Brandon Miller

Brandon Miller, le rookie sous-côté

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Brandon Miller, numéro 2 de la Draft 2024 est complètement snobé médiatiquement, mais surtout au dernier Rookie Power Ranking de ESPN. Dans ce dernier, Brandon Miller est tout simplement absent du top 10. Il est mis derrière des joueurs comme Ausar Thompson, Craig Porter Jr, Jordan Hawkins ou encore Trayce Jackson-Davis.

Cet article va permettre de remettre du respect sur Brandon, qui réalise une solide saison. Cependant, si vous me connaissez sur Twitter ou via d’autres articles sur Le Roster, vous savez que la Draft de Miller n’est pas le truc qui m’ait le plus enchantée dans ma vie. Je le pense toujours d’ailleurs, nous aurions dû drafter Scoot Henderson. En revanche, le silence médiatique sur Miller est assourdissant, et immérité.

Un peu de stats pour démarrer

Démarrons simplement, avec la ligne de stats brutes du rookie :

  • 13.9 points par match (4ème parmi les rookies avec Jaime Jaquez Jr)
  • 3.7 rebonds par match (12ème parmi les rookies)
  • 2.2 assists par match (10ème parmi les rookies)
  • 41.5% aux tirs
  • 37.6% de loin (8ème parmi les rookies*)
  • 80.0% aux lancers
  • 30.2 minutes par match (2ème au coude à coude avec Jaquez)

*échantillon minimum de 25 matchs

Brandon Miller est un ailier plutôt complet pour son jeune âge. Déjà, et ce n’est pas une surprise, il score. Si au près, c’est faiblard et c’était relativement attendu, la réussite de loin est déjà très bonne et c’était aussi attendu. Miller s’installe déjà comme un très bon shooteur. Dans une équipe des Hornets où LaMelo a été pas mal blessé, où Rozier est le seul tireur fiable avec l’irrégularité criante de PJ Washington, Miller fait du bien. Un vrai sniper comme attendu.

Mais cependant, tout n’est pas à jeter dans sa réussite au près. Il a déjà montré, par séquence, de la puissance et de l’explosivité. Il a déjà d’ailleurs mis quelques beaux dunks.

Le potentiel du playmaker

Et on en arrive au potentiel du playmaker. Lui qui a beaucoup été décrié pour ça a montré de belles choses sur sa finition, même si très imparfaite. Parmi les choses intéressantes, son playmaking. Déjà, pour un rookie, 2.2 assists pour 1.6 turnovers, c’est pas mal. Surtout qu’avec toutes les absences (on va y revenir), il a du ballon dans les mains.

Les joueurs et Steve Clifford ont beaucoup parlé de la création de Brandon en pré-saison. On comprend pourquoi. Pour un joueur non-meneur de jeu, il créé vraiment bien. Là, on marque déjà une GROSSE différence entre lui et la majorité des autres rookies. Il doit se créer ses propres tirs. Entre l’absence de LaMelo sur plus de 20 matchs, le jeu offensif proposé par Charlotte et d’autres absences par ci par là (Hayward notamment), Miller doit apprendre tout seul. Parfois, il fait des erreurs (et c’est bien normal), mais il n’a pas d’autres choix. Jaime Jaquez, par exemple, est mis dans de biens meilleurs dispositions. Tant mieux pour lui d’ailleurs, mais Brandon fait autant dans un contexte bien moins favorable, d’où une baisse en efficacité.

En défense, ça donne quoi ?

C’est peut être là où il est, à mon sens, le plus étonnant. Ce n’est pas un juste un défenseur qui se donne, il a déjà une forme de maturité dans sa défense impressionnante.

Pourtant Brandon n’est ni un contreur fou. Ni même un intercepteur si prolifique. Avec 1.2 stacks (steals + blocks) par match, il est en fait très faible. Mais dans le jeu, il est solide sur les appuis, toujours dans une volonté de bien faire et se faire peu avoir sur des feintes de vétérans ou autres. On peut reprocher beaucoup de choses à Clifford cette saison, mais nul doute qu’il a du travailler avec le rookie comme pour Mark l’année dernière pour lui apprendre ce genre de fondamentaux défensifs.

Le contexte de Brandon, le pire de la ligue ?

Brandon Miller n’est pas juste dans une équipe nulle. Il est dans une équipe nulle AVEC beaucoup de blessés. A côté, Bilal vit le bonheur dans la capitale. Dans l’équipe, seul PJ Washington, Brandon Miller, Nick Richards, Bryce McGowens, Ish Smith et JT Thor ont joué 30 matchs.

JT n’a pas sa place en NBA, Ish Smith est le pire joueur offensif de la ligue selon un tweet de NBA university, Bryce montre beaucoup de défauts, Nick est surresponsabilisé en l’absence de Mark et PJ joue un basket horrible qui mériterait un article à part entière tant son niveau cette saison est un scandale digne des grandes années de DeSagana Diop.

Brandon joue dans une équipe nulle, tout simplement. Pas de pivots depuis 20 matchs environ, LaMelo vient de revenir après une quinzaine de matchs d’absence, Hayward est porté disparu. Seul Terry, Bridges et des flashs de NSJ ont apporté des bons trucs. Voilà le merdier dans lequel joue Miller. Le tout coaché par Clifford (coach bloqué au siècle dernier).

Mais pourquoi est-il aussi oublié ?

Déjà, les débats de rookie sont occupés à 99% par le débat suprême: Victor Wembanyama contre Chet Holmgren. Ca, ce n’est pas que Brandon qui le subit. Dereck Lively, Jaime Jaquez, Keyonte George et tant d’autres sont laissés sur le côté pour laisser place aux mastodontes de la course au ROY.

Victor Wembanyama et Chet Holmgren

Mais maintenant. Pourquoi certains rankings mettent Miller 7ème chez les rookies? Pour quelles raisons est ce que des médias parlent de lui comme si il avait des années lumières par rapport à Jaquez ?

Il joue aux Hornets. Dans une équipe nulle et pas aidées par les blessures. Ni médiatisation ni hype pour lui dans cette équipe. Pourtant, c’est pas faute d’être flashy. Il met quelques gros dunks, il a des vrais coups d’éclat et sa mentalité pleine d’énergie met du baume au coeur aux fans des Hornets même si récemment c’est dur.

Cependant, je vous en conjure. Allez voir des minutes de Brandon. Même des highlights. Vous n’allez pas regretter. Y’a du vrai talent là-dessous et il mérite qu’on en parle. Au plaisir de te voir dans une équipe décente Brandon.

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Damian Lillard indique l'heure

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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