Les Finales de la Conférence de l’an dernier auront lieu au premier tour cette saison. Nuggets-Lakers à l’Ouest, Celtics-Heat à l’Est. Beaucoup de choses ont changé depuis les playoffs 2023, mais est-ce que les résultats seront les mêmes? Voyons cela ensemble concernant la série sur la côte Atlantique.
Etat des lieux
C’est la quatrième fois en cinq saisons que Boston et Miami s’affrontent en playoffs, mais pour la première fois cela n’est pas en Finales de Conférence. Les Celtics ont affiché une domination historique au cours de la saison régulière. Avec un total impressionnant de 64 victoires, ils se hissent au quatrième rang de l’histoire de la franchise, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis 2008.
Leur parcours vers les playoffs a été marqué par des jalons significatifs : décrochant une place dès le 14 mars, puis s’assurant la première position de l’Est le 25 mars, pour finalement sécuriser l’avantage du terrain pour les playoffs le 4 avril, avec une avance confortable de 14 matchs sur toute la conférence. Leur net rating final de +11,7 n’est surpassé que par celui des Chicago Bulls de Michael Jordan dans les années 1990. Les C’s ont désormais les yeux rivés sur les Finales NBA. Malgré quelques revers contre New York et Milwaukee lors de la dernière semaine, Boston doit être bien éveillé avant d’entamer les playoffs.
La saison du Heat a été marquée par une série de blessures persistantes, tous les joueurs de rotation ayant disputé moins de 65 matchs, à l’exception notable du pivot All-Star Bam Adebayo, du tireur d’élite Duncan Robinson et du jeune rookie Jaime Jaquez Jr. Malgré les défis d’adaptation et d’improvisation tout au long de la saison, Miami a néanmoins conservé une chance de se qualifier pour les playoffs. Malheureusement, Miami a été vaincu par les 76ers de Philadelphie, et a perdu Jimmy Butler, touché par une entorse du ligament croisé antérieur droit, dès le début du play-in.
Ils ont dû ensuite triompher des Bulls de Chicago pour décrocher la huitième place, pour la deuxième saison consécutive. Cette fois-ci, atteindre les Finales sera encore plus ardu, surtout avec l’absence prolongée de Butler due à sa blessure au genou, qui le tiendra éloigné des terrains pendant plusieurs semaines, voire davantage.
Confrontations en saison régulière
Les Celtics ont dominé la série de saison régulière contre le Heat, l’emportant 3-0. Dans chacun des trois matchs, l’équipe de Floride a été handicapé par l’absence de plusieurs joueurs clés, dont Butler lors du troisième affrontement. On aurait dit que Boston cherchait à venger sa défaite face à Miami en Finales de Conférence de la saison précédente.
Cependant, le Heat a une fois de plus démontré sa ténacité légendaire face aux Celtics, réduisant l’écart de talent avec calme et détermination, à l’exception du deuxième match où Boston a largement dominé, s’imposant 143 à 110. Ce qui a fait la différence, c’est la capacité des Celtes à bien exécuter en fin de match. Lors de leur première confrontation, ils ont renversé la vapeur en remportant le quatrième quart-temps 32 à 23, alors que Miami menait 88-87 au début de la dernière période. Jaylen Brown et Derrick White ont marqué 26 points sur 14 tirs seulement dans ce dernier quart-temps, scellant la victoire 119-111 contre Miami.
Le quatrième quart-temps du troisième match a été tout aussi palpitant. Malgré les tentatives du Heat pour combler l’écart, les Celtics ont su garder leur avance, notamment grâce à un tir à trois points crucial de Brown en fin de quart-temps, assurant une victoire 110-106.
JAYLEN BROWN WITH THE BIG SHOT 🔥 pic.twitter.com/HFfUHXph8n
— Celtics on NBC Sports Boston (@NBCSCeltics) February 11, 2024
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Le seul match à sens unique de la série a eu lieu le 25 janvier. Les Celtics ont brillé avec un taux de réussite impressionnant de 63,7 %, dont 55 % à trois points (22 sur 40), et un impressionnant 95 % aux lancers francs. Boston a également marqué 30 points ou plus dans chaque quart-temps.
Il est important de se rappeler que l’effondrement de Brown a été coûteux pour Boston lors des Finales de Conférence précédentes. Cette saison, les renforts de Jrue Holiday et de Kritstaps Porziņģis ont donné à Boston la profondeur nécessaire pour affronter Miami. Chaque membre du cinq de départ des Celtics a marqué en moyenne plus de 16 points par match (totalisant 102,3 points par match) contre le Heat cette saison. Malgré tout, le Heat se transforme en une force redoutable chaque saison, quelle que soit l’équipe en face, ce qui rend difficile toute analyse des rencontres de saison régulière.
Atouts principaux des Celtics et du Heat
Boston s’est révélé être une équipe historiquement redoutable à 3 points cette saison. Les Celtics ont réalisé un total impressionnant de 1 351 tirs à 3 points, se plaçant ainsi au deuxième rang de l’histoire de la ligue pour le nombre de tirs réussis en une seule saison. Leur pourcentage de réussite à 3 points (38,8 %) les a également hissés à la deuxième place de la ligue.
Lorsque Jayson Tatum et compagnie trouvent leur rythme derrière l’arc, ils sont pratiquement imbattables. Cette saison, ils affichent un bilan impressionnant de 54 victoires pour seulement 9 défaites lorsqu’ils réussissent plus de 15 tirs à 3 points. En revanche, leur performance chute à 10 victoires pour 9 défaites lorsqu’ils réalisent 14 tirs à 3 points ou moins.
Dans leurs trois affrontements contre le Heat cette saison, les Celtics ont brillé avec un remarquable pourcentage de réussite de 45,8 % à 3 points, convertissant en moyenne 18 tirs sur 39,3 tentatives par match. Ce taux constitue leur meilleure performance à 3 points contre n’importe quelle équipe depuis le début de la saison. Jrue Holiday s’est notamment illustré avec une efficacité impressionnante à 3 points contre Miami, affichant un taux de réussite de 65,3 % et une moyenne de 16,3 points par match lors de ces confrontations.
Pour le Heat, la défense en zone sera cruciale. Pour la deuxième saison consécutive, Miami a mené la ligue avec un pourcentage de possessions défensives jouées en zone de 13,4 %, selon les données de Synergy. Bien que l’attaque des Celtics se soit classée septième avec 1,12 point par possession contre la zone cette saison, ils n’ont pas été confrontés souvent à la défense en zone de Miami lors de leurs trois affrontements en saison régulière (seulement 16 possessions au total).
Cependant, lors des finales de conférence de l’année précédente, les Celtics ont rencontré une défense en zone plus fréquente de la part du Heat, marquant 85 points en 112 possessions de zone (0,76 point par possession) sur les sept matchs. On peut donc s’attendre à voir davantage de défense en zone de la part de Miami dans cette série, ce qui pourrait entraver le jeu de drive-and-kick de l’équipe du Massachussetts, les empêcher de pénétrer dans la raquette et les contraindre à jouer contre la montre.
L’année dernière, les Celtics n’avaient pas Kristaps Porziņģis dans leurs rangs, mais cette saison, sa présence constitue un atout indéniable. Avec ses 12 centimètres de plus qu’Adebayo, Porziņģis peut tirer au-dessus de la défense d’Erik Spoelstra, que ce soit près du panier ou derrière l’arc. De plus, il constitue une cible redoutable pour les lobs lorsque Adebayo s’occupe des nombreux guards et ailiers qui attaquent la raquette.
Selon les données de suivi de la NBA, Adebayo a passé 16 minutes et 45 secondes à défendre sur Porziņģis cette saison, ce qui le place juste derrière Myles Turner et Mitchell Robinson en termes de temps passé en défense contre ce joueur. Durant ces minutes, Porziņģis a marqué 41 points avec un taux de réussite impressionnant de 55,2 % (16 tirs réussis sur 29 tentatives), tandis que les Celtics ont inscrit en moyenne 136,4 points pour 100 possessions. Ces chiffres témoignent de l’impact significatif de Porziņģis sur le jeu.
Malgré tout, Adebayo a la capacité de dominer physiquement Porziņģis, mais cela dépendra également de la manière dont les arbitres interprètent les contacts défensifs. En attaque, Adebayo devra exploiter sa puissance et son agilité pour créer des opportunités, et il devra les convertir efficacement pour donner à l’attaque du Heat, classée 21e de la ligue avec une moyenne de 113,3 points par 100 possessions, une chance face à la meilleure attaque des Celtics.
Prédictions
Les Celtics en 6. Leur profondeur est un atout majeur, surtout face à un Heat affaibli par les blessures. La perte de Butler est un coup dur pour Miami. Bien que Bam et ses acolytes soient solide en défense, ils leurs manquent les armes nécessaires pour rivaliser avec une équipe aussi redoutable offensivement que Boston.
Avec des joueurs comme White, Holiday et Porziņģis qui peuvent prendre les commandes, en plus des capacités offensives de Tatum et Brown sur les ailes, les Celtics ont clairement l’avantage. Ce match sera également chargé d’émotion pour les verts et blancs, qui ont été éliminés par le Heat en Finales de Conférence en 2020 et 2023. Remporter une victoire contre un adversaire aussi coriace que Miami pourrait renforcer considérablement la confiance des C’s pour l’avenir.
Ce match devrait être physique et très divertissant, mais ce qui me préoccupe avec Boston, tel qu’il est apparu l’année dernière, c’est sa tendance à jouer avec sa nourriture au lieu de tuer sa proie dès que possible. Jusqu’à ce qu’ils me prouvent le contraire en playoffs, je suis obligé de penser qu’ils laisseront filer quelques matchs pendant que le Heat fera preuve de courage et de détermination. Et qui sait, cela pourrait aller jusqu’à un match 7 ?
Cette série va mettre en avant la capacité des Celtics à prendre le contrôle du jeu. Ils se sont hissés parmi les deux meilleures équipes des deux côtés du terrain et ont obtenu le cinquième meilleur différentiel de points de l’histoire de la NBA. Avec une équipe en pleine forme, s’ils jouent à leur meilleur niveau, cette série devrait être rapidement pliée. Boston doit dès lors appuyer sur l’accélérateur dès le début du premier match et maintenir cette pression jusqu’à ce que la victoire soit assurée.
[…] critiqués pour leur mollesse et leur manque de combativité, les Celtics ont montré lors de ce match que même dos au mur, […]