Après une saison remplie d’espoir, les Knicks n’ont finalement pas réussi à atteindre les finales NBA et espérer un nouveau titre depuis le dernier en 1973. Après une 3e place de la conférence Est encourageante, les New-Yorkais se sont inclinés en finale de conférence contre Indiana. Mais alors qu’est-ce qui a manqué à cette équipe pour remporter le trophée ?
Une saison marquante mais en demi-teinte
Les Knicks ont réalisé leur meilleure saison régulière depuis 2013, terminant avec un bilan de 51 victoires pour 31 défaites, se classant 3e à l’Est. Après avoir jeté leur dévolu sur Mikal Bridges puis quelques mois plus tard Karl-Anthony Towns au début de la saison, la franchise avait pour objectif de rivaliser avec les meilleurs.
Mikal Bridges, OG Anunoby et Josh Hart devaient compenser les lacunes défensives de KAT et Jalen Brunson. Pourtant l’équipe a été en difficulté contre les cadors de la ligue. Un bilan de 11-1 contre les Cavaliers, les Celtics, OKC et les Rockets soit les quatre équipes qui ont fini avec un meilleur classement global qu’eux.

Les titulaires figurent parmi les joueurs les plus utilisés de la ligue : Josh Hart (37,6 min), Mikal Bridges (37 min), OG Anunoby (36,6 min), Jalen Brunson (35,4 min) et Karl-Anthony Towns (35 min). Une surutilisation qui s’est peu à peu ressentie lors de la deuxième partie de saison. Le cinq majeur a affiché un différentiel négatif de -1,4 point pour 100 possessions alors qu’ils étaient en positif lors de la première partie.
Les titulaires ont certes beaucoup joué mais ce fût le seul moyen de rester au top niveau, pas aidé par un banc trop peu efficace. Le banc des Knicks a inscrit 1 783 points sur la saison régulière, soit 21,7 points par match, le plus faible total de la ligue. À titre de comparaison, les Spurs, premiers, étaient à 44,1 points par match.
Mais l’équipe a quand même réussi à finir 3e à l’Est et à montrer de belles choses à certains moments de la saison régulière. Les Knicks ont affiché une attaque efficace, terminant 9e de la ligue avec 115,8 points par match et un excellent taux de réussite aux tirs (48,6 %).
Des limites révélées en playoffs
Même si pour New-York la saison régulière s’est relativement bien passée, il a fallu affronter la dureté des playoffs. Au premier tour, les bleus et oranges ont sorti les Detroit Pistons, l’équipe inattendu de ces phases finales, 4-2. Au deuxième tour les Knicks ont créé la surprise en sortant les Boston Celtics, champion en titre, amputés de Jason Tatum à partir du match 4.
Brunson et son équipe se sont finalement inclinés face aux Pacers en finale de conférence, 4-2. Haliburton trop clutch, Indiana a su faire la différence grâce à une adresse extérieure redoutable (39% à trois points).
L’équipe de la division atlantique s’est faite piéger sur le pertes de balle, 15,5 turnovers de moyenne sur la série alors qu’ils étaient parmi les meilleurs équipe à 13,3 en saison régulière. Cela ne pardonne pas surtout en playoffs. Malgré tout, c’est une première finale de conférence depuis 2000, ravivant l’enthousiasme autour de la franchise new-yorkaise.
Plusieurs autres raisons expliquent cette défaite face à Indiana, tout d’abord baisse de l’efficacité offensive : les Knicks ont perdu près de 8 points marqués par match en playoffs (115,8 → 108,2), tout en encaissant plus de points (111,7 → 113,9). Une inefficacité qui peut s’expliquer par une baisse du nombre de passes décisives : (27,5 → 23,8). En finale de conférence Est, Brunson n’a délivré que cinq passes décisives à Towns sur l’ensemble des 6 matchs de la série.

Cette faible circulation de la balle pousse les joueurs à créer l’exploit pour scorer. Cela a vite été compris par les équipes adverses qui se sont concentrées sur les deux plus grandes menaces : Jalen Brunson et Karl-Anthony Towns. Même si Brunson a été la vraie satisfaction de cette équipe new-yorkaise terminant les playoffs avec des moyennes de 29,4 points, 7 passes décisives et 3,4 rebonds, à 46,1% de réussite au tir.
Le All-Star a été ciblé en défense par les adversaires, tout comme son coéquipier, exposant les limites de l’équipe face à des attaques bien préparées. Les équipes adversaires ont vite compris que cibler les deux joueurs les moins défensif de l’équipe dans des pick-and-roll leur permettait de créer des mismatchs et donc, de scorer plus facilement.
Un projet ambitieux mais encore fragile
Si gagner un titre était facile ça se saurait, l’équipe de New-York n’a cessé de progresser ces dernières années et se rapproche de plus en plus de son objectif. Malgré la déception, la base reste solide : Brunson s’est imposé comme un leader de calibre All-NBA, Towns a montré sa capacité à dominer offensivement, et la défense collective a parfois été à la hauteur des ambitions new-yorkaises (9ème meilleure défense lors de la saison régulière).
Pour viser plus haut, il faudra cependant renforcer la profondeur du banc. Diversifier les options offensives autour de Brunson et Towns afin d’amener de la variété dans le jeu. Tout cela permettrait d’améliorer la gestion des rotations pour que les joueurs puissent être à fond lors des playoffs.
L’élimination en finale de conférence a été suivie d’un séisme en interne : le licenciement de Tom Thibodeau, coach des Knicks depuis 2020. L’équipe vise désormais un coach expérimenté, capable d’apporter une nouvelle philosophie et d’optimiser le potentiel du groupe, avec énormément de coachs NBA évoqués pour lui succéder.
Le président Leon Rose a expliqué avoir “pris la décision que nous estimons la meilleure pour l’avenir de notre organisation.” Dans le communiqué il a ajouté : “nous avons choisi d’emprunter une autre voie”, afin de répondre à l’ambition de titre NBA, malgré les succès et le professionnalisme du coach sortant.
Cette saison 2024-2025 marque une nouvelle étape dans le projet new-yorkais : la franchise a confirmé son retour parmi les prétendants. Reste désormais à transformer ces promesses en succès concrets, en corrigeant les failles identifiées et en capitalisant sur la base solide déjà en place.