En Betclic Elite, les 3 derniers clubs proviennent tous de la même région, les Hauts-de-France.

Betclic Elite : Les Hauts-de-France dans le bas du classement 

Après 8 journées, les 3 derniers du championnat de Betclic Elite ont un point commun : ce sont des clubs de la région Hauts-de France. 

Le début de saison tourne au vinaigre pour les « Ch’tis ». Les trois clubs des Hauts-de-France ferment la marche du championnat. Aucun ne semble vraiment se démarquer, tous sombrent, ensemble, dans les bas-fonds de la Betclic Élite. Pis ? La seule victoire de Saint-Quentin est face au BCM Gravelines Dunkerque.

En prime, plusieurs raclées subies : des défaites de 30 points pour certains, ou de 61 pour d’autres, qui symbolisent une fragilité défensive conséquente et un manque de constance criant. L’adresse s’effrite, les rotations manquent d’équilibre et les fins de match tournent trop souvent à la débâcle. Le constat est brutal : la région peine à exister dans l’élite. Là où, il y a encore quelques saisons, le Nord faisait trembler les grandes places du basket français, il semble avoir du mal à enclencher la machine.

Néanmoins, tout n’est pas à jeter dans la région des bêtises : quelques performances ont redonné un peu d’espoir, à l’image de Saint-Quentin, qui a longtemps tenu tête à Monaco, ou du Portel, valeureux face à Nanterre en championnat, avant de s’effondrer en Coupe de France et d’en concéder 61 pour s’incliner sur l’impressionnant score de 60 à 121.

Les clubs de la région des Hauts-de-France se retrouvent tous dans les dernières places du classement de Betclic Elite. Crédit : La Voix du Nord

Des départs indigestes en Betclic Elite

L’été du BCM s’est voulu « classique et toujours dans la même philosophie » du club, expliquait Romuald Coustre, manager général, sur Le Roster. L’objectif était clair : « garder un maximum de joueurs déjà présents au club et donner beaucoup de responsabilités à des jeunes ». Mais pour l’instant, la recette ne prend pas.

Jean-Christophe Prat, lui qui expliquait dans les colonnes d’Ici Bleu : « quand vous engagez un joueur, c’est comme dans un couple, il faut un crush », ne semble pas avoir trouvé l’amour en ce début d’exercice. L’année dernière, les Maritimes avaient un effectif bien plus complet, avec en tête l’actuel meneur de l’ASVEL, Glynn Watson. Depuis, le navire semble avoir perdu son capitaine… mais ce n’est pas la seule explication à leur naufrage. Chris Babb, autrefois patron sur le parquet, semble se rapprocher de plus en plus de la retraite. À bientôt 36 ans, l’Américain peine à trouver son rythme ; entre blessures et reprise hors cadence, il n’est plus à son meilleur niveau.

« Quand vous jouez sans Chris Babb, c’est comme si vous jouiez sans Nando De Colo », précisait son coach, Jean-Christophe Prat, après la victoire face à Nancy.

Du côté de l’Aisne, Saint-Quentin s’est tout bonnement fait dévaliser : Noah Kirkwood, Jerome Robinson, Dominik Olejniczak et, cerises sur le gâteau, Nolan Traoré et Julien Mahé. Tous ont tenté une expérience ailleurs, affaiblissant logiquement les Bleus et Blancs. Malgré quelques recrues prometteuses, la mayonnaise peine à prendre : le collectif manque de repères, la défense a perdu en intensité, l’attaque n’existe plus, et l’équipe semble encore chercher son identité

L’herbe est plus verte ailleurs 

Toutefois, pour ne pas brosser un tableau trop sombre, chez les enfants du charbon, il suffit de regarder du côté des divisions inférieures. En Élite 2, Denain Voltaire réalise un excellent début de saison et pointe actuellement à la 5ᵉ place du championnat. Habitués du milieu de tableau, les hommes d’Ali Bouziane déjouent les attentes et proposent un jeu offensif séduisant. Emmenés par Romain Parmentelot et Lien Phillip, ils semblent plus que jamais lancés dans la course aux playoffs.

RETOUR SUR DENAIN / SAINT CHAMOND – Denain Voltaire Basketball
Denain Voltaire réalise un excellent début de saison en Elite 2. Crédit : Denain Voltaire

Juste à côté, aussi bien géographiquement qu’hiérarchiquement, en Nationale 1, Orchies est actuellement deuxième de sa poule avec 9 victoires en 12 matchs. La Pévèle Arena n’a pas encore connu la défaite à domicile cette saison. À la grande surprise générale, un homérique Yannick Blanc impressionne et ne devrait pas tarder à poursuivre son ascension vers l’élite du basket français.

La saison ne démarre pas sous les meilleurs auspices au sommet du pays. Pour autant, la saison est encore longue. Si la spirale ne s’inverse pas, les derbies du Nord pourraient bien se jouer en Elite 2 l’année prochaine.