Après une nouvelle défaite décevante au premier tour des playoffs, face au Utah Jazz, une page significative de l’histoire des Clippers allait se tourner. Fini Lob City portée par son trio iconique : Chris Paul, Blake Griffin et DeAndre Jordan. Le 28 juin 2017, après avoir activé sa player option, le Point God qui aux Clippers depuis décembre 2011, est tradé aux Houston Rockets. En contre-partie, Los Angeles reçoit plusieurs assets qui auront une certaine importance dans la suite des évènements et cette saison des Clippers 2017-18.
Cet article a été écrit par Evan Obringer-Remery.
En contrepartie de CP3 et de Luc Mbah A Moute greffé au trade, débarquent à la Cité des Anges Lou Williams, Patrick Beverley, Montrezl Harrell, Sam Dekker et un premier tour de draft 2018. Paul Pierce est par ailleurs remercié après son passage anecdotique. Le ménage se terminera par les départs de vétérans, plus ou moins importants. Brandon Bass s’envole vers la Chine, JJ Redick part aux Sixers, Raymond Felton part dans l’Oklahoma.
Pour continuer cette reconstruction, Jamal Crawford est envoyé aux Hawks dans un deal à trois pour récupérer Danilo Gallinari et permettra aux Nuggets de signer Paul Millsap.
Du côté des arrivées, en plus des joueurs des Rockets et de Gallinari, Milos Teodosic franchit enfin le cap et signe pour 12 millions de dollars sur deux ans après une brillante carrière en Europe. Nous pouvons également rajouter à cette liste certains joueurs qui auront tous plus au moins leur importance au cours de la saison pleine de rebondissements qui attend nos Clippers : Jawun Evans, Jamil Wilson, Sindarius Thornwell, CJ Williams et Tyrone Wallace, qui sera une vraie révélation au cours de cette saison.
Ça ne démarre pas trop mal
Après cet été riche en activité, les Clippers repartent donc « légèrement » remaniés, autour d’un Blake prolongé pour 173 millions sur 5ans, DeAndre Jordan et une armée de solide rôle players pour les entourer. Cette équipe vise clairement les playoffs, dans la continuité logique des dernières saisons.
La saison démarre avec un derby contre les Lakers, remporté par les Clippers grâce à une grosse activité de DeAndre Jordan aux rebonds (24) et une série de 4 victoires d’affilée qui laisse présager du bon pour la saison à venir. Le mois de novembre est plus compliqué, les Clippers finissent en 8-12 avec notamment un road trip très mal négocié, seulement 2 victoires en 9 matchs. Lou Williams préchauffe, et plante notamment 42 points sur le museau des Lakers le 27 novembre, avec la victoire au bout. Les Clippers alternent le bon et le moins bon, terminant l’année 2017 en 16-19, ce qui leur permet de continuer de rêver de playoffs en restant bien ancrés dans le ventre mou d’une conférence Ouest toujours plus compétitive.
Un mois de janvier, un Jerry West et un Lou Williams explosifs
En 2018, les nombreux rebondissements commencent à montrer le bout de leur nez. Lou Williams est fabuleux, des moyennes d’environ 28 points, 2 rebonds et 6 passes sur ce mois-ci, moyennes récompensées par deux titres de joueurs de la semaine et par une performance légendaire face aux Warriors : 50 points, tel est le tarif pour les champions en titre le 10 janvier.
Lou Will est d’ailleurs sur les 15 rencontres jouées en janvier par l’équipe, 11 fois meilleur scoreur de l’équipe. Sur ce match contre les Warriors du 10 janvier, il est notamment aidé par Tyrone Wallace, auteur de 22 points et qui réalisera une saison surprenante, tournant à des moyennes de 9,7 points, 3,5 points et 2,4 passes sur les matchs qu’il aura joués sur la saison.
Le 28 janvier, lors de la victoire contre les Pelicans, sans que personne hormis Jerry West et Stan Van Gundy ne le sache, Blake Griffin joue son dernier match sous la tunique des Clipper. En effet, la figure majeure de l’histoire de la franchise est échangé le 30 janvier. Blake s’envole pour Detroit et rejoint Andre Drummond à Motor City. La contrepartie pour les Clippers ? Elle paraît faible aux premiers abords : Avery Bradley, Boban Marjanovic, Tobias Harris et un premier tour de draft. Après avoir simulé la cérémonie de retrait de maillot du Quake pour le prolonger, le Logo appuie donc sur le bouton rouge et clôt quasi-définitivement le chapitre Lob City pour entamer une reconstruction qui était peut-être inévitable.
Un gros coup de massue pour les fans, et pour l’équipe qui s’en trouve profondément remaniée. On se dit alors que les Clippers entament définitivement cette reconstruction, qui avait donc déjà débutée l’été dernier, mais non, ceux-ci, malgré les changements et les blessures, vont continuer à batailler jusqu’au bout. Les blessures sont en effet un problème majeur pour les Clippers.
Gallo, censé être enfin la solution au poste 3 ne joue que 21 matchs et met fin à sa saison fin février. Teodosic, qui avait montré de très bons flashs, ne joue qu’une quarantaine de matchs, Avery Bradley, arrivé en échange de Blake ne jouera que 6 matchs. Et Patrick Beverley, blessé au genou en novembre n’aura joué que 11 matchs cette saison-là. Toutes ces blessures et ces mouvements dans l’effectif font que le roster s’en retrouvera élargi au fur et à mesure de la saison, l’équipe profitant des two-way contracts, nouveaux types de contrats mis en place par la NBA permettant de signer de manière temporaire un joueur et de faciliter la passerelle entre la G-League et sa grande sœur.
Satisfactions de la saison (parce qu’il en faut)
Ainsi, au cours de cette saison, en plus de Tyrone Wallace qui réalisa une excellente saison, dont nous avons brièvement parlé plus haut, nous pouvons également citer pêle-mêle de nombreux joueurs, alors inconnus des fans : Jawun Evans, CJ Williams, Jamil Wilson ou Sindarius Thornwell sont entre autres de grandes satisfactions de cette saison et ont plus que dépanné dans certains moments, mettant tous, à un voire plusieurs moments leur quinzaine de points en matchs pour aider l’équipe. Leurs performances respectives permettront à ces joueurs de signer de nouveaux contrats avec les Clippers ou d’autres franchises.
D’autres joueurs, moins surprenants, progressent également, Austin Rivers, entre autre profite d’avoir un backcourt décimé, pour gratter ses minutes et sa quinzaine de points (15,1 pour être précis) sur la saison. Lou Williams évidemment dont nous avons parlé plus tôt qui en profitera d’ailleurs pour glaner son deuxième trophée de 6MOTY, et pas le dernier d’ailleurs, du haut de sa saison à 22,6 points de moyenne. Enfin, Montrezl Harrell progresse énormément au cours de sa troisième saison dans la ligue et prend de plus en plus de place dans la rotation de l’horrible Doc Rivers (oui, je ne l’aime pas). Tobias Harris, catapulté « franchise player » ou du moins potentiel top scoreur à son arrivée réalise lui aussi une très bonne deuxième partie de saison sous le maillot rouge et blanc : 19,2 points, très encourageant en somme.
Fin de saison plutôt quelconque, en attendant la suite…
Les Clippers continuent donc de se battre, en finissant le mois de février en 7-3 avec notamment un retour bref de Gallo avant de définitivement terminer sa saison en fin de mois, après un magnifique total de 21 matchs joués. Toujours dans le ventre mou et malgré les blessures et autres difficultés, les Clippers ne lâchent rien jusqu’en avril, avec notamment un match de mammouth de DeAndre contre les Bucks en mars, 25/22 pour notre pivot préféré. Le mois d’avril est logiquement bâclé, 1-5 et les Angelinos finissent donc cette saison à la dixième place avec un bilan plus que positif de 42 wins pour 40 défaites. Plus que positif en effet, car malgré l’absence de post-season, de nombreux joueurs ont pu se révéler, l’ère post Lob City a démarré sur de « bonnes bases » et l’équipe n’a pas déjoué dans ce Wild Wild West.
L’été qui arrive et la saison 2018-19 seront une autre étape importante dans la transition que sont en train d’effectuer les Clippers, mais nous en parlerons en longueur une prochaine fois.
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