L’été des Suns en 4 points clefs, partie 2 : le cas Deandre Ayton

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Le problème ici, c’est qu’on ne sait pas si Deandre Ayton sera un Sun dans 2h. Mais on va quand même en parler, parce que c’est un sujet hyper important sinon déterminant dans l’été des Suns et la saison qui approche. Un été sous une chaleur et une pression pas possible. On l’a vu dans la première partie de cette série en 4 articles : les Suns ont très chaud cet été, et ont devant eux différentes problématiques à aborder, gérer, et solutionner pour être les plus compétitifs possibles en Octobre.

Après avoir abordé le fit de Bradley Beal dans le premier article de cette série, il est temps de se pencher sur les scénarios possibles autour de Deandre Ayton.

Et le sujet DA, il est épais, on va pas se mentir. Une épaisseur composée des différentes possibilités qui s’offrent à lui, aux Suns, à Vogel, en fonction du scenario qui se déroulera dans les heures, les semaines ou les mois à venir. Deandre sera-t’il tradé, et si oui pour quelles contre-parties ? Va-t’il être conservé, et si oui qu’attendre de lui sous Vogel ?

Scénar 1 : Trade de Deandre Ayton

On va s’épargner les trade-machines ; on glissera évidemment une liste d’articles en recensant quelques unes, mais évitons d’imaginer des trucs à propos de ce trade, et essayons d’aborder cette idée sur ses conséquences.

Si trade de DA il y a, alors cela signifie que le Front Office de Phoenix décide de supprimer son option numéro 1 au poste de pivot, et le seul titulaire indiscutable du trio Ayton – Biyombo – Landale. Cela signifie donc qu’il faudra trouver un profil capable de remplir ce rôle, puisque même si on les aime très très fort, Biyombo et Landale n’ont pas les épaules pour êtres le 5 majeur du contender sérieux que les Suns doivent être dès le début de la saison.

Quel serait donc le profil de ce nouveau pivot ? C’est LA question la plus importante quand on veut imaginer un trade d’Ayton cet été. Et elle renvoie forcément à Frank Vogel. On imagine donc rapidement un profil défensif, rim runner, pas forcément et nécessairement stretch, mais en revanche, furieusement concerné par les histoires de rebonds, de dissuasion, et capable de poser des écrans 4k à faire pâlir les cinémas où on paye les billets 14€ pour aller voir des films en 3D qui fout la gerbe là, en raquant 6€ pour 200g de popcorn.

Quelques noms ? De joueurs hein, pas de cinémas… Évidemment : Steven Adams est celui qui selon moi, coche le plus de cases dans le profil de pivot pour remplacer DA. LOIN DE MOI l’idée de dire que le pivot des Grizz, blessé la saison passée, sera la target de James Jones cet été. Loin de moi l’idée d’imaginer même que ce trade soit faisable, ou facile. On parle juste de fit sportif. Imaginer Momoa poser des 4K impériaux sur la ligne à 3pts pour Booker ou Beal, l’emoji est un légume violet.

Mais si Deandre est tradé, il y a aussi fort à parier que l’équipe d’en face n’enverra pas qu’un seul joueur en échange (sauf super gros nom à bas salaire, mais est-ce que ça existe ?). On doit donc se demander ce dont les Suns ont besoin à coté du profil de 5 décrit juste au dessus. Déjà, quel poste ? Meneur ? Forward ?

Cam Payne est toujours sous contrat coté Suns, et Jordan Goodwin débarque de Washington dans le trade pour Beal (qui par ailleurs est son mentor). Si on sait que Cam Payne a un apport contrasté en sortie de banc sur ses deux dernières saisons aux Suns, on peut aussi se dire que le poste 1 des Suns possède sa complète rotation, avec Booker starter, Payne puis Goodwin.
le profil de Jordan Doowin disponible chez Sports Illustrated

Ce serait donc plutôt sur le poste 3-4 qu’il faudrait trouver un second profil das le trade éventuel de DA. Torrey Craig a montré qu’il avait sa place dans l’effectif et qu’il avait le profil idoine pour avoir un rôle important chez les Suns. Est-il pour autant un titulaire indiscutable (d’autant qu’il n’a pas encore resigné et est donc free agent à ce jour) ? C’est en tout cas dans cette direction que James Jones et Mat Ishbia doivent regarder : un soldat aux dispositions défensives certaines, capable d’avoir un shoot correct derrière l’arc, avec peut-être un peu plus d’adresse que TC si possible… Des noms ? Difficiles à donner. Le 3&D est une espèce recherchée. Je pense à Royce O’Neale, je pense à Dorian Finney-Smith.

Les Suns sont en tout cas au fait de ce besoin de défense et de tir long distance dans l’effectif. Et la draft de Toumani Camara hier en pick 52 le confirme. Le forward des Dayton Flyers correspond tout à fait au profil décrit ci-dessus.

40 scenarii de trades pour Deandre Ayton, par Gerald Bourguet (PHNX)

Scénar 2 : Deandre reste un cactus

Ce scénario marquerait la scission définitive entre la partie anti-DA de la fanbase des Suns (quelque soit le pays) et la partie pro-DA. Je suis de la seconde chapelle pour ma part, mais j’ai aujourd’hui le cul entre deux chaises, tant j’aimerais aussi que DA évolue dans un nouvel environnement, et soit responsabilisé sur ses qualités quelque part où il serait l’option première.

Si Deandre Ayton reste aux Suns, cela signifie tout d’abord que le payroll de Phoenix va saturer, et que le reste de l’effectif va ressembler aux équipes historiques dans 2K qui ont des joueurs randoms créés pour combler les fonds de banc. En effet, à ce jour, les joueurs sont contrats pour garnir le banc de role-players ressemblent à ça :

Cam Payne tout seul sur le banc des Suns d(capture d'écran 2k)

Mais c’est pas le sujet aujourd’hui. Le sujet c’est Deandre Ayton qui reste un cactus, et comment !

Comment, ca dépend surtout de Frank Vogel. Le nouveau coach des Suns a un profil de coach défensif, et ses trois joueurs principaux aujourd’hui sont avant tout des attaquants élites. Si Durant et Booker sont également très fort de l’autre coté du terrain, Vogel va tout de même vouloir compter sur un ancrage défensif, dans son style bien à lui.

Coach Vogel a déclaré en conf de presse : les succès de l’équipe commencent par le big guy. Sous-entendu, par Deandre Ayton (si celui-ci restait un Sun). Une phrase qui résonne fort dans la fanbase, tant elle s’est prouvée vraie ces dernières saisons, où l’impact d’Ayton sur le terrain faisait la pluie et le beau temps des Suns en Playoffs. Mais on sait aussi que l’utilisation et la gestion manageriale de Monty Williams vis à vis du 1st pick 2018 n’a pas été idéale, et qu’elle n’a pas permis à Ayton de prouver et de répondre aux attentes placer en lui.

Vogel arrivera-t’il à transcender l’état des choses ? Arrivera-t’il à utiliser Deandre Ayton de sorte que le pivot step-up à la hauteur de son talent et de ses déclarations ?

On peut y croire. On peut avoir l’espoir en regardant dans le rétro ce que Frank Vogel fit de Roy Hibbert aux Pacers pendant la fabuleuse et séduisante ère Paul George.

Vogel et Hibbert, côte à côte sur le parquet du Heat, époque Pacers

Mais n’oublions pas qui est Deandre Ayton. Si le pivot bahaméen est capable en défense, et qu’il a toute les dispositions physiques et techniques pour devenir la clef de voûte défensive des Suns de Vogel, en-a t’il pour autant le drive ?

Ce que les Suns ont appris depuis la draft de DA en 2018, c’est qu’il n’est pas le type de joueur qui se mobilise hors des sentiers battus de son style personnel. C’est un joueur qui répond présent dans son cadre : un tout petit peu plus loin du cercle qu’on le voudrait, un tout petit peu moins dans l’agressivité qu’on le voudrait, un tout petit peu plus dans une finesse qui dAytonne (cadeau celle-là). Capable de statistiquement remplir une partie du contrat, capable aussi d’être déterminant sur quelques matchs… Mais capable de tenir une baraque comme celle des Suns et d’être une machine en défense ?

Si Deandre Ayton reste, ce sera la mission première de Frank Vogel : en faire le pivot élite que les Suns ont vu en lui à la draft 2018. Une mission qui mit en échec Monty Williams, et qui relève de l’impossible pour une partie de la fanbase et des observateurs des Suns. Mais une mission qui, si elle était menée à bien, pourrait réellement être salvatrice.

Cela tiendra à du management évidemment, psychologique et mental notamment. Et puis des systèmes. On sait que DA a besoin de la gonfle pour se sentir impliqué dans le jeu. La prochaine question qu’on se posera donc ici, sera celle du playbook de Vogel.

D’ici là, crème solaire, parasol, flotte à volonté, et piscine de bourgeois. L’été des Suns est CANICULAIRE.

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Damian Lillard indique l'heure

Je suivais tranquillement la NBA grâce à un pote, et puis j'ai vu Nash appeler un pick-and-roll avec Stoudemire, et depuis on est là. Le reste du temps, je vends à boire et à manger, je tweete, j'aime pas la Droite et je parle de ma chienne.

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