Charlotte fraises

Charlotte est aux fraises…

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7-18. Voilà le bilan de ces Hornets sur le début de saison. Blessures, défense désastreuse, un Clifford à côté de la plaque et des money time qui cachent la misère, bienvenue dans le vrai bilan de Charlotte, une équipe complètement aux fraises.

Une infirmerie pleine

Comme à son habitude, les Hornets se font remarquer par une infirmerie pleine à craquer. C’est simple, sur les 24 premiers matchs de la saison, aucun n’a eu l’effectif au complet. Miles était suspendu, puis Rozier s’est blessé, puis c’est LaMelo qui est passé sur le billard. Sans compter les petites absences par ci par là de Hayward, PJ, Mark ou Nick. Si on considère que le « core » de l’équipe est composé de LaMelo, Terry, Miles, Gordon, PJ, Mark et Miller, ce groupe a joué ensemble un quart temps et demi. C’était le match du retour de Terry face à Orlando, qui a aussi signé la blessure de Ball.

Sans compter le dossier Cody Martin, on ne peut plus compliqué médicalement, ou l’absence de Frank. Pour donner une idée plus large de la problématique des blessures aux Hornets, voici un petit graphique des franchises qui subissent le plus les blessures.

Si cela est bien loin de tout expliquer (et excuser), ça permet aussi de mettre du contexte. Malheureusement un contexte loin d’être étranger aux Hornets comme on en a déjà parlé par le passé.

Défendre, c’est douter de ses capacités

Visiblement, Steve a perdu le mojo. Lui qui nous a habitué à faire des grandes défenses avec 3 fois rien galère cette année. Même l’année dernière, c’était intéressant en défense. L’entrée de Mark Williams et le taff de Dennis Smith Jr étaient des produits de Steve et ça nous a mené à être une grosse défense.

Sauf que sur ce début de saison, c’est compliqué. Avec le 28ème defensive rating, Charlotte est un cancre de sa moitié de terrain en NBA. Déjà, l’équipe est une des pires aux rebonds. Mark, malgré ses 27 minutes par match, tourne en dessous de 10 rebonds. Le plus ridicule reste PJ Washington, qui ne chope que 5 rebonds par match en 30 minutes. Cela fait de lui l’un des, voire le, pire en terme de rebonds par minutes (0.17 cette saison). En fait, seul Nick Richards semble prolifique dans ce domaine, mais pose d’autres problèmes.

Le principal, c’est tout simplement que Charlotte est, accrochez-vous bien:

  • La 4ème équipe a concédé le meilleur pourcentage aux tirs
  • La 4ème équipe a concédé le meilleur pourcentage à 3 points
  • La 6ème équipe a concédé le plus de lancers francs

Manque d’efforts sur les replis défensifs, des 3 points laissés ouverts, une protection de cercle parfois calamiteuse…Bref, nombreuses sont les raisons qui expliquent le niveau désastreux de la défense.

Pourtant, on peut trouver un peu de positif. Mark Williams a fait de gros matchs défensifs, LaMelo fait les efforts et Miller est hyper bon pour son âge. Cependant, le retour de Miles ne change rien, PJ est toujours aussi irrégulier, et Terry est trop petit.

Offensive Nothingness

L’attaque est peut être encore plus décevante. Certes, on peut toujours dire qu’on a des absences. D’ailleurs, elles se voient: les absences successives de Miles, Terry et LaMelo font mal. D’autant plus que LaMelo était en train d’envoyer un super début de saison.

Et pourtant, Terry Rozier essaie, tant bien que mal, de le remplacer et propose un beau step up.

On peut même parler des bonnes performances de Gordon Hayward, du rookie Brandon Miller ou du retour de Miles Bridges. On a pu voir un match incroyable de Mark à Indiana ou un retour rapide avec 33-10 face aux Wizards. Donc oui, il y a des talents et oui, il y a du positif.

Cependant, Charlotte n’est que 26ème à l’Offensive Rating. Retrouvons à nouveau les statistiques:

  • Charlotte est 20ème en FG%
  • Charlotte est 20ème en 3pts%
  • Charlotte est 28ème en termes de tentatives de lancers francs
  • Charlotte est à 56.5 de TS% et donc 25ème

Certes, les joueurs comme JT Thor ou Theo Maledon ont un niveau désastreux. Cependant, ils semblent avoir un volume trop bas pour impacter à ce point le mauvais niveau. En revanche, si l’on enlève Mark et Nick qui sont des pivots qui se contentent souvent de faire des dunks, rares sont les joueurs avec 100 de TS+ (pour les gens qui ne savent pas ce qu’est le TS%, je renvoie à cette article sur Le Roster, et le TS+ est la même chose mais mis en comparatif avec la moyenne de la ligue). Seul Terry Rozier est à 100 de TS+, ainsi que McGowens mais qui a un minuscule volume (4.0 tirs tentés par match). En bref, cette équipe manque d’efficacité. On va faire un peu de cas par cas pour continuer.

Mark Williams, faut s’y mettre

Vous le savez, ici, on est fan de Big Mark. Malheureusement, dès le deuxième match de la saison, on avait vu le gros défaut du pivot. Face à Jalen Duren et Isaiah Stewart, il avait envoyé une ligne de statistiques…vide: 2 points, 3 rebonds et 5 fautes en 20 minutes.

Ce que ce match représente pour Mark est son gros défaut: son irrégularité. Parfois, il disparait complètement d’un match. L’équipe ne sait pas si elle pourra compter sur un Williams dominant comme face à Indiana, Washington ou Boston, ou un intérieur invisible comme face à Detroit ou Toronto.

PJ Washington, l’éternel frustrant

PJ Washington… Cela fait plus de 4 ans que le forward est à Charlotte. Pourtant, s’il va arriver en furie, il ne progressera jamais. Si on parle d’irrégularité avec Mark, PJ Washington est encore pire. Parfois un bon défenseur, parfois un défenseur médiocre. En attaque, ça peut être un classique comme face à Miami ou à Atlanta. Sauf que ça peut être un enfer comme face aux équipes newyorkaises où il ne rentre rien.

Malheureusement, au global, c’est plus le négatif qui ressort. 42.5% aux tirs et 32.8% à 3 points, un TS+ de 91 (seuls JT et Theo font pires parmi les joueurs avec un vrai volume). Dans les 3 catégories, nous sommes dans la pire année de PJ.

Autre défaut de PJ. Un gros défaut. 5.2 rebonds en 30.2 minutes comme j’en ai parlé par avant. C’est ridicule pour un joueur de son physique. Parfois (souvent) trop soft, trop loin du cercle, beaucoup trop du genre à compter sur ces coéquipiers.

Steve Clifford, il est temps de s’en aller

Steve Clifford est un grand coach de l’histoire des Hornets. Numéro 1 en victoires de la franchise, 2 séries de PO, des grosses défenses. Sauf qu’on n’est plus en 2013, on est en 2023, bientôt 2024. Les systèmes ont changés, la façon de gérer une franchise a changé, la manière de développer les joueurs a changé, les profils valuables ont changé. Voilà pourquoi Steve doit s’en aller.

Alors oui, il n’est pas aidé par les blessures, ni vraiment par les choix du management qui a fait certaines erreurs de calcul qui ont raté. Cependant, l’idée de forcer avec Maledon était un désastre, d’autant plus qu’il a des options de jeunes à tester. Le développement de JT Thor est un échec et il doit laisser pour autre chose, un autre profil, un autre style de jeu. Le fait de continuer avec Nick Richards. C’est probablement le plus représentatif de Steve. Un joueur qui fait énormément de fautes offensives scandaleuses, un QI basket faible et des mains inexistantes mais il a de l’énergie donc il reste. Il n’est pas valuable mais prolifique. Cependant, il reste sur le terrain.

Au-delà des joueurs qui jouent et qui ne jouent pas, on voit des choix de rotations douteuses. Des moments avec 3 joueurs inutiles. Des fins de match avec Nick plutôt que Mark. Des systèmes offensifs qui ne fonctionnent pas en 2023. Bref, Steve Clifford, merci pour tout mais il faut partir.

Le plus inquiétant…

Charlotte a 7 victoires:

  • Face à Atlanta, de 6 points
  • Face à Indiana, de 1 point
  • Face à Washington, de 7 points
  • Face à Boston, de 3 points
  • Face à Washington, de 3 points
  • Face à Brooklyn, de 1 point
  • Face à Toronto, de 3 points

Oui, les Hornets sont à pas grande chose de n’avoir absolument aucune victoire. Une interception clutch de LaMelo face à Indiana, Boston et le deuxième à Washington sont gagnés sur des gros tirs de Bridges. Et surtout, le plus inquiétant, c’est que Washington, qui est juste immonde sur le début de saison, n’a jamais été dominé. Les Hornets sont mauvais, mais pourraient être encore pire.

Quel avenir cet été ?

Avec les nouveaux propriétaires, on peut largement supposer que la doublette Kupchak/Clifford sautera en 2024. Mais ensuite? Au delà de qui mettre à la place, quoi mettre pour entourer la triplette de jeunes LaMelo-Miller-Mark.

Transférer certains cadres de l’ère Borrego pourrait être un bon début. PJ, Gordon ou Terry ont fait de belles choses aux Hornets, mais peut-être qu’il est temps de penser à un autre projet. Les 3 sont des joueurs intéressants, avec des qualités et des défauts, mais peut être que leur temps est fait.

Enfin, le très compliqué dossier Miles Bridges. Si déjà il était pas simple, les dernières infos compliquent le tout. On parle de rumeurs de transfert autour du joueur, malgré son bon niveau (même si il y aurait des trucs à dire, notamment sur sa défense ou son efficacité par rapport à d’habitude). On parle aussi, comme on a déjà pu le mentionner, que les négociations se sont mal passés entre le clan Charlotte et le clan Bridges, et que la relation n’est pas si bonne. Cela ne semble pas s’être améliorer. Cependant, pourra-t-elle être meilleure avec les nouveaux dirigeants? A voir, mais ça ne part dans ce sens selon les dernières infos.

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Damian Lillard indique l'heure

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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