Chet Holmgren
Chet Holmgren est déjà au niveau playoffs Crédit : The Athletic

Chet Holmgren, l’adaptation éclair

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Si le rookie du Thunder a déjà réalisé une saison régulière exceptionnelle, son approche des playoffs était attendue. Après deux matchs, Chet répond plus que présent. Il a pris le dessus sur Jonas Valanciunas, pourtant plus expérimenté. La jeunesse du Thunder continue d’impressionner, jusqu’à mener 2-0 face aux Pelicans. Le pivot n’est pas étranger à cette réussite. Mais après une régulière déjà hors-normes, est-ce réellement une surprise? Retour sur les performances d’un joueur spécial. 

Une saison de tous les superlatifs

Après une première saison loin des parquets suite à une blessure, Chet Holmgren a disputé toutes les rencontres du Thunder jusqu’à maintenant. Une performance épatante pour un joueur jugé trop frêle. Même si le joueur possède une marge de progression, notamment au rebond, sa saison est exceptionnelle. Il a dépassé toutes les attentes statistiques

En moins de 30 minutes de jeu, il cumule 16.5 points, 7.9 rebonds, 2.4 passes et 2.3 contres le tout avec de très bons pourcentages. Avec une telle saison, il aurait sans doute gagné le titre de ROTY si Victor Wembanyama n’existait pas.  

 

Les années à venir vont nous offrir des duels qui s’annoncent mémorables. Un nouveau profil de pivot se fait une place dans la ligue. Ils sont bien loins des profils de pivot qu’ont été Bill Russell, Wilt Chamberlain, Hakeem Olajuwon ou encore Shaquille O’Neal à d’autres époques. Ils sont longilignes, adroits de loin, habiles balle en main et sont de redoutables protecteurs de cercle. Si le français est le meilleur contreur de la ligue, Chet n’est pas en reste. Le rookie du Thunder est dans le Top 5 de la ligue avec 2.3 contres de moyenne, soit autant qu’Anthony Davis. 

Bien qu’il puisse progresser au rebond (seulement 8 pour un joueur de 2m16), il a déjà un grand nombre de qualités. Tout cela fait de lui un joueur majeur de la meilleure équipe de la Conférence Ouest. D’ici quelques années, il fera partie des meilleurs joueurs de la ligue. Malgré toutes ces belles choses proposées lors de la régulière, la capacité du Thunder et, par conséquent de Chet, à confirmer en playoffs était remise en cause. Après deux matchs, les détracteurs ont un début de réponse. 

Un début de série prometteur

Bien que l’effectif des Pelicans soit orphelin de leur franchise player, il ne faut pas minimiser les performances du Thunder et de son rookie. Il a déjà été important lors des deux premières manches de la série. Avec 20.5 points, 9 rebonds et 3.5 contres de moyenne, son impact n’est plus à démontrer. Face à un adversaire physique comme Valanciunas, les questions étaient nombreuses quant à sa capacité à restreindre son vis-à-vis. Après deux matchs, il est possible de proposer un semblant d’analyse et résumer ce qu’il s’est passé dans ce duel. 

Lors du premier acte, le lituanien a, certes, dominé au rebond. Néanmoins, cela n’a pas empêché Chet de le restreindre offensivement. Il n’a scoré que 13 points et n’a tenté sa chance qu’à 9 reprises. Le pivot du Thunder est dissuasif sous le cercle et, tout comme Wembanyama, dissuade les attaquants. La différence physique se compense par la capacité de Chet de contester avec un succès ses adversaires. Avec 5 contres dans ce premier acte, il a prouvé qu’il était compliqué de scorer face à lui.

Chet Holmgren
Chet Holmgren confirme en ce début de playoffs

Le deuxième acte a vu le Thunder l’emporter assez aisément face aux hommes de Willie Green. Cependant, le début de match des deux pivots à été intéressant à suivre. Le pivot des Pels inscrit 11 de ses 19 points lors des 3 premières minutes de la rencontre. Celui du Thunder lui répond avec 15 points dans le premier quart-temps, avec un excellent 3/3 de loin. Si le lituanien semblait avoir pris le dessus, Chet a parfaitement réagi. Il a su jouer de ses forces et rester calme, pour ensuite limiter son vis-à-vis. Ce qui est impressionnant pour un joueur de son âge.

Le Game 2 de Chet Holmgren :

Mais ce début de série face à Valanciunas n’est pas réellement une surprise. Lors de chaque confrontation, l’américain a été supérieur. Il n’a été dominé qu’une fois au rebond. Pour un joueur qui peut progresser au rebond, il tient la dragée haute à un joueur expérimenté. Certes Valanciunas n’est pas un Top pivot, cependant, il n’était pas écrit que la vérité de la saison régulière serait aussi celle des playoffs.

Aperçu de leurs différentes confrontations:

Chet Holmgren vs Jonas Valanciunas
Chet Holmgren contre Jonas Valanciunas en saison régulière
Crédit : landsofbasket.com

Si Chet continue sur cette lancée, il pourrait bien poser des problèmes à d’autres équipes durant ces playoffs. En osant une projection, le Thunder affrontera soit les Clippers soit les Mavs. Même si Ivica Zubac pour les premiers et Daniel Gafford pour les seconds ne sont pas à prendre à la légère, ce sont des clients abordables pour Holmgren. Le Thunder peut compter sur son pivot pour mener la défense de son équipe. 

Chet Holmgren ou l’impressionnante maturité

Même s’il n’est pas un rookie à proprement parler, cela n’en reste pas moins sa première saison dans la ligue. Suite à une blessure au ligament du médio pied droit lors de la Summer League 2022, il sera déclaré forfait pour l’intégralité de la saison qui suivra. Après une année de travail et d’abnégation, il parvient à se faire une place immédiate dans la rotation de Mark Daigneault. Il représente désormais la jeunesse dorée du Thunder aux côtés de Jalen Williams et Shai Gilgeous-Alexander notamment. 

Starter indiscutable, il parvient même à mener, quelques semaines durant, la course au ROTY. Face à un concurrent de l’acabit de Wemby, cela relève presque de l’exploit. Pourtant, ses titres de rookie du mois ne sont en aucun cas usurpés. Il était dans tous les bons coups de son équipe. En novembre, il inscrit même un énorme 3 points au buzzer pour amener les Warriors en prolongation. 

Ses coéquipiers ainsi que son coach ont pleinement confiance en lui. Cela se ressent dans son jeu. Il essaie d’être le plus efficace possible. Il est moins spectaculaire que Wembanyama, mais propose moins de déchet dans son jeu. Ce n’est pas une critique envers Victor, mais un réel compliment à l’égard du pivot du Thunder. 

S’il faudra attendre au moins un an pour voir le français en playoffs, Chet a l’occasion de prouver qu’il ne faudra pas clore le débat trop vite entre les deux. Il évolue dans une équipe très bien construite, qui possède tout l’avenir devant elle. Même si sa première expérience en playoffs ne se solde pas par un titre, qu’il se rassure, les années à venir s’annoncent radieuses dans l’Oklahoma. 

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Quelapassion

Luka Doncic est le meilleur joueur du monde et ce même si, par moment, il me rend fou en défense.

Fan des Lakers de préférence quand ils ne jouent pas à 4h

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