Nous y voilà. La Draft NBA 2025 a enfin rendu son verdict, et avec elle, c’est officiellement la fin de la saison 2024/2025… ou alors pour certains, déjà le début de la suivante. Comme chaque année, les débats enflamment les réseaux : qui a fait le steal de la soirée, qui a complètement raté son coup, qui va regretter son choix d’ici deux ans ? Mais au milieu de tout ce chaos, une question revient surtout : qu’est-ce que le Utah Jazz a bien voulu faire avec ces choix surprises de Ace Bailey et Walter Clayton Jr. ?

Avec les picks 5 et 21 en poche au début de la soirée, Danny et Austin Ainge ont dicté leur loi et lancé les premières bombes d’un été qui promet d’être mouvementé. Après une saison marquée par les blessures, les ajustements de rotation et une instabilité chronique, cette Draft était attendue comme un tournant. Objectif clair : renforcer l’effectif, clarifier le projet et poser enfin les bases d’une vraie reconstruction.

Quand le Jazz choisit Ace Bailey, celui qui ne voulait pas venir

Tout d’abord, parlons des choix. En pick 5, le front office de Salt Lake City décide, contre toute attente, de sélectionner Ace Bailey. Premier surpris ? Lui-même. Depuis plusieurs semaines et encore aujourd’hui après avoir été sélectionné, le joueur et son entourage ne cache pas son intention de ne jamais porter la tunique violette du Jazz. Auteur d’un storytelling assez surprenant avant la Draft, Ace Bailey, dicté par son argent Omar Cooper, avait refusé tout workout avec n’importe quelle équipe NBA, souhaitant garder le contrôle total sur son destin. Manque de chance : sa stratégie n’a pas payé.


Avec ce choix l’objectif côté Utah est clair : apporter un profil de scoreur élite, et surtout… du talent. Car oui, avant d’être la diva de cette cuvée 2025, Ace Bailey était projeté dans le top 3 de la Draft, titillant même les deux monstres que sont Cooper Flagg et Dylan Harder.


Plus tard dans la soirée, en conférence de presse, plusieurs questions lui ont été posées, notamment sur sa motivation à évoluer au Jazz. Réponse du principal intéressé :
« Je contrôle ce que je peux contrôler. Les gens ressentent ce qu’ils ressentent. Mais mon équipe et moi, on se concentre sur le basket. »


Ace Bailey s’est également défini comme un « leader », affirmant vouloir pousser ses futurs coéquipiers « à donner le meilleur d’eux-mêmes ». Un discours qui pourrait rassurer certains fans du Jazz qui, au vu de la situation, doutaient sérieusement de son professionnalisme. Mais visiblement toute cette mascarade serait simplement l’oeuvre de son agent et n’enlève en rien la motivation de Ace Bailey à s’imposé Salt Lake City. Du moins on l’espère…

Et histoire d’ajouter un peu d’humour à tout ça, Ace Bailey n’a pas hésité à reconnaître qu’il ne connaissait « pas grand-chose » à l’Utah… ni à l’histoire du Jazz :

« Mais j’apprends. J’apprends au fur et à mesure. Je sais qu’il fait froid et chaud là-bas. Je suis habitué au froid parce que j’ai vécu dans le New Jersey, et à la chaleur parce que je viens du Sud. Je peux m’y faire. », a-t-il conclu, le tout dans un costume rouge vif qui lui donnait plus l’air d’un méchant de comics que d’un ange tombé du ciel.


Pour la petite anecdote : il n’avait absolument aucune idée que le Jazz allait le sélectionner.

Walter Clayton Jr., l’autre pari surprise

Pour ce qui est du deuxième choix, le Jazz a récidivé avec une autre sélection inattendue : Walter Clayton Jr., le meneur de Florida. Pourquoi « récidivé » ? Tout simplement parce que, là encore, Utah est allé chercher un joueur qui semblait déterminé à… ne pas venir.


Champion NCAA, Clayton Jr. avait clairement laissé entendre qu’il rêvait de rester en Floride et de rejoindre le Miami Heat. Mais c’est bien Danny Ainge qui a pris les devants, opérant un « trade up » pour remonter dans la Draft et récupérer celui qui les intéressait tant. Le Jazz a ainsi lâché trois seconds tours de Draft et son pick 21 initial pour monté en 18ème position et ainsi doubler Pat Riley et le Heat positionner en 20.


Clayton Jr est un scoreur-passeur et véritable joueur collectif, et est un des vétérans de cette Draft àdu haut de ses 22 ans. Ancien joueur de football américain, il s’est tourné tardivement vers le basket, un choix auquel personne ne croyait vraiment au départ. Travailleur acharné, leader naturel, il a fini par convaincre le Jazz qu’il méritait sa chance. Pas sûr cependant qu’il soit ravi du résultat : il avait bien fait savoir son envie de Miami, allant même jusqu’à annuler plusieurs workouts après deux entretiens avec le staff du Heat.

Petite anecdote qui en dit long sur ses intentions : lorsqu’on lui a demandé qui il inviterait à un dîner de rêve, Clayton Jr. a immédiatement cité Erik Spoelstra, Rick Ross et Kobe Bryant. Pas besoin de lire entre les lignes pour comprendre son admiration pour la Heat culture…


Mais Utah a tranché : le joueur aux valeurs sportives solides, qui avait préféré rester un an de plus en NCAA pour aller chercher un titre universitaire, devra désormais faire ses preuves sous les ordres de Will Hardy.

Un été loin d’avoir commencé

Si cette Draft a marqué un premier tournant, l’été du Jazz est encore loin d’avoir commencé. Plusieurs dossiers chauds sont sur la table, et les décisions à venir pourraient totalement redessiner le visage de l’équipe… et ses objectifs.
Pour Austin Ainge, le message est clair : « Vous ne verrez pas de tanking l’année prochaine. » Mais alors, comment passer d’une équipe à seulement 17 victoires à une qui peut viser, au mieux, un Play-In ? Surtout dans une Conférence Ouest qui ressemble plus à une jungle qu’à un long fleuve tranquille


Première urgence : régler les éternels feuilletons des trades à Salt Lake City. Les cas John Collins et Walker Kessler deviennent presque aussi redondants que celui de Myles Turner à Indiana. Tous les deux sont sous contrat pour encore un an : c’est donc le moment ou jamais de récupérer des assets cet été. Le cas Lauri Markkanen, lui, est plus complexe : difficile d’échanger un joueur à 50 millions de dollars par saison qui n’a pas joué plus de 55 matches depuis 2 ans. Autre facteur qui chamboule encore plus le vestiaire de Will Hardy ce sont les jeunes pousses de la draft. Selon plusieurs insider NBA le Jazz souhaiterais accéléré le départ de Colin Sexton avec l’arrivée de Walter Clayton.

Depuis les départs de Donovan Mitchell et Rudy Gobert, le Jazz sait qu’il doit reconstruire. Malheureusement, la loterie ne les a pas franchement aidés : finir dernier de la Ligue et n’obtenir que le pick 5, ça pique. Heureusement, avec l’arrivée d’Ace Bailey, Will Hardy tient peut-être enfin son futur franchise player.

Les prochaines semaines seront donc déterminantes pour tenter de construire un effectif jeune et compétitif, et surtout commencer à poser les premières pierres d’une vraie identité de jeu. Comme l’ont fait, avant eux, le Thunder ou les Rockets. Imaginer le Jazz en train de jouer « quelque chose » dès la saison prochaine semble très optimiste. La réalité, c’est que 2026 marquera sûrement plus le vrai début d’une reconstruction que celui d’ambitions immédiates.


Utah sort d’une Draft où il a misé sur le caractère, la motivation et le potentiel. L’été s’annonce agité. Très agité. La franchise pourrait bien être l’une des plus actives du marché dans les prochaines semaines. Les fans, eux, n’ont plus qu’à attendre… et à s’attendre à tout.

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