Alexandre Sarr

Alexandre Sarr, le deuxième first pick français ?

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Après une Draft 2023 parmi les plus attendues de l’histoire en raison de Victor Wembanyama, la future Draft 2024 est décrite comme une Draft faible ne présentant aucun talent générationnel ou futur franchise player. Et malgré qu’aucun prospect ne se détache du lot, le soir du 27 juin, un joueur sera pourtant bien appelé en premier par Adam Silver. Et ce joueur, ce pourrait bien être à nouveau un Français : Alexandre Sarr.

Parmi les jeunes prospects, son nom revient avec insistance au sommet de la Draft. Une hype assez récente et qui n’a réellement pris de l’ampleur que depuis quelques mois.

Jeune carrière de globe-trotter

Mesuré à 2m16 pour 98kg, Alexandre Sarr est un ailier fort également capable de jouer pivot. Il évolue depuis le début de saison pour les Perth Wildcats, en National Basketball League (NBL). La ligue océanienne est considérée comme étant la troisième meilleure ligue du monde après la NBA et l’EuroLeague.

Avant l’Australie, Alexandre a beaucoup voyagé dans sa jeune carrière. Ayant grandi à Toulouse où il débute le basket, il intègre le prestigieux centre de formation du Real Madrid à l’âge de 14 ans. Avant de suivre aux Etats-Unis son frère Olivier (ancien joueur d’OKC aujourd’hui en G League) et de rejoindre le programme Overtime Elite. Dans cette ligue de développement destinée aux jeunes de 16 à 20 ans, Alexandre côtoie notamment les frères Ausar et Amen Thompson ainsi que Rob Dillingham annoncé comme lottery pick de la prochaine Draft.

L’exposition de la G League Ignite

Après Victor Wembanyama et les Metropolitans de Levallois la saison dernière, la G League Ignite a de nouveau affronté un gros prospect international. Et ce sont les Perth Wildcats d’Alexandre Sarr qui ont été choisit. Tandis que Victor et Bilal Coulibaly avaient notamment affronté Scoot Anderson, Alexandre Sarr a affronté Matas Buzelis et Ron Holland, deux des favoris pour le first pick.

Alexandre Sarr face à Matas Buzelis et Ron Holland
Alexandre Sarr face à Matas Buzelis et Ron Holland

Et c’est le français qui est ressorti grand gagnant de la double confrontation. Un premier match conclu d’un 17 points, 7 rebonds et 6 contres. Puis un deuxième match en 26 points, 10 rebonds et 6 contres ponctué d’une victoire. Deux grosses performances qui ont alors projeté Alexandre Sarr au sommet de la Draft 2024.

Le premier Wemby stopper

Dominateur en défense, Sarr allie une très bonne mobilité à une excellente protection de cercle tout en étant à l’aise avec le shoot longue distance. Alexandre Sarr a tout de l’intérieur moderne tant recherché par les franchises NBA. Suite à l’arrivée de Victor Wembanyama combiné à celle de Chet Holmgren, ce profil de joueur capable de défendre sur ces deux phénomènes pourrait devenir un besoin pour toutes les franchises NBA.

Une adaptation de la ligue à des joueurs spéciaux qui n’aurait rien d’une première. Au tournant de l’an 2000, il fallait un Shaq stopper. Dans les années 2000 et début 2010, il fallait un LeBron stopper. Les saisons rookie de Chet et Wemby suffisent déjà à influencer la future Draft. Au point de projeter Alexandre Sarr numéro 1.

Alexandre Sarr est vu comme un prospect défensif élite capable d’impacter dès le premier jour une équipe NBA de ce coté du terrain. Son profil physique et technique se rapproche de ceux de Nic Claxton (Brooklyn Nets) et du dernier défenseur de l’année, Jaren Jackson Jr (Memphis Grizllies).

Aussi un Wemby like ?

Au-delà de l’aspect purement défensif, la hype autour d’Alexandre Sarr est en partie due à un fantasme. Celui de le voir devenir plus qu’un simple stoppeur de Wembanyama et Holmgren, un Wemby like.

Dans une Draft faible, le profil d’Alexandre Sarr représente l’assurance d’un joueur plug-in. Il sera utile dans n’importe quelle équipe dès le premier jour. Alexandre donne la sensation d’être un joueur malléable, que les coachs pourront développer à l’envie. Les flashs offensifs laissent imaginer un développement proche de celui de Jaren Jackson Jr. Une trajectoire appuyée par les chiffres :

  • Jaren Jackson Jr à Michigan State (freshman 2017-18) sur 36 minutes : 18 points, 9.5 rebonds, 5 contres, 1 interception, 1.8 passe décisive, 51.3% au tir, 39.6% à 3 points, 79.7% aux lancers.
  • Alexandre Sarr à Perth sur 36 minutes : 19.7 points, 8.5 rebonds, 2.8 contres, 1 interception, 1.7 passe décisive, 51.8% au tir, 29.5% à 3 points, 66% aux lancers.
  • Chet Holmgren à Gonzaga (freshman 2021-22) sur 36 minutes : 18.9 points, 13.2 rebonds, 4.9 contres, 1.1 interception, 2.5 passes décisives, 60.7% au tir, 39% à 3 points, 71.7% aux lancers.
  • Victor Wembanyama au Metropolitans sur 36 minutes : 24.2 points, 11.7 rebonds, 3.4 contres, 0.8 interception, 2.7 passes décisives, 47% au tir, 27.5% à 3 points, 82.8% aux lancers.

Les ligues et les rôles sont différents, l’objectif n’est pas de hiérarchiser, mais de dresser un portrait-robot de ce que pourrait donner Alexandre en NBA.

Victor Wembanyama se distingue clairement du lot. Pourtant, le soir de sa Draft, il n’était pas attendu comme une première option offensive contrairement à ce qu’il montre à San Antonio. Il est donc difficile d’imaginer aujourd’hui Alexandre Sarr devenir la première option offensive de son équipe. Mais à l’image de Jaren Jackson Jr., il peut devenir une excellente 4ème ou 3ème option offensive d’une équipe qui joue le titre chaque saison.

Il reste à Alexandre Sarr plusieurs mois pour s’offrir le droit d’être le premier appelé par Adam Silver le 27 juin prochain. D’ici là, Alexandre doit aider son équipe à aller chercher le titre. Les Wildcats sont actuellement deuxièmes de NBL avec un bilan de 17 victoires pour 8 défaites. Un titre qui échappe pour l’heure aux joueurs du Next Stars Program tels que LaMelo Ball, Josh Giddey, Ousmane Dieng, Rayan Rupert et Hugo Besson.

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JaugaBonito

22 ans - Boston Celtics - Rédac - Eduqué par le King of The Fourth, guidé par Marcus, façonné par le Brad Stevens Basketball. Aujourd'hui amoureux indéfectible de Jayson Tatum et Ja Morant, des guards de Kentucky et des roles-players de Vilanova. @JaugaBonito sur Twitter

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