Kevin Durant, Damian Lillard… Ces joueurs étaient dans les rumeurs de trade avec Toronto. Cependant, un joueur n’a pas permis leur arrivée dans le grand nord : son nom, Scottie Barnes. Alors qu’il entame sa troisième saison NBA, le floridien doit affirmer qu’il est la pièce centrale du projet canadien.
Un vrai potentiel
Scottie Barnes, dans la ligue depuis deux saisons, a su nous faire baver. Déjà, de part son profil que l’on pourrait qualifier de « Giannisesque ». Grand et physique, « Four » a le potentiel pour dominer ses opposants dans la peinture. Malgré de belles promesses en année une, cette insoucience a trop disparu l’an passé. Avait-il peur ? Se sentait-il mal à l’aise dans le système mis en place par Nick Nurse ? Quoi qu’il en soit, Scottie Barnes était en deçà des attentes offensivement. Cette « peur de la peinture » l’avait vu se tourner vers le tir à 3-points. Un domaine qu’il est pourtant loin de maîtriser. Balançant briques sur briques du parking, cette idée de se transformer en tireur d’élite lui est heureusement vite passé outre. Même si on espère voir mieux que 28% de loin cette saison, ça ne devra pas être sa priorité, loin de là… Quand Scottie Barnes décide d’accéder au cercle, il n’y a que très peu de joueurs capables de l’empêcher de scorer.
Devenir le gestionnaire
Fred VanVleet est parti et même si la venue de Dennis Schröder va en parti permettre aux Raptors d’avoir un gars qui remonte la balle, l’avenir de Scottie Barnes s’écrit aussi dans le playmaking. Passant de 3,5 passes décisives en saison rookie à presque 5 par match l’an passé, la vision de jeu de l’ancien de Florida State n’en impressionne plus beaucoup outre atlantique. Son physique n’étant en rien un poids pour trouver les bonnes passes, Barnes devra continuer à trouver ses partenaires, dans un nouveau système, qui, on l’a vu dans les matchs de pré-saison, privilégiera la passe à l’iso. La vision de jeu de Scottie Barnes est un atout considérable et il devra continuer à miser dessus. Les minutes sans Dennis deviendront celles où Scottie Barnes dirigera le jeu et ce dernier devra prouver qu’il a l’étoffe d’un grand playmaker.
Montre-leur, Scottie Barnes
On se rappelle tous de ton deuxième match en carrière. Dans un TD Garden plein à craquer, le rookie que personne n’attendait en quatrième position de la Draft plante 25 pions sur la tronche de Jayson Tatum et Jaylen Brown… C’est à ce moment-là qu’on a compris que t’allais être spécial. Maintenant, c’est à toi de montrer que tu en es capable. Cette troisième année, cette saison 2023/24, c’est la tienne. Montre à ceux qui doutent que tu es bien celui que Toronto attend, que tu es celui que nous attendons. Ne force pas le jeu, laisse le venir à toi. Darko Rajakovic a annoncé qu’un jour, tu deviendras DPOY. Donne lui raison, montre que tu es un mur. Qu’après chaque tir qu’ils voudront prendre, « Four » sera là pour leur faire comprendre que non, ici c’est chez toi. Que chaque erreur offensive de l’adversaire soit une opportunité pour toi de voler la gonfle et de lacher un tomard. Laisse ta fougue nous guider vers les sommets.
La saison de la dernière chance
Avec le départ de Fred VanVleet à Houston et la mise sur le banc de Gary Trent Jr., le champ offensif sera plus ouvert que jamais. Après une année compliqué offensivement, tu auras l’occasion de t’affirmer comme l’une, voire LA première option offensive des Raptors. Capable de guider tes partenaires dans les moments compliqués, ton leadership devra te permettre de devenir notre Go-To-Guy. Cette saison ne sera pas celle de la dernière chance, cette saison sera celle de ta confirmation parmi les meilleurs de cette ligue. En effet, les Raptors ont d’ores et déjà activé leur team option sur ton contrat rookie, nous liant désormais jusqu’à la saison 2024-25. Tu as dorénavant les clés du camion, alors tache de t’en montrer digne.
Les premiers matchs ont montré que le potentiel offensif et défensif que nous te voyions est là, mais c’est à toi de prouver sur la durée que tu as la capacité de porter cette franchise sur tes épaules. Be Great 4.
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