WASHINGTON, DC - DECEMBER 04: Anthony Davis #3 of the Los Angeles Lakers celebrates during the third quarter of the game against the Washington Wizards at Capital One Arena on December 04, 2022 in Washington, DC. NOTE TO USER: User expressly acknowledges and agrees that, by downloading and or using this photograph, User is consenting to the terms and conditions of the Getty Images License Agreement. (Photo by Greg Fiume/Getty Images)

Anthony Davis, un colosse aux pieds d’argile

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Un immense « What If ». Peut-être l’un des plus importants de l’histoire. Qui serait réellement Anthony Davis s’il n’était pas aussi sujet aux blessures ? MVP ? Multiple champion NBA ? Nul ne le sait réellement et ce ne sont donc que des suppositions, puisque ce n’est malheureusement pas le cas pour le natif de Chicago. En effet, comme j’aime le dire, si ma tante en avait, on l’appellerait mon oncle.

Cette nouvelle frayeur quand il s’est tenu le bras lors du Game 1 face à Memphis, nous a rappelés encore une fois, que ce joueur aussi monstrueux soit-il, est un colosse… aux pieds d’argile.

Une domination rare dans l’histoire

Quand il est sur ses deux pieds, l’homme au sourcil est tout simplement impressionnant, et ce, de chaque côté du terrain. Véritable terreur défensive, sa capacité de persuasion n’a que peu d’égal dans la ligue. Il faut dire que shooter au-dessus d’AD est un choix presque suicidaire tant son sens du timing et du contre est excellent. Ce n’est pas compliqué : quand Davis est sur le terrain pour les Lakers, Los Angeles devient immédiatement une forteresse à l’intérieur, rien qu’avec sa présence. Et de l’autre côté du terrain, alors ? Là aussi, il tutoie les plus grands. La palette offensive de l’intérieur de 2m08 est tout simplement exceptionnel. Son jeu intérieur et sa capacité à prendre des shoots, même déséquilibré, font de lui une arme inarrêtable. Le seul point noir dans son jeu offensif : le tir longue distance. Sur ses 3 derniers saisons, il n’a pas dépassé une fois les 26% de loin. Il a d’ailleurs régressé dans ce secteur, sûrement dû au fait qu’il privilégie maintenant la puissance et la masse maculaire à l’agilité qu’on lui connaissait plutôt à New Orleans.

Un joueur fragile… ou malchanceux ?

Parlons maintenant du sujet qui fâche… De sa draft en 2013 à son avant-dernière saison chez les Pelicans en 2018, il n’avait fait aucune saison en dessous de 60 matchs joués, ce qui est plutôt louable. Cependant, ces 5 dernières années, il n’a dépassé ce cap qu’une seule fois. Il a même enchaîné deux saisons à 36 puis 40 matchs. Irritant. C’est d’autant plus frustrant de le voir louper autant de matchs, quand on voit ce qu’il est capable de faire quand il est en pleine possession de ses capacités. En effet, la seule année où il a échappé aux blessures sous le maillot des Lakers, Los Angeles est devenu… champion NBA ! Et c’est tout sauf un hasard.

Comment expliquer ces blessures de plus en plus présentes ces dernières années ? La première raison pourrait être le fait, comme dit précédemment, qu’il ait changé son style de jeu et donc son corps. Avec l’âge, il a gagné en masse afin de dominer de plus en plus les raquettes au dépend de son explosivité et potentiellement de sa santé. Avec cette volonté de se rapprocher toujours plus de l’arceau, il s’expose aux contacts adverses et donc aux blessures. Ces derniers temps, le bilan est lourd : blessures au pied droit, au pied gauche, au genou et enfin au tendon d’achille, le tout en seulement 3 ans. Ces différentes blessures l’ont forcé à apparaître en tenue de ville sur le banc de touche, pendant plusieurs semaines à chaque fois. Autant vous dire qu’à présent, chaque chute, même anodine de l’octuple All-Star, laisse apparaître un frisson glaçant toute l’enceinte. Il faut donc mieux ne pas être cardiaque pour être fan des Lakers.

Au-delà d’un corps devenu potentiellement plus fragile avec le temps, il faut également souligner une malchance certaine. La plupart de ses blessures se produisent à la suite d’une retombée malencontreuse ou d’un joueur qui s’effondre sur lui. C’est malheureusement le risque quand on passe son temps à agresser la peinture adverse et à défendre son arceau, corps et âme.

Un mental d’acier

Dû à ses blessures récurrentes, Anthony Davis est considéré, à tort selon moi, comme un joueur dit « soft ». Cette étiquette est dure à supporter quand on voit le mental qu’à ce joueur pour revenir à chaque fois, malgré ces blessures qui le frustre énormément. Il faut également préciser que « The Unibrow » à une récupération assez folle. Pour ne citer que sa dernière grosse absence, AD était pressenti pour ne revenir qu’après 6 semaines de repos quand celui-ci est finalement revenu après 4 petites semaines, afin de tout donner pour le push final des Angelinos. Les blagues et les moqueries tournent sur la fragilité du champion NBA 2020, mais celui-ci, bien que peu le dise clairement, est un leader qui fait gagner son équipe, quand il est disponible… Les Lakers peuvent d’ailleurs le remercier cette saison, car il a porté la franchise sur son dos quand, Lebron à son tour, fut absent.

Il est indéniable que ce joueur à 100%, est l’un des tous meilleurs de la ligue. L’interrogation se situe toujours au niveau de sa disponibilité et de sa capacité à enchaîner les matchs. Pour ce qui est de ce fait, on ne peut pas faire grand-chose si ce n’est prier pour que la tour de contrôle de Los Angeles reste opérationnelle.

Qui c’est ce que ces Lakers sont capables de réaliser si celui-ci peut enchaîner les matchs en évitant les pépins physiques ? La dernière fois, en tout cas, le résultat obtenu fut une jolie bague qui brille et une 17ème bannière pour les Pourpres et Or…

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Damian Lillard indique l'heure

Fan de NBA et des Lakers. Tu peux me retrouver sur Twitter : Nothing But Net (@NBN_fr).

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