Grant Williams quitte les Celtics.
Grant Williams quitte les Celtics.

Grant Williams chez les Mavs, Reggie Bullock chez les Spurs, on analyse

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Les Celtics ont réalisé leur deuxième gros coup de l’intersaison en réalisant un sign-and-trade avec les Mavericks, dans un accord incluant trois équipes (Celtics, Mavs, Spurs). Dans cet échange, Boston récupère des choix de Draft de second tour, Dallas Grant Williams, et les Spurs Reggie Bullock et un choix de Draft non protégé des Mavs en 2030.

Bullock, 32 ans, serait le joueur le plus âgé de l’effectif de San Antonio si la saison débutait aujourd’hui. Ce vétéran de dix ans d’expérience a joué pour sept équipes, se forgeant une réputation de défenseur robuste et de shooteur à trois points. Il a joué pour quatre équipes en Playoffs, dont la plus récente a été celle des Mavericks qui a atteint les Finales de Conférence Ouest en 2022.

Aussi intéressant que Reggie Bullock puisse être dans un effectif des Spurs qui reste l’un des plus jeunes de la NBA, le joyau de la transaction pourrait être l’échange de choix qui donne à San Antonio le droit de prendre la place de Dallas à la Draft 2030, à un moment où Victor Wembanyama, numéro 1 de la Draft 2023, se rapprochera de la Free Agency.

Le contrat de Bullock expire à la fin de la saison prochaine. On peut donc se demander s’il sera dans l’équipe des Spurs pour toute la saison ou s’il sera un candidat pour un trade, surtout s’il joue bien. Pour sa 14e saison en NBA, il a compilé, en moyenne, 7.2 points, 3.6 rebonds et 38% au tir à trois points (sur 5 tentatives). Reggie Bullock est l’un des meilleurs role players de la ligue. Il rejoindra Cedi Osman et Lamar Stevens, récemment acquis, dans une rotation d’ailiers bien remplie.

Grant Williams quant à lui a passé l’intégralité de sa carrière (jusqu’à présent) sous les couleurs des Celtics, qui l’ont sélectionné avec le 21e choix de la Draft 2019. Le joueur a grandement contribué aux récents succès de l’équipe en post-saison. Cependant, Boston a ajouté l’intérieur Kristaps Porzingis via un échange le mois dernier, ce qui a probablement rendu Grant Williams superflu à leurs yeux.

Sans Grant Williams, à quoi ressemble le nouvel effectif des Celtics ?

Alors que les futurs problèmes fiscaux des Celtics semblent un peu plus faciles à gérer sans Grant Williams, l’effectif lui-même est désormais un point d’interrogation. Le frontcourt de Boston est rempli de grands défenseurs relativement lent comme Kristaps Porzingis, Al Horford et Robert Williams, et le plus polyvalent d’entre eux, Grant Williams, est parti pour le Texas. J’aime beaucoup ce qu’apporte Kristaps, mais il n’est pas sans défauts. Ce groupe moins que durable est soutenu par Oshae Brissett, Sam Hauser, Luke Kornet, Jordan Walsh et un joueur qui sera nommé plus tard. Alors que Horford ou Rob Williams sortiront du banc, le frontcourt des Celtics sera soudain bien maigre si l’un des trois intérieurs se blesse. Avec Horford qui se reposera probablement encore cette année, la profondeur de Boston sera déjà largement mise à l’épreuve.

Il ne faut pas s’attendre à ce que les Celtics trouvent une aide notable sur le marché des agents libres pour combler le poste. Même après avoir perdu Grant Williams, l’équipe n’aura plus accès à sa Mid-Level Exception (5 millions de dollars) sans réduire la masse salariale. Les Celtics ne peuvent pas non plus utiliser la MLE pour acquérir un joueur dans le cadre d’un sign-and-trade puisqu’ils ont déjà dépassé le premier tablier avec leur masse salariale.

À moins d’un échange, cela signifie que les Celtics comptent sur les vétérans à salaire minimum pour compléter l’effectif sans avoir la garantie d’un rôle important.  Les Celtics disposent donc d’un grand nombre de munitions supplémentaires à transférer, mais rien de tout cela n’aidera l’équipe à se battre la saison prochaine si elle ne prend pas des mesures supplémentaires. La polyvalence défensive de Boston a été mise à mal ces dernières semaines et même si des noms comme Brissett et Banton sont des remplaçants bon marché, la configuration de l’équipe semble fragile dans plusieurs domaines. La façon dont Brad Stevens s’occupera de ces points sera très importante du point de vue de la profondeur, mais il peut être dit que les Celtics ont peut-être fait un pas en arrière mercredi soir si aucune transaction ne suit.

Pendant ce temps du côté de Dallas, le contrat de 4 ans et 54 millions de dollars de Williams n’est pas seulement un contrat équitable pour un joueur du talent actuel de Williams, mais il continuera d’apparaître comme une aubaine au fur et à mesure que le plafond salarial de la NBA continuera d’augmenter. Il comble un besoin immédiat, est jeune, athlétique et a encore de la place pour grandir, puisqu’il n’aura que 25 ans en novembre prochain. Williams n’est pas l’ailier dynamique dont l’équipe a vraiment besoin pour achever sa reconstruction et revenir dans la course au titre, mais il est d’une aide précieuse pour une équipe qui manquait non seulement de défense la saison dernière, mais aussi de taille et de puissance sur l’aile.

Le secret de l’arrivée de Grant Williams chez les Mavericks, c’est qu’il ressemble terriblement aux joueurs qu’il remplace – Bullock et Dorian Finney-Smith. Williams n’est pas une grande menace au rebond, il n’entre pas souvent dans la raquette et son régime de tirs consiste principalement en des tirs à trois points mis en place par ses coéquipiers. La saison dernière, 79 % des tirs de Williams ont été assistés et il n’a fait que 2,4 drives en moyenne par match. A titre de référence, Finney-Smith et Bullock ont respectivement réalisé 3 et 0,4 drives par match la saison dernière, avec 84,7% d’assistance pour Finney-Smith et 95,3 pour Bullock. Il y a donc une certaine amélioration, mais pas assez radicale pour penser que Williams jouera un rôle très différent de celui qu’il avait à Boston. Avec les Celtics, Williams n’était guère plus qu’un spot-up guy, puisqu’il ne terminait pratiquement aucune possession en tant que cutter ou poseur d’écran dans le pick-in-roll.

C’est un domaine où les Mavericks pourraient exploiter leur potentiel. Williams n’a réalisé que 0,5 possession par match en tant que poseur d’écran dans le pick-and-roll, ce qui semble être quelque chose qui peut être augmenté à Dallas aux côtés de Doncic et d’Irving. Williams devrait être une plus grande menace de pick-and-pop qu’il ne l’était à Boston et ses chiffres à trois points ont été fantastiques au cours des deux dernières saisons (38,6 la saison dernière, 41,7 la saison précédente). 

Williams apporte quelque chose dont les Mavericks ont désespérément besoin, en dehors de la défense – un tireur qui était bon au tir avant de jouer avec Doncic. Williams a un taux de réussite de 38 % de loin et a tourné autour de 40 % au cours des deux dernières saisons. Au lieu que Doncic ait besoin de débloquer quelque chose de Williams, Williams est prêt à bombarder. Les Mavericks étaient déjà une équipe fantastique au niveau des tirs à trois points la saison dernière, Williams ne fait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Boston a parfois eu des difficultés la saison dernière sans un véritable meneur de jeu d’élite. Aujourd’hui, Williams va se voir offrir le plus grand nombre d’opportunités de toute sa carrière par le plus grand créateur de tirs à trois points de la ligue, Doncic. Il n’est pas difficile d’imaginer Williams battre son record de points par match en carrière, établi la saison dernière à 8,4.

Il faut cependant mentionner quelque chose d’important: la régularité de Williams. Si Boston était prêt à se séparer de lui, c’est pour une bonne raison. Il a démontré durant les playoffs en 2022 et 2023 qu’il est très irrégulier dans les moments clés, et qu’on ne sait pas quel Grant on a selon le match. Si Grant ne résout pas ces problèmes, Dallas ne sera pas vraiment une menace en playoffs avec un joueur qui pourrait potentiellement les handicaper dans les moments clés.

Pour résumer donc, les Spurs récupèrent un vétéran qui est pratique pour encadrer les jeunes et qui pourrait servir dans un futur échange. Grant Williams est maintenant dans une situation où il semble prêt à s’épanouir. Boston cède un joueur à potentiel mais encore trop irrégulier pour être clé dans la rotation d’une équipe jouant le titre, et récupère des pièces qui pourraient servir pour un futur échange et améliorer l’effectif.

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Damian Lillard indique l'heure

2000 - Boston Celtics - rédacteur
Plus qu'un fan des Celtics, j'adore faire des recherches sur le basket et mettre en avant les histoires et nations auxquelles on ne pense pas tout le temps. Un historien amateur qui espère éveiller votre sens de la curiosité dans ce monde intriguant de la balle orange!

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