James Jones

L’été des Suns en 4 points clefs, partie 3 : la Free Agency

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C’était quand même pas gagné hein. Les Suns dans cette free agency 2023 avec ses 3 tickets resto de budget, pour trouver une grosse demi douzaine de profils à caser aux cotés du core de stars et des quelques gars déjà présents dans l’effectif. Mission impossible mais impossible n’est pas James Jones, et ça c’est beau.

On savait ce dont les Suns avait besoin pendant cette FA. Un raccourci abusé dira « un banc ptdr », et c’est pas non plus ultra-faux. Mais il fallait à cette équipe des joueurs dotés de grinta, d’une condition physique parfaite, des shooters, des défenseurs, et de la densité athlétique. Vogel l’a dit lors de ses deux conférences de presse : il veut que les Suns soient une team qui joue dur, qui joue intensément.

Après avoir abordé l’arrivée de Bradley Beal, et le cas Deandre Ayton de la plus grande importance, revenons donc aujourd’hui sur la troisième clef de l’été des Suns : la signature de free agents et la composition du roster en ce début Juillet 2023.

Déroulé des évènements

Fallait pas avoir envie d’aller pisser dans cette nuit de free agency. Il aura fallut exactement 90min aux Suns pour boucler leur bail. 1h30 à peine pour entourer Book, KD, DA et Beal de role players susceptibles de répondre au jeu que Vogel fait mijoter en attendant les premiers training camps.

Qui ne devraient pas tarder d’ailleurs ! Car si les Suns ont été aussi prompts à signer leurs nouveaux joueurs, c’est que la nécessité d’avoir un effectif rapidement était une priorité du FO et du nouveau coach. Rappelons nous que la saison dernière, les Suns manquent d’automatismes et d’habitudes (blessures, trade…). Il faut redresser cette barre autant que faire se peut, et arriver en Octobre comme si cet effectif jouait ensemble depuis même avant la calvasse de KD.

Aucun nom clinquant parmi les recrues. N’en déplaise à celles et ceux qui auraient aimé que la superteam des Suns continue de donner raison à leur takes, les nouveaux arrivants sont des profils utiles, mais (très) loin d’être des stars. Avec un cap space aussi restreint que le budget du français moyen le 17 du mois, les Suns ont dépensé peu, mais bien, en enchaînant les contrats minimum vet, sur des joueurs qui rentrent pile dans les besoins cités plus haut.

Les hostilités se préparaient alors qu’on apprenait que Phoenix retirait son option sur Jock Landale, pourtant correct la saison dernière. Move qui signé la fin absolue de l’ère précédente, non sans briser le petit cœur de certains fans, mais qui annonçait surtout un démarrage agressif de la FA, et notamment à l’intérieur…

Au menu du recrutement :

  • Drew Eubanks : pivot, ancien de Portland, profil défensif et rebondeur, capable d’envoyer du rim running dans un jeu en transition. Devrait devenir le back up de Deandre Ayton
  • Josh Okogie : guard / small forward, qui sort d’une saison honnête à Phoenix, avec une énorme intensité défensive. Potentiel poste 3 dans le 5 majeur
  • Keita Bates-Diop : forward au profil plutôt défensif, tout de même capable d’être un bon partenaire en pick & roll
  • Damion Lee : guard, shooter (un des plus adroits de la saison passée), resigné. Rotation en sortie de banc pour filocher du parking.
  • Chimezie Metu : forward également défensif, à la grosse intensité physique, capable de jouer 5
  • Yuta Watanabe : forward, prolifique shooter du parking, très à l’aise partenaire de KD aux Nets.

UPDATE : quelques jours plus tard, Eric Gordon signait au minimum vétéran pour rejoindre à son tour les Phoenix Suns.

À quoi ressemble ce banc ? Moneyball !

Eh bien si on en croit certains rédacteurs de ce site, ce banc est nul. PTDR. Donc on va attendre que les Suns tapent des grosses W contre leurs équipes, et d’ici là, essayons d’être factuel et peut-être moins radical.

Ce banc est loin d’être nul : les besoins ont été comblé. Alors en effet, peut-être qu’on est pas sur le profil parfait sur chaque poste, mais avec la marge de manœuvre dont disposait James Jones, c’est à dire rien du tout, les Suns pouvaient-ils vraiment mieux faire ?

Ce recrutement me rappelle le film Moneyball, de Bennett Miller, avec Brad Pitt en coach d’une équipe de basket sans thune, et Jonah Hill en data analyst, qui se retrouvent à recruter des joueurs de seconde zone, en ne pensant qu’aux stats avancées, et pour qui cela fonctionne (provoquant une révolution dans le baseball moderne, mais c’est un autre sujet qui dépasse le parallèle fait ici) (et puis, je vous cache pas que je connais R au baseball hein).

Bref ! Avant de revenir sur quelques détails de recrutement, la gueule de l’effectif aujourd’hui, c’est celle ci :

 

Premier élément à analyser pour comprendre la composition de l’équipe, et sa future identité :

Todd- 21
Camara- 23
Ayton- 24
Okogie- 24
Goodwin- 24
Booker- 26
Eubanks- 26
Metu- 26
Bates-Diop- 27
Payne- 28
Watanabe- 28
Beal- 30
Lee- 30

Gordon- 34

Durant- 34

Une équipe qui, à l’exception de trois joueurs, est en âge de rentrer ou de vivre les premières années des primes de ses joueurs.

Trois de ses signatures en particulier ramènent une sacrée dimension athlétique autour du trio soyeux composé de Book, KD et Beal. À coté de Deandre Ayton, on trouve désormais :

Keita Bates Diop – 7’3 d’envergure
Chimezie Metu – 7′ d’envergure, et beaucoup de muscles
Josh Okogie – 7′ d’envergure, du muscle, et beaucoup de foncier

Ces signatures répondent donc quasiment à un cahier des charges précis, rédigé par Isiah Thomas (non je déconne) (enfin…) (bref…) Frank Vogel et James Jones. Ce cahier des charges est conçu autour du futur playbook de Frank Vogel, qu’on essaiera d’imaginer dans le prochain article.

Ce qu’on peut d’ores et déjà dire, c’est que ce qui manquait l’an dernier aux Suns pour aller plus loin est désormais présent en plus grande proportion :

  • l’adresse de loin sur les corners 3 : on passe de Craig et Shamet à Yuta Watanabe, Eric Gordon (update) et Damion Lee, tous les deux excellents dans cet exercice.
  • l’intensité physique et défensive : là où Okogie était isolé avec Craig dans ce registre, parce que Warren et Ross n’y étaient d’aucune utilité, le nigérian va avoir à ses cotés Bates-Diop et Metu, pour espérer faire les stops défensifs sur les rotations adverses qui ont tant manqué aux Suns lors des derniers Playoffs.

Et puis il y a des duos qui se forment et qui se retrouvent, dans la continuité de Beal – Goodwyn :

  • Kevin Durant retrouve Yuta Watanabe avec qui il avait des automatismes efficaces aux Nets la saison passée, avant le trade.

  • Josh Okogie accueille son compatriote Chimezie Metu, nigérian lui aussi.

Perdre et gagner, ca se joue au détail

Comme disait France Gall, c’est peut-être un détail pour vous, si vous ne regardez les Suns qu’avec un œil très extérieur. Mais ces détails veulent dire beaucoup pour quiconque a suivi la saison passée des cactus de près. Les imprécisions et les détails ont coûté cher à la franchise arizonienne. le manque de cohésion, d’alchimie, de repères… Voir aujourd’hui des profils précis, répondant à des besoins fouillés et identifiés, c’est un signe de progrès coté Suns.

Tout n’est peut-être pas réglé, tout n’est peut-être pas parfait, c’est vrai. Il y a encore des interrogations, peut-être même des risques, c’est vrai aussi. Mais tous les observateurs attentifs de l’équipe s’accordent à dire que cette free agency a été gérée de main de maître par le Front Office des Suns. Le reste repose donc désormais dans les mains de cet effectif, dont on peut dire qu’il est fixé à 90% (possiblité de signer trois 2-ways, incertitude sur le cas Todd, besoin éventuel d’un playmaker…). Et c’est à Frank Vogel de le mener à l’excellence, avec son exigeance à lui, pour donner raison à celles et ceux qui commencent à y croire.

RDV au prochain article, pour discuter du playbook de Coach Vogel, et d’ici là, portez un bob, restez à l’ombre, et faites des siestes. L’été des Suns démarre enfin !

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Damian Lillard indique l'heure

Je suivais tranquillement la NBA grâce à un pote, et puis j'ai vu Nash appeler un pick-and-roll avec Stoudemire, et depuis on est là. Le reste du temps, je vends à boire et à manger, je tweete, j'aime pas la Droite et je parle de ma chienne.

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