Choisi en première position par les Minnesota Timberwolves lors de la Draft 2020, Anthony Edwards n’a cessé de prouver sa valeur au cours de ses trois premières saisons dans la Grande Ligue. Éligible dès cet été à une extension au maximum en sortie de contrat rookie, à hauteur de 207 millions de dollars sur 5 ans et ce à partir de la saison 2024-2025, il peut prétendre à plus : 260 millions de dollars, toujours sur 5 ans.
Mais pour atteindre cette somme, il doit être soit MVP, soit Défenseur de l’année, soit membre d’une équipe All-NBA. C’est ce qu’on appelle la Derrick Rose Rule, si un joueur se révèle être, dès ses 4 premières saisons, un des meilleurs joueurs de la Ligue, il peut prétendre à une somme équivalente à celle des plus grands. Lors de ces dernières années, Luka Doncic ou Trae Young ont pu voir cette règle appliquée lors de leur extension (avec des sommes moindres certes).
Avant de déterminer ce qu’il lui faudra faire pour atteindre l’un de ces objectifs, revenons sur ses trois premières saisons en NBA du côté des Twin Cities, ainsi que sur son unique saison universitaire.
Université
Pur produit de la ville d’Atlanta, il rejoint logiquement l’université de Georgia, comme Kentavious Caldwell-Pope quelques années auparavant, lui qui est aussi issu des playgrounds de Géorgie. Il réalise une saison en NCAA avant de faire le grand pas vers la NBA. L’ancien de la Holy Spirit Prep School se montre lors de cette saison 2019-2020. Il réalise notamment une pointe à 37 points, avec un très bon 7/16 à 3 points face à une très bonne équipe de Michigan State, emmenée par le duo Cassius Winston – Xavier Tillman (le premier est passé par Washington entre 2020 et 2022 tandis que Tillman est un joueur de la rotation des Memphis Grizzlies), et première de sa conférence.
Il termine la saison avec des moyennes de 19,1 points, 5,2 rebonds et 2,8 passes décisives, avec des pourcentages moyens, assez bon à 2 points (50,4 %) mais très irrégulier à 3 points (29,4 %), capable de passer d’un match à l’autre de 1/12 à 6/9 derrière l’arc. Cette irrégularité a été soulignée par les scouts, tout comme sa sélection de tirs parfois douteuse. Au contraire, près du cercle, Ant est déjà très bon, notamment grâce à un physique qui lui permet de s’imposer face à des plus grands, avec plus de 100 kilos pour 1 mètre 96. Ses aptitudes physiques lui permettent déjà d’avoir un impact défensif en situation de 1 contre 1, mais son manque de concentration joue un rôle négatif lors de cette saison universitaire, il peut complètement passer à travers d’un match des deux côtés du terrain.
Draft
Avant la Draft des murmures se propagent dans le microcosme NBA, John Hollinger (The Athletic) rapporte que personne n’est excité à l’idée de choisir Ant-Man. Qualifié de « good kid », certes mais des doutes planent sur sa motivation. D’autres scouts, comme Jerry Meyer, de 247 Sports, rapportent que le joueur n’est pas là pour se détendre, il est là pour gagner. Des rapports complètements opposés, qui laissent encore plus planer le doute, alors que des bruits de couloirs laissent entendre que Détroit serait intéressé pour monter à la Draft, avec en ligne de mire les pick des Wolves, pour drafter le très flashy LaMelo Ball en premier.
Mais les doutes sont éteints, les Minnesota Timberwolves choisissent le natif d’Atlanta en première position de la Draft 2020, avec un dispositif très spécial. En effet, en sortie de la bulle d’Orlando, tout a pris du retard, et la situation sanitaire impose des règles strictes. Pas de rendez-vous au Barclays Center pour un moment magique, pas d’appel du commissionnaire Adam Silver sur l’estrade, non, Anthony Edwards enfile sa casquette des Wolves sur son canapé, en Visio-conférence. On aura connu mieux comme Draft, mais l’essentiel est là, il est désormais joueur NBA.
Il se relève donc de 5 années de sacrifices et de travail acharné. Avec un père absent, et marqué par la tragédie familiale qu’il a subi en 2015 (décès de sa mère Yvette et de sa grand-mère Shirley), il a dû se construire tout seul, pour atteindre l’objectif qu’il s’était fixé suite au décès de sa maman, être en capacité de nourrir sa famille. Lors d’une interview pour DraftExpress, alors qu’il n’était qu’en High School, il affirmait « travailler 24h sur 24 afin qu’ils (ses proches) puissent arrêter de travailler 24h sur 24 ».
La mémoire de sa mère et de sa grand-mère est aussi un des facteurs qui l’a poussé à travailler. Comme il confiait lors d’une interview, sa mère lui donnait la motivation de progresser chaque jour. Il n’avait pas besoin de l’aide de coach pour lui dire de se surpasser car sa mère et sa grand-mère le lui disait déjà. Pour leur rendre hommage, lors de la Visio-conférence de la Draft 2020, on aperçoit un Anthony Edwards entouré des personnes qui lui étaient les plus cher, Yvette et Shirley, représentées sous forme de portrait et assises autour de lui. Cette tragédie lui a permit d’en arriver là, et de se construire alors que nombreux étaient les scouts qui doutaient de sa capacité à pouvoir se relever.
Saison 2020-2021
Pas le temps de se reposer, les calendriers serrés n’aidant pas, la saison débute à peine un mois plus tard, le 22 décembre. La camp d’entrainement débute lui au premier jour du mois de décembre. Une préparation tronquée, pas l’idéal pour faire son entrée en matière dans la Grande Ligue. Un début idéal ou presque, 15 points 4 rebonds et 4 passes décisives, en sortie de banc, avec une victoire en prime face à Détroit.
Le retour à la réalité arrive dès le troisième match de sa jeune carrière, énorme défaite face à des Lakers tout juste champions. Le rookie a croqué, 6/21 au tir global dont un 1/9 à trois points qui montre une irrégularité au tir qui persiste. Les défaites pleuvent pour une équipe de Minnesota qui déçoit au cours du mois de janvier, mais l’avènement de Ant-Man arrive, il est promu à une place de titulaire, qu’il ne quittera plus, face à Philadelphie. La défaite est salée, 118-94, mais le rookie est reconduit au match suivant et réalise un performance emplie d’efficacité face à Cleveland, 23 points, 60% au tir, 4/7 à 3 points et aucune perte de balle dans une victoire. Que demander de plus ?
Il continue sur sa lancée en février, alternant le bon et le moins bon, mais peinant à atteindre 50% au tir, il se retrouve souvent en dessous de 40% au global. Le trois points est toujours sur courant alternatif, capable du meilleur comme du pire, avec une tendance à tomber en dessous de 30% assez régulièrement.
Mais avançons à la mi-mars, lors d’un match opposant les Wolves aux futurs vainqueurs de l’ouest, le duo Anthony Edwards – Karl-Anthony Towns clique, et combine pour 83 points, dont 42 du rookie pour achever les Suns d’un très bon Booker dans un dernier quart temps de folie.
Les matchs à plus de vingt points s’enchainent, Ant remonte dans les sondages pour le rookie de l’année, avec un LaMelo Ball annoncé comme favori.
Le 5 mai, face à Memphis, Edwards réalise le meilleur match de sa jeune carrière, 42 points, comme face à Phoenix, mais avec une réussite folle, presque insolente, 17/22 au global, dont un énorme 8/9 de loin. Le tout avec 7 rebonds et 6 passes décisives, mais Memphis, emmené par un très bon Morant, remporte le match. Un duel de feu, laissant présager une belle rivalité future…
La course au rookie de l’année devient de plus en plus serrée, les très bonnes prestations récentes d’un Edwards qui est monté en puissance tout au long de la saison face à un LaMelo Ball, qui, malgré une blessure qui l’a écarté des terrains pendant un mois, s’est imposé comme un des joueurs les plus flashy de la Ligue et a fait de Charlotte une des « Darling » de la saison. Le verdict tombe le 16 juin, LaMelo a remporté le trophée, mais Ant reviendra plus fort.
Saison 2021-2022
Fort d’une pause estivale complète et motivé comme jamais, le natif d’Atlanta arrive le couteau entre les dents pour sa saison sophomore. À peine 3 semaines après le début de saison, il tape du poing sur la table, 48 points à quasiment 60% au tir dont un 7/13 du parking, mais dans une défaite. Minnesota est meilleur que la saison passée, et ça se sent. L’arrivée de Pat Beverley dans le vestiaire se fait ressentir. Malgré tout, les Wolves sont inconstants, capables d’enchaîner 5 victoires comme 5 défaites d’affilée. Lui qui n’avait manqué aucun match depuis le début de sa carrière, ne participe pas à 6 matchs d’affilée entre le 17 et le 28 décembre, à cause de son entrée dans le Health & Safety Protocol (Covid-19).
La saison suit son cours, février arrive et les votes du All-Star Game vont de pair. Les résultats tombent, Ant n’est pas passé loin, mais la concurrence était rude sur le backcourt à l’ouest : Stephen Curry, Ja Morant, Luka Doncic, Devin Booker, Chris Paul, Dejounte Murray, Klay Thompson ou encore Damian Lillard arrivent devant lui au résultat final. De l’autre côté, LaMelo Ball est lui plébiscité par les fans et honore sa première sélection pour le match des étoiles.
Autour de cette période du All-Star Weekend, on observe un coup de moins bien sur 3 matchs, il enchaine trois matchs à moins de 10 points (9 puis 6 puis 5), avec au total un glaçant 4/29 au tir global, dont 1/17 de loin.
Il termine la saison dans ses moyennes, et lors de l’avant-dernier match de la saison, il décide de se mettre en jambes avant les joutes de post-season, 49 points face à San Antonio, record en carrière. Parfait pour préparer le Play-In.
13 avril 2022. Les Minnesota Timberwolves ont terminés 7ème de leur conférence avec un bilan de 46 victoires pour 36 défaites. Face à aux se dressent des Clippers, orphelins de Kawhi Leonard certes, menés par Paul George, le couteau entre les dents. Pas le droit à l’erreur. Premier quart-temps maitrisé par les coéquipiers de Paul George. Dans le second quart-temps, Anthony Edwards et D’Angelo Russell sonnent la révolte tandis que KAT, beaucoup plus en difficulté sort pour 4 fautes. Au retour des vestiaires, l’équipe de vétérans que sont les Clippers prend le large et compte jusqu’à 10 points d’avance. Paul George rayonne, 34 points, et met en difficulté Minnesota avec un tir de loin qui rentre à coup sûr.
Mais les Wolves, désormais sans Karl-Anthony Towns, qui a été exclu avec 6 fautes, ne se démobilisent pas et poussés par une ambiance incandescente au Target Center, s’emparent du match. Pull-Up 3 de D-Lo, ça rentre, avantage Minnesota. Avec moins de 4 minutes restantes, l’écart aux score est infime. Ant enchaine deux actions qui enterrent les joueurs de Tyronn Lue, un dunk plein de rage en pénétration, Norman Powell n’a pas pu le suivre. Il termine avec tir assassin sur la tête d’un Paul George qui s’est fait avoir sur le Step-back. 30 points pour le sophomore, belle entrée en matière non ? Victoire des Wolves, Patrick Beverley célèbre comme si il avait gagné un titre.
Les dernières minutes du match : https://www.youtube.com/watch?v=EwMuHkAVrfU
Forts de cette belle dynamique de fin de match, les Wolves arrivent au premier tour des playoffs, prêts à en découdre. Avec un Karl-Anthony Towns, qui compte bien marquer de son empreinte la série, revanchard de son match contre les Clippers, et un duo D’Angelo Russell – Anthony Edwards qui veut continuer sur sa lancée, les fans de Minnesota peuvent se prendre à espérer renverser Memphis, la « darling » de la saison en cours. Le premier match de la série confirme ce point. Grosse victoire à l’extérieur pour les Timberwolves, 130-117. Ce game 1 confirme une chose, Ant est bel et bien un joueur de playoffs. Premier match, 36 points. Il n’a pas peur de l’adversité, et ça se voit.
Les deux matchs suivants sont plus compliqués pour la bande du Minnesota. Deux défaites, moins de 100 points à chaque fois, Ant garde tout de même des bons pourcentages, mais la vingtaine de points qu’il score sur chacun de ces 2 matchs (20 puis 19 points) ne suffit pas. Les Wolves retrouvent la victoire lors du Game 4, un KAT de gala, combiné à un Anthony Edwards efficace, permettent au Target Center d’accueillir le Game 6 quelques jours plus tard. Desmond Bane a été d’une efficacité insolente, mais heureusement pour Minnesota, Ja Morant a eu beaucoup plus de mal sur son tir. L’espoir est de retour.
Au terme d’un quatrième quart-temps où Ja a montré les dents (18 points dans le 4ème QT), les Grizzlies remportent le match 5, en remontant une avance de 11 points. Le match 6, à Minneapolis sonne la fin de la courte, mais intense aventure des Wolves en playoffs. Le duo Anthony Edwards (30 points) Jaden McDaniels (24 points en sortie de banc, 8/9 au tir, dont 5/6 de loin) n’aura pas pu résister face à la puissance collective de Memphis.
Saison terminée, mais Ant s’est affirmé comme le meilleur joueur de Minnesota. N’en déplaise aux fans du chat, mais le natif d’Atlanta fut le joueur le plus régulier de cette campagne de playoffs. Un seul match en dessous de 20 points (19 points au Game 3), et une attitude de Leader, chose qui a parfois manqué au 1er choix de la Draft 2015. En saison régulière, le step-up du sophomore a été remarqué. Des pourcentages en hausse, une progression à la passe, à l’interception et au scoring. En playoffs, cette progression est d’autant plus marquante. De 21,3 points par match en saison régulière, il passe à 25,2 lors de la série face à Memphis, ou quasiment 26 si on compte la match de Play-In contre Los Angeles. De bonne augure pour la saison suivante.
INTERSAISON
Lors de l’intersaison, le film Hustle (Le Haut du Panier) est diffusé sur Netflix. Co-Produit par Adam Sandler et LeBron James, il met en scène un scout NBA à la recherche d’une pépite. Au détour d’un playground en Espagne, il découvre Bo Cruz, le talent qu’il cherchait. Lors d’entrainements précédant la draft, il rencontre le meilleur prospect du pays, Kermit Wilts (incarné par Anthony Edwards). Celui-ci devient son principal rival, alliant trashtalk, insolence et talent. Un rôle d’antagoniste qui semble plaire au natif d’Atlanta.
L’été 2022 est marquée par une arrivée de taille à Minneapolis. Le multiple All-Star et défenseur de l’année, Rudy Gobert, arrive dans le Minnesota en échange d’une pelletée de joueurs et de picks de draft. On retrouve parmi ces joueurs Pat Beverley, Malik Beasley, Jarred Vanderbilt, ou Walker Kessler (qui s’est avéré être une véritable trouvaille pour le Jazz). Cette arrivée, censée représenter le passage au niveau supérieur de la franchise, marque le renouveau de Minnesota, et le passage de Karl-Anthony Towns au poste 4. Jaden McDaniels est lui intronisé dans l’aile.
Saison 2022-2023
Le début de saison en dent de scie des Wolves entretient les doutes concernant le réel niveau de l’équipe. Pourtant Ant est bon, son association avec KAT fonctionne, tandis que l’intégration du pivot français questionne.
Arrivé au quart de la saison, à la toute fin du mois de novembre, Karl-Anthony Towns, qui réalisait une bonne entame de saison, se blesse au mollet, ce qui compromet grandement la saison de Minnesota. Ce dernier sera absent jusqu’à la mi-mars. C’est le moment pour Edwards d’assumer, et de s’imposer comme l’option 1 de l’équipe, le Franchise Player.
Malgré des bonnes performances, dont un match à 37 points et 11 passes décisives dans une large victoire face à Chicago (record de passes décisives en carrière), Minnesota a du mal à engranger les victoires. Une série de 6 défaites vient clore l’année 2022.
Le coup de mieux du mois de janvier permet à Minnesota de remonter dans le classement. Le meilleur match de la saison du désormais Franchise Player de Minneapolis tombe adéquatement en ce mois de janvier. 44 points, avec un très bon 8/16 derrière l’arc, face à une équipe de Houston plongée dans les bas fonds de la conférence Ouest. S’en suit 4 matchs à plus de 30 points sur les 5 suivants.
Dans cette série de mieux, les votes pour le All-Star Game sont tombés, le résultat est décevant pour l’arrière des Wolves. 13ème au votes des fans, derrière Austin Reaves, Jordan Poole ou Jordan Clarkson. Les votes des joueurs lui permettent de remonter dans le classement, mais ce n’est pas suffisant. Ant n’est toujours pas All-Star. Mais, le malheur des uns fait le bonheur des autres, plusieurs joueurs annoncent ne pas pouvoir participer au match des étoiles à cause de blessures. Anthony Edwards fait partie des joueurs appelés en remplacement.
Il y réalise un bon match même si difficilement quantifiable au vu de la faible intensité durant ce match des étoiles. Le principal étant qu’il a reçu sa première sélection All-Star.
Le dernier évènement marquant de la saison régulière pour les Wolves est l’arrivée de Mike Conley à la mène, lors d’un échange à 3, envoyant D’Angelo Russell à Los Angeles. L’arrivée du meneur expérimenté en provenance du Jazz permet à l’équipe de trouver plus de stabilité par rapport à un D-Lo. Son rôle de meneur organisateur convient mieux au profil feu-follet de son compatriote du back-court. Son expérience passée en compagnie de Rudy Gobert est un autre atout de taille. En attendant le retour de Karl-Anthony Towns, l’équipe semble meilleure que jamais. Des matchs à plus de trente points pour Ant-Man assez régulièrement, la belle vie en somme.
Une blessure à la cheville contraint Ant à sortir prématurément lors d’un match face à Chicago. La saison arrivant bientôt à son terme, la nouvelle n’est pas vraiment la bienvenue. Au final, l’absence est moindre, 3 matchs manqués, le pire est évité. Histoire de se remettre en jambe avant le début des joutes de postseason, il réalise 3 matchs à plus de 30 points surs les 8 derniers matchs, dont une pointe à 37, dans une courte défaite face à Portland.
Les Wolves terminent la saison avec un bilan mitigé de 42 victoires pur 40 défaites. Moins bon que les attentes, certes, mais l’adaptation de Gobert a pris plus de temps que prévu, et l’absence longue durée de Towns a compliqué le processus. Une logique place de 8ème de conférence, détour obligatoire par le Play-In Tournament pour la deuxième saison d’affilée.
Face aux Lakers du duo LeBron James – Anthony Davis, le premier match du Play-In Tournament s’annonce compliqué. Avec la suspension de Gobert, tenir AD apparait comme une mission impossible. Edwards se troue complètement, et malgré une avance de 11 points à la mi-temps les Wolves ne peuvent rien faire face aux Lakers. Un affreux 3/17 au tir dont 0/9 de loin, ce n’est pas assez pour celui qui s’assume comme le Franchise Player de l’équipe. De son côté, Karl-Anthony Towns réalise un bon match, pour essayer de lutter face à un Davis dominant.
Le dernier match de ce Play-In décidera de l’équipe qui affrontera l’équipe qui a terminée première de sa conférence, les Denver Nuggets. Face à des jeunes inexpérimentés venus de l’Oklahoma, les Wolves n’ont pas le droit à l’erreur. Après un premier quart-temps serré, les Wolves déroulent. Ant a été bon, 19 points, 10 rebonds et 6 passes décisives, mais KAT a encore une fois déroulé (28-11 avec 3 contres). Place aux playoffs.
La campagne de playoffs démarre avec une défaite, que dis-je, une démonstration de force des Nuggets. 109 à 80, c’est donc ça les Denver Nuggets. Avec un Towns plus en difficulté, Edwards a été le meilleur joueur du match côté Wolves. Le deuxième match est lui beaucoup plus intéressant. Défaite de 9 points, certes, mais Ant-Man a livré un duel de classe face à un Jamal Murray de gala. 41 points, à 14/23 au global, dont 6/10 derrière l’arc, avec 3 contres; c’est Anthony Edwards le meilleur joueur des Wolves, point. Dans la continuité, il plante 36 points au match suivant, mais la victoire n’arrive pas.
Il faut attendre le match 4, et une bataille qui s’est décidée en prolongations. Avec un Ant impactant, 5 points, dont un Pull-up 3 pour donner l’avantage aux Wolves à 12 secondes de la fin, et deux contres, les Wolves remportent une victoire de choix au terme d’un match de feu. Face au match incroyable de Nikola Jokic (43-11-6), Ant-Man termine avec 34 points.
Mais la marche était trop haute. Le match 5 achève les rêves de Minnesota. Malgré un bon match du duo Karl-Anthony Towns – Anthony Edwards, les Nuggets, emmenés par un Jokic en Triple-Double, et un Murray incandescent, arrivent à bout de leurs adversaires. Fin de saison au goût amer pour les Wolves, mais pouvaient-ils espérer mieux ?
Cette fin de saison permet aussi d’observer la progression d’Anthony Edwards d’une année sur l’autre. Il passe de 21,3 points à 24,6 par match. L’évolution se ressent dans les autres compartiments du jeu, il augmente son pourcentage de loin, et s’améliore à la passe et au rebond. Même constat en playoffs, le step-up entre saison régulière et postseason se voit franchement. 31,6 points, 5 rebonds 5 bases décisives, 2 interceptions, 2 contres de moyenne. Pour une troisième saison dans la Ligue, on voit difficilement mieux.
Et la saison prochaine ?
La saison prochaine s’annonce donc décisive. Comme évoqué au début, cette saison 2023-2024 est la dernière de son contrat rookie. Elle peut lui permettre d’atteindre des bonus dans son extension au maximum. Pour rappel, les conditions pour valider cette « Derrick Rose » Rule, qui permet aux joueurs qui figurent parmi les tout meilleurs en sortie de contrat rookie d’obtenir un contrat à la hauteur de leur niveau, sont un titre de MVP ou de Défenseur de l’année, ou alors une nomination dans les All-NBA Teams. Ce denier objectif semble le plus atteignable.
Évidemment, l’objectif premier d’Edwards sera de qualifier son équipe en playoffs, et ce sans passer par le Play-In. Mais si cette variable est validée, et qu’on observe encore une fois une progression dans son jeu, la porte du nomination dans les équipe All-NBA semble encore plus plausible. Il devrait vraisemblablement être All-Star si il continue sur cette lancée la saison prochaine. Sachant qu’il faudra désormais participer à plus de 65 matchs sur la saison, la possibilité de le voir dans une des équipes All-NBA est plus probable, lui qui n’a jamais manqué plus de 10 matchs sur une saison. La suspension de Ja Morant pour 25 matchs élimine donc de fait le meneur de la conversation, lui qui est un candidat crédible chaque année.
Il devra donc confirmer le statut de Franchise Player qui lui a été conféré lors de la saison 2022-2023, et prouver sa valeur pour obtenir un contrat à la hauteur de ses ambitions.
Team USA
Entre temps, le 2 juillet, l’équipe des États-Unis pour la Coupe du Monde a été officialisée. Une équipe de jeunes loups, où y figure Anthony Edwards. Lui qui se verra sûrement offrir un rôle d’option 1 bis avec Brandon Ingram par Steve Kerr, devra affirmer son leadership. Cette expérience estivale, qui pourrait lui permettre de gagner une jolie médaille d’or avec son pays en tant que joueur dominant, sera aussi d’une grande aide pour les saisons futures du coté du Minnesota.
Attention à ne pas sous-estimer cette compétition, Team USA aura à faire à de très bonnes équipes, comme l’Espagne, la France, l’Australie, la Serbie ou la Slovénie. C’est une occasion pour Ant de se montrer au grand public, sur la scène mondiale. Tous les observateurs auront Team USA à l’oeil, et donc Anthony Edwards, qui arrivera comme l’arrière titulaire de l’équipe.
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