John Collins et Atlanta, c’est terminé !

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Nous l’avons appris par le biais d’Adrian Wojnarowski à 19h44 heure française, ce lundi 26 juin : John Collins n’est plus un membre des Atlanta Hawks. C’est donc la fin de 6 saisons passées en Géorgie, lui qui est arrivé lors de la Draft 2017, en milieu de premier tour au 19ème choix.

Il est en effet tradé à Utah en échange de Rudy Gay et d’un second tour de Draft. La contre-partie semble faible, elle l’est, mais il fallait libérer de la place dans le Cap Space, surtout au vu des prolongations de contrat à venir (Saddiq Bey, Onyeka Okongwu, Dejounte Murray). L’arrivée de Rudy Gay en échange est donc logique, un vétéran en dernière année de contrat, avec un salaire évidemment moins conséquent que Collins, à l’approche du nouveau CBA, qui a poussé la sphère dirigeante à faire des choix tranchés pour ne pas rentrer dans la Luxury Tax. Cela ne semble pas être le dernier mouvement des Hawks, avec un autre transfert d’au moins un des deux membres du Frontcourt de ces trois dernières années qui devrait se profiler. L’éclosion des pépites semble accélérer le processus, et le Front office totalement rénové suite au départ de Travis Schlenk, a acté la décision. Il fallait se séparer des pierres de la fondation posée par le bâtisseur Schlenk, et cette première pierre n’est autre que John Collins, si on exclut le départ de Cam Reddish en 2021. Les jeunes pousses à l’intérieur commencent à se trouver à l’étriqué en sortie de banc et l’arrivée de Saddiq Bey à la Trade Deadline en février semblait répondre au besoin en cas de départ de Collins. Pourtant, parmi les jeunes du banc, Jalen Johnson ne semblait pas être le premier à devoir assumer une potentielle place de titulaire. La rumeur d’un départ de JC semblait s’être éteinte, au profit de rumeurs de plus en plus insistantes autour de DeAndre Hunter. Malgré tout, c’est le membre le plus ancien à l’intérieur de la franchise qui s’en va.

John Collins aura marqué Atlanta par son passage, il a été la première pierre fondatrice du rebuild façon Travis Schlenk, le partenaire de alley-oop privilégié de Trae Young. Sa progression défensive est notable, son investissement dans l’équipe tout autant. Lors de la saison 2019-2020, énorme individuellement pour le duo Young-Collins, beaucoup moins collectivement, John Collins aura montré le meilleur basket qu’il a produit dans sa jeune carrière : 21,6 points, 10,1 rebonds, 1,6 contres, mais surtout 58,3% au tir, avec un très joli 40,1% à 3 points, malheureusement entachée par un contrôle positif aux hormones anti-dopage, qui lui a valu 25 matchs de suspension. Dans la lignée de cette très bonne saison sur le plan statistique, il continue la saison suivante avec un nouveau compère à l’intérieur : Clint Capela, qu’il a réussi à intégrer dans l’effectif, si bien que le suisse finit meilleur rebondeur, tandis que Collins réduit son impact statistique mais s’impose comme un leader. Les Playoffs 2021 ont confirmé ce statut de cadre, intouchable ou presque à cette époque, dans cette équipe d’Atlanta qui s’imposait comme une des sensations de l’année, et qui s’est faufilé en finale de conférence, battant successivement New York et Philadelphie. John Collins aura marqué son passage au Wells Fargo Center par un énorme Poster Dunk sur Joël Embiid lors du Game 7, suivi d’une conférence de presse hilarante avec un Collins arborant fièrement un t-shirt avec la photo du dunk imprimé.

Les saisons suivantes ont amorcé le déclin de JC, et notamment la saison 2022-2023, avec en point d’orgue l’arrivée de Dejounte Murray, qui a relégué John Collins à un rôle de 3ème ou 4ème option en attaque. Ce dernier a aussi vu son pourcentage à 3 points s’effondrer, passant de 40% entre 2019 et 2021 à 29,2% la saison dernière, pour un nombre de tentatives équivalent. Son impact dans l’équipe s’est délité ces deux dernières saisons à l’image de sa série de Playoffs face à Boston où il a été inexistant, sa valeur aussi, lui qui avait signé un très joli contrat à l’intersaison 2021. (125M/5 ans avec une player option à 26,58 Millions de Dollars pour la saison 2025-2026) Son contrat était devenu un fardeau pour les finances de l’équipe, il fallait s’en séparer, même si la contre-partie n’est pas celle qu’on aurait attendu 2 ans auparavant.

Rudy Gay apportera ce qu’il manquait à cette équipe. Lui qui est passé par les Grizzlies version Grit & Grind, ou la maison Spurs retrouvera Dejounte Murray, qu’il avait croisé entre 2018 et  2021, mais sera surtout le vétéran de l’équipe, un vétéran qui tombe à pic, dans une équipe très jeune. Bogdan Bogdanovic est dans la trentaine mais n’est en NBA que depuis 2017, c’est donc Clint Capela qui est, à l’heure actuelle, le joueur le plus capé de l’effectif, présent dans la Grande Ligue depuis 2014. Rudy Gay apportera une expérience de plus de 15 ans en NBA, et sera un repère pour les jeunes joueurs de l’effectif comme AJ Griffin, ou les néo-draftés Kobe Bufkin et l’intriguant Mohammed Gueye.

À l’heure actuelle, le trade semble largement perdant pour Atlanta mais le temps décidera si les Hawks ont eu raison de se séparer de leur poste 4. La porte est grande ouverte, Jalen Johnson, c’est le moment de prouver que tu peut être un joueur titulaire dans cette équipe d’Atlanta. Soyons sur nos gardes, un trade concernant Capela et/ou Hunter risque de tomber, nous ne sommes sûrs de rien avec le nouveau management en place.

En tout cas, merci John Collins pour ces 6 années à Atlanta.

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