Dans ce qui peut être le groupe de la mort de la Coupe du Monde (groupe avec l’Allemagne, la Finlande et le Japon), l’Australie se retrouve en pôle position pour sortir mais aussi pour finir avec une médaille, elle qui enchaîne les grosses performances depuis 2016.
Histoire
Les débuts sont durs pour les Australiens : hormis le très ennuyeux Oceania Championship qui se résume à trois matchs du classico Australie contre Nouvelle-Zélande, les Boomers ne participe quasiment pas à la Coupe du Monde et très peu aux Jeux Olympiques et quand ils participent, ils se font généralement démolir très vite. C’est à partir de la fin des années 70 que le niveau se relève un peu dans le Land Down Under. En effet, l’Australie commence à finir sept ou huitième plutôt que dernière aux Jeux Olympiques et gratte la cinquième place lors de la Coupe du Monde de 1982. Certains joueurs de très bonne qualité commencent à être repéré comme Eddie Palubinskas, Ian Davies, Phil Smyth ou encore les débuts d’un petit jeune, et accessoirement fils du coach de l’époque, un certain Andrew Gaze.
Le pic de ces années-là arrivent en 1988 avec la quatrième place lors des Jeux Olympiques menés par la future légende Andrew Gaze qui, du haut de ses 23 ans, martyrisent déjà les meilleures équipes du monde, claquant 28 points sur les Espagnols de Juan Antonio San Epifanio dit « Epi » ou encore 27 sur les Yougoslaves de Drazen Petrovic.
Les années 90 sont le pic de la sélection australienne qui, mené par Andrew Gaze mais aussi Shane Heal, Mark Bradtke et Luc Longley durant lesquelles l’Australie sera une place forte du basketball internationale avec une quatrième place en 1996 mais aussi et surtout une quatrième place en 2000, à domicile.
Après ça, le soufflé tombe bien vite pour les Australiens, dans une situation compliquée sportivement avec des résultats faibles, eux qui iront jusqu’à rater la qualification pour la CDM en 2002, une première depuis 1967. L’époque est tellement dure que l’Australie perd quelques matchs contre la Nouvelle-Zélande, qui elle monte en puissance dans ces années-là, lors des Oceania Championship. Pourtant, avec la présence du numéro 1 de draft Andrew Bogut et de l’intérieur shooter David Andersen ainsi qu’un groupe de jeunes talents en devenir comme Mills, Ingles, Dellavedova ou Baynes, tout portait à penser que la génération 2000-2010 serait vraiment compétitive.
Cependant, tout change à partir de 2016. Patty Mills change de dimension et prend à coeur le rôle de patron de l’équipe, devenant un scoreur très prolifique depuis des années, Dellavedova, Ingles et Baynes s’occupe de mettre le liant défensif et collectif et l’équipe joue à l’Australienne: dur et avec beaucoup d’intensité. Résultat? Une quatrième place en 2016 aux JO puis une médaille de Bronze sur ceux de 2020, une première pour la sélection, une quatrième place en 2019 pour la dernière Coupe du Monde et le changement de l’Oceania Championship vers l’Asia Cup n’a fait que renforcer la respectabilité de l’équipe.
L’effectif et la star
Le 8 mai, la sélection australienne a sorti une pré-sélection de 18 joueurs qui promettent une belle compétition pour les Boomers.
It’s a stacked extended roster for the Boomers, who look like they won’t be leaving anything to chance in the Group of Death 🔥#FIBAWC x #WinForAustralia 🇦🇺 pic.twitter.com/bI3iWnn4qR
— FIBA Basketball World Cup 2023 🏆 (@FIBAWC) May 8, 2023
Deux possibilités pour la star de l’effectif : soit les Boomers donnent le leadership à Patty Mills, vétéran confirmé, qui a déjà montré qu’il pouvait emmener son équipe loin dans une compétition mais à voir si l’âge ne commence pas à peser comme on le voit en NBA, soit les Boomers donnent le leadership à Josh Giddey, totalement inexpérimenté dans ce rôle mais a quand même un talent et un potentiel dément, dépassant surement celui de Patty et qui feront de lui la future star de la sélection australienne. Dans les deux cas, les guards devront se partager les ballons et ça ne devrait pas être un problème, le premier étant plus un scoreur/finisseur et le second plus un créateur/ball-handler.
Évidemment, l’Australie ramène encore sa clique de vétéran vicelard et bien malin qui vont emmerder l’adversaire pendant 40 minutes: Matthew Dellavedova, le meneur chien de garde bien dirty, Joe Ingles le vétéran bien fourbe qui apporte son shooting et son playmaking, Dante Exum l’arrière athlétique two-way qui a fait des belles années au Partizan ou encore Jock Landale, l’intérieur dur qui va batailler aux rebonds.
Pour continuer sur la défense, Matisse Thybulle et Dyson Daniels pourraient être de la parti. Si les deux ont certaines limites offensives et notamment au scoring qui peuvent s’avérer gênantes en NBA, ils ont aussi d’excellentes qualités physiques et défensives, notamment dans leur polyvalence, qui vont faire deux des potentiels prisons pour les scoreur de la Coupe du Monde.
Futur coéquipier de Dante Exum à Dallas, Josh Green devrait faire parti du roster final, lui qui a montré de très belles choses dans un rôle de parfait 3&D en NBA et typiquement le genre de joueurs qui pourrait step-up dans un contexte comme ça.
D’autres joueurs intéressants comme le freak Thon Maker, le shooter Nick Kay, l’intérieur Xavier Cooks, le néo-champion NBA Jack White ou encore Chris Goudling seront à surveiller éventuellement. En tout cas, c’est pas cet été qu’on verra Ben Simmons.
Prédiction
Honnêtement, tout va dépendre de Patty Mills. Si ce dernier est toujours au niveau qu’il a eu depuis maintenant 7 ans, l’Australie peut finir avec une médaille sans soucis. En revanche, si celui-ci est cramé autant que ça semble être le cas en NBA, le niveau offensif des australiens baissera surement trop pour rester aussi compétitif, surtout vu la poule dans lequel les Boomers commencent leur compétition.
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