Oscar 

Profil de Draft : Oscar Tshiebwe, entre frigo américain et armoire à glace

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Durant ces dix dernières années, on a vu une vraie transformation de la vision du niveau NCAA. Si avant un trophée de meilleur joueur universitaire garantissait d’être choisi au premier tour, c’est bien différent avec les Frank Mason, Luka Garza ou Jalen Brunson qui ont fini au second tour (parfois à raison comme les deux premiers, parfois à tord pour le dernier qui a fait mentir tout le monde). Oscar est typiquement dans cette mouvance, lui qui a été élu POY en 2022 avec une énorme saison en 17-15 mais qui a retiré son nom de la draft 2022 et n’est même pas sur d’être sélectionné le 22 juin. Cependant, je pense que Oscar a sa place et on va en parler maintenant.

Les qualités

La première qualité évidente de Oscar, c’est son physique monstrueux. L’intérieur est un peu petit avec son 2m05 mais il compense avec ses 117 kilos et son envergure de 2m21. Mais attention, quand on parle de 117 kilos, c’est pas du gras, c’est du muscle bien dessiné, Oscar est un physique de véritable frigo américain qui pourra rappeler Ben Wallace. En plus, sa mobilité est vraiment forte pour un joueur de son calibre physique. En gros, Tshiebwe est petit mais gros, puissant, mobile et tonique.

L’autre qualité évidente du congolais, c’est son impact aux rebonds. Que ce soit offensif ou défensif, il sait utiliser son physique pour faire l’aspirateur sous les cercles. Rien que statistiquement, le garçon a tourné à 15.1 rebonds par match puis 13.7 rebonds par match cette année, en dominant statistiquement la NCAA. Avec son moteur incroyable et sa volonté de mettre un maximum d’énergie sur le terrain, le Big O n’aura absolument pas peur de se battre sous les cercles en arrivant en NBA, même contre certains des physiques les plus incroyables de la ligue.

En défense, entre son moteur et ses qualités athlétiques, c’est impossible de le post-up. Le mec est impossible à enfoncer en 1v1 et il a montré de vrais flashs en tant que rim protecteur et contreur, même si c’est pas toujours régulier. Cependant, il montre de l’intelligence dans ses aides et sa capacité à couvrir avec sa mobilité et ses longs segments en fond un solide défenseur.

En attaque, son physique incroyable en fait un incroyable poseur d’écran, très dur à passer pour n’importe quel défenseur avec son corps de tank. Sur le scoring, Oscar peut trouver ses points avec du rebond offensif, du dunk en transition ou sur demi-terrain, du lob envoyé en l’air et même avec un tir dans le périmètre pas horrible qui lui permet d’avoir un petit peu de range. D’ailleurs, il n’est pas incroyable mais pas horrible non plus aux lancers avec un 72.9% sur la ligne cette saison avec 5.9 tentatives, preuve que le joueur a quand même un petit bout de tir.

Les défauts

Evidemment, si Oscar est parfois considéré comme un non-drafté, c’est parce qu’il a une liste de défauts bien réels et bien embêtants surtout. Déjà, sur l’aspect défensif, on peut légitimement se poser la question de comment un joueur avec autant de volume et d’énergie peut finir avec aussi peu de contres. 1.3 de moyenne en 2 ans dans le Kentucky. Si il a bel et bien montré des flashs de shot blocker intéressant, on est loin du nouveau Rudy Gobert quand même, parfois par manque de volonté d’aller contrer le joueur qui drive.

En attaque, il a un peu les mains carrés. Sans même parler de tir à 3 points, on peut se questionner légitimement sur comment le mec pourra exister offensivement autrement que par des dunks et des putbacks. Il n’a pas de playmaking et son toucher au près laisse à désirer. Concrètement, il est difficile voire impossible de projeter Oscar en tant qu’option offensive dans la NBA actuelle tant son jeu technique est trop faible. Au mieux c’est un physique incroyable exploitable en P&R, au pire c’est un bouncer sous le cercle qui donne les secondes chances

Le range

Potentiel second tour de draft mais le non-drafté n’est pas impossible avec Oscar.

Les comparaisons

Il existe un scénario, très peu probable, mais possible à mon sens où il devient une sorte de Ben Wallace (défenseur énorme mais unskilled en attaque). Sinon, un profil à la Steven Adams ou Andre Drummond (surement moins technique que les deux pépères) n’est pas impossible. Bismack Biyombo en carrière moyenne mais déjà bien vu son range de draft. Attention à Udoka Azubuike, être un frigo c’est bien mais ça suffit pas en NBA.

Les highlights

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Damian Lillard indique l'heure

19 ans - Charlotte Hornets - rédactrice -
Je parle des frelons de Caroline du Nord à mon grand désarroi. Tu seras jamais la première dans mon coeur si tu ne t'appelles pas Kemba Walker ou Cody Zeller. Pratique l'hormonothérapie en club depuis 2007.

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