Aujourd’hui j’aimerais sortir une nouvelle fois de l’environnement Spurs (enfin pas tout à fait) et parler d’un joueur que j’adore et dont je parle sur AvecLaPlanche. Ce papier se concentrera plus sur Ray Allen, le leader de ces valeureux Seattle Supersonics de la saison 2004-2005. Mais ses coéquipiers seront aussi mis en valeur !
Remise en contexte
Après une décennie 1990 quasi-parfaite, les Seattle Supersonics étaient dans une fin de parcours. Shawn Kemp est déjà parti depuis plusieurs années et Gary Payton ne peut pas porter l’équipe sur ses épaules tout seul.
Rashard Lewis et Desmond Mason sont deux jeunes joueurs avec un potentiel intéressant mais ce n’est pas suffisant pour maintenir les Sonics dans les hauteurs de la ligue. Une lueur d’espoirs apparait alors lorsque la jeune star Ray Allen se brouille avec sa direction, le management des Sonics voit là l’occasion de mener une reconstruction express. Dès juillet c’est Vin Baker qui est transféré après certains errement au niveau de son physique. Mais le plus gros mouvement sera celui de Gary Payton, LA légende des Seattle SuperSonics. Le 20 février 2003 la nouvelle tombe, Gary Payton et Desmond Mason sont envoyés aux Bucks contre Ray Allen, Ronald Murray Kevin Ollie et un premier tour de draft.
Les Sonics tirent un trait de façon radicale sur leur passé avec ce transfert. Malgré l’excellent niveau de Ray Allen, les Sonics manqueront les playoffs de peu en finissant à la 10ème place de la conférence ouest.
Aucun changement notable ne sera apporté à l’effectif des Sonics. Une fois de plus, les playoffs resteront hors de portée avec une triste 11ème place.
La renaissance
Encore une fois, aucun ajout important ne sera apporté à l’effectif. On notera les arrivées de Danny Fortson et de Damien Wilkins mais cela reste très léger.
Le premier match des Sonics ne laissait rien présager de bon. Une défaite 114-84 face aux Clippers, de quoi bien commencer une saison. Mais une lueur d’espoir apparaît enfin ! Ray Allen prend feu et envoie neuf matchs de suite à 26 points de moyenne, avec des pourcentages tout simplement monstrueux. 50,5% aux tirs, 56,1% de loin et 91,1% aux lancers. Rashard Lewis n’est pas en reste en envoyant un solide 21/6 de moyenne avec de très bons pourcentages.
Les Seattle Supersonics enchaînent donc une série de neuf victoires de suite. Une lourde défaite contre les Celtics stoppera leur série de victoires, mais ces valeureux Sonics entameront une nouvelle série juste après.
À la fin de l’année 2004, les Sonics affichent une fabuleux bilan de 22 victoires pour 6 défaites et sont alors 3ème de leur conférence. Au moment du All-Star break, les Sonics sont toujours sur une excellente dynamique. Ray Allen est logiquement élu All-Star, de même que son coéquipier Rashard Lewis.
La bonne saison des Sonics se poursuivra jusqu’au 1er avril 2005. Sur les 10 derniers matchs les Sonics n’en gagneront que 3. Avec l’ancien système de classement, peu importe leur bilan sur les derniers matchs, les Sonics auraient automatiquement été en playoffs avec l’avantage du terrain.
Ils finiront donc cette saison 2004-2005 à la 3ème place de la conférence ouest, avec un bilan de 52 victoires pour 30 défaites. Les Sonics font enfin leur grand retour en playoffs.
Un premier tour facile ?
Pour ce premier tour, les Sonics seront opposés aux Kings. Une équipe en perte de rythme qui voit ses joueurs phares partir saison après saison.
Le premier match sera un véritable charnier. Aucune des deux formations ne tirera à 40% de réussite. Mais malgré cette maladresse, les Sonics ne laisseront aucune chance à leur adversaire. A aucun moment les Sonics ne seront menés au score et la bataille au rebonds sera largement remporté par le 5 majeur de Seattle. Toirs joueurs prendront 10 rebonds ou plus côté Sonics, dont deux à 15 rebonds.
Le match suivant sera très compliqué pour les Kings. Un seul de leur titulaire marquera plus de 10 points, et on assistera à un non-match. Les Kings se reprirent devant leur public pour le match 3, en arrachant une très belle victoire aux Sonics.
Malheureusement pour eux, se sera leur seule victoire sur cette série. Les Sonics passent alors un tour de playoffs pour la première fois depuis 1998 !
On pense alors que ces Sonics ont une véritable chance de pouvoir jouer le titre, mais le plus dur restait à faire.
Une série plus disputée que prévu
Pour les demi-finales de conférence, les Seattle Supersonics affronteront les Spurs de San Antonio. Les Spurs sont l’une des équipes les plus dominantes de la ligue depuis le début de la décennie. Mais les Sonics ne se laisseront pas éliminés sans se battre.
Le premier match sera à sens unique. Ray Allen ne jouera que 12 minutes dans cette rencontre qui part en blow-out dès la mi-temps. 62-35 à la reprise, les Sonics ne reviendront jamais. Tony Parker et Tim Duncan auront assener un énorme coup de massue aux Sonics.
Ray Allen jouera entièrement le match deux et les Sonics s’en sortent mieux. Rashard Lewis nous offrira un magnifique 0/5 à 3 points, de quoi bien enterrer les Sonics. Pendant ce temps, Manu Ginobili prend feu et assène 28 points à 82% aux tirs. Encore une fois, même si les Sonics se sont mieux battu, il n’y aura pas de match avec un score final de 108-91.
De retour à la KeyArena, la franchise de Seattle n’a plus le droit à l’erreur. Les joueurs le savent, il faut remporter ce match ou sinon la série sera déjà fini. Le premier quarts temps de ce troisième match sera très disputé. Ray Allen ne trouve pas la mire et envoie un 0/5 aux tirs sur ce quart temps. Il se rattrapera juste avant la pause avec 10 points dans le second quart temps. 3 points séparent les deux équipes à la pause, le troisième quarts temps sera une véritable joute où les deux formations se rendent coup pour coup. Tout comme au début du match, Ray Allen ne rentrera pas un tir en fin de match. Heureusement pout eux, les Sonics remporteront finalement ce match par 1 petit point d’écart.
Cette victoire galvanisera tout l’effectif, malgré la perte de Rashard Lewis pour blessure. Ray Allen nous sortira un match de patron avec 32 points. Luke Ridnour, Antonio Daniels et Damien Wilkins suivront leur leader en scorant tous 15 points ou plus. Malgré un énorme Tim Duncan (35 points et 10 rebonds), les Spurs déjouent et les Sonics reviennent à leur niveau dans la série.
La bande de Gregg Popovich réagira dès le match suivant. Manu Ginobili est intégré dans le 5 majeur et matraque les Sonics. Le reste de l’effectif cadenasse les héros du matchs précédents. Dès la fin du troisième quarts temps les Spurs mènent de 10 points. Cet écart sera conservé durant tout le dernier quarts temps.
Ray Allen et Antonio Daniels ne se laissent pas démonter dans ce match six électrique. 8 et 9 points pour le duo dès le premier quarts temps et des Sonics qui mènent le match de 5 points. Les Spurs renversent vite la tendance en pondant un second quarts temps parfaits avec 65% aux tirs pour l’équipe avec une grosse défense. Au retour des vestiaires, l’écart n’est que de 5 points. Les Sonics poussent collectivement afin de revenir au score. Ray Allen et son équipe mènent alors de 1 point juste avant l’ultime période.
Encore une fois, ce sera une performance collective qui permettra aux Sonics de tenir. Au milieu du quarts temps, l’avantage au score changera de côté cinq fois en à peine deux minutes ! Tim Duncan prend tout le texas sur ses épaules, il marquera presque la moitié des points de son équipe sur le dernier quarts temps.
À moins d’une minute de la fin, les Spurs mènent de 3 points. Nick Collison permet aux siens de revenir à 1 point après une claquette. Tim Duncan ratera son tir à 15 secondes de la fin du match, obligeant Robert Horry à commettre une faute.
Antonio Daniels s’avance pour tirer ses deux lancers. Il rate le premier mais rentre le second, 96-96, 14 secondes restantes. Les Spurs remontent la balle et placent leur attaque, Manu Ginobili semble tenter une percée à 3 secondes du termes mais délivre finalement une offrande à Tim Duncan. Les Sonics tenteront une dernière attaque avec 0,5 seconde restante. Un système est mis en place pour Ray Allen, qui manquera finalement ce tir si clutch. Les Sonics étaient vaincus après une série forte en émotion.
Ce sera la dernière aventure des Seattle SuperSonics en playoffs, l’équipe étant racheter et changera de ville, puis de nom pour devenir le Oklahoma City Thunder. Ils auront tout de même fait trembler l’une des meilleures équipe de la décennie. La performance offerte par les hommes en vert n’est pas à prendre à la légère vu l’effectif disponible. Cette série sera le point d’orgue de Ray Allen à Seattle et quelle série !
Ray Allen rencontrera encore deux fois les Spurs en playoffs. En 2013 et 2014, à chaque fois en finale.