu quelques coups de chaud : 45 points contre les Bucks, 41 à Goldens State ou encore 40 à Philadelphie. Il a réalisé un bond statistique, doublant sa moyenne de points, en passant de 10,6 points en 2022-2023 à quasiment 21 cette année. Sa création pour les autres reste limitée, mais il a toute de même doublé sa production pour atteindre quasiment 3 passes décisives par match.
Tyrese Haliburton (Indiana Pacers – All-NBA Team)
Les Pacers ont déjà joué 62 matchs, et Tyrese Haliburton en a manqué 13. Le meneur a guidé son équipe vers une huitième place de l’Est, à seulement 2,5 matchs de la quatrième. Il devra jouer tous les matchs s’il veut assurer une place en playoffs à son équipe, alors que la menace des 65 matchs plane.
Tyrese Haliburton réalise une énorme saison : 21 points de moyenne, mais surtout plus de 11 passes décisives, ce qui fait de lui le meilleur passeur de la ligue. Il a mené les siens vers une finale de In-Season Tournament, grâce à des victoires importantes contre Milwaukee ou contre Boston, montrant la capacité d’Haliburton à se sublimer dans l’adversité. Son jeu flashy a permis à Indiana de redevenir une équipe attractive, capable d’attirer des gros joueurs tels que Pascal Siakam. Cela pourrait lui valoir une nomination dans les All-NBA Team, ce qui signifierait aussi une augmentation de la somme qu’il percevra durant son contrat max, dès la saison prochaine.
Devin Booker (Phoenix Suns – All NBA Team)
On l’a appris hier, Devin Booker s’est blessé et sera absent au moins une semaine. Alors qu’il a déjà manqué 11 matchs, il pourrait se rapprocher de la marque des 17 matchs manqués, ce qui l’empêcherait d’apparaître dans les équipes All-NBA.
C’est encore une bonne saison pour Booker d’un point de vue individuel, avec 27,5 points, 5 rebonds et 7 passes décisives. Collectivement, le bilan est beaucoup plus mitigé. Malgré la première saison complète de Kevin Durant dans l’Arizona (et une trentaine de matchs de Bradley Beal), les Phœnix Suns sont empêtrés dans le « Wild Wild West », et occupent la septième place de la conférence Ouest. Joueur du mois de janvier à l’Ouest, DBook a réalisé une pointe à 62 points. Toutefois, son comportement et son exemplarité sont sur courant alternatif, ce qui, au cours d’une saison compliquée, dessert son image. Il pourrait néanmoins prétendre à pourquoi pas une All-NBA Third Team en fin de saison s’il dépasse les 65 matchs.
Ces 5 joueurs ont plus ou moins marge quant à la règle des 65 matchs, mais de nombreux autres sont déjà hors-jeu (Joel Embiid, OG Anunoby, Evan Mobley) ou vont l’être car blessés actuellement (Trae Young, Scottie Barnes).
